Impossible de ne pas s'intéresser à l'illustre famille Lorraine du BOYS de RIAUCOURT, à ses armoiries et à ses origines. J'ai donc décidé d'étudier les premières générations proposées par les généalogistes du 19ème siècle pour cette famille.
L'annuaire de la noblesse propose le début de généalogie suivant :
"Les anciens titres de cette famille, antérieurs à l'an 1451, ont été complètement perdus en 1645, lors de la prise et de l'incendie de la ville de la Mothe en Bassigny, lieu de sa résidence, comme le constate un acte de notoriété donné par le sénéchal de la Mothe, le 3 octobre 1668; mais on possède une notice écrite de la main d'Antoine du Boys, fils de Nicolas du Boys, défenseur de la Mothe, d'après les renseignements traditionnels qu'il tenait de ses aïeux.
Génération I : Régnier du BOIS
Ecuyer, vivant en 1314, conseiller au parlement de Paris ; il fut surnommé de BESCOT du nom de sa femme Gertrude de BESCOT. Ses armes étaient : d'azur, au chêne d'or, avec son fruit au naturel, et pour se distinguer des autres branches de sa maison, il brisait ses armes de celles de Bescot, qui sont : un lion portant un écu d'azur, chargé de cinq billettes d'or."
Source : Annuaire de la noblesse de France, 1863, pp 169-175.
Au premier abord, la vérification de cette première génération semble simple car la chronologie du parlement de Paris et de son personnel est bien connue et très détaillée.
Il apparait effectivement un Renier du BOIS ou de BOSCO, cité comme conseiller au parlement de Paris en 1314 (Blanchard, conseillers, page 3) avec les armoiries suivantes : "portoit un lion semé de billettes à un lambel à 5 pendans".
Par rapport à ce qui est raconté pour la première génération de la famille du BOIS (brisure du BOIS/de BESCOT), il semble que Renier ait porté les armes plaines de sa femme. Mais vérifions d'abord si ces armoiries sont bien celles de la famille de BESCOT ?
Les seules armoiries de la famille de BESCOT existantes sont, selon les sources : De gueules à la croix d'or cantonnée de quatre merlettes de même,
ou : Coupé d'or et de gueules, à l'arbre sec au naturel brochant sur le tout.
Ces descriptions n'ont aucun point commun avec un lion et des billettes. A quelle famille peuvent donc bien appartenir les armoiries décrites dans la généalogie proposée ?
Dans la prosographie du parlement de Paris, on retrouve bien la présence de cette famille "du BOIS" ou "de BOSCO" :
"Tristan II du BOIS, ou du BOS, ou de BOSCO, deuxième du nom, chevalier, seigneur de Fumechon, de Rincheval, bailly et gouverneur d'Amiens, puis prévost de l'église d'Amiens, fils de Tristan I du BOIS ou du BOS, chevalier, seigneur des mêmes lieux, descendant des seigneurs de Fiennes en Flandres. Tristan II du BOIS étoit conseiller lay au Parlement le 11 may 1403, et dont il prêta serment le dit jour, ensuite il fut maistre des Requestes de l'hôtel du roy lai, et depuis clerc. Décédé le 7 novembre 1407, inhumé en l'église des Jacobins de Paris devant la chapelle de la Vierge. Blanchard, Conseillers, page 13; Maistres des Requestes, page 72. Recueil des ordonnances, tome 8, page 580. Il était en outre prévôt de l'église d'Arras (voir son sceau de 1402, dans Coulon, Inventaire des sceaux de la Bourgogne, n° 726).
Armes : D'argent au lion de sable, l'écu semé de billettes aussi de sable, au lambel de gueules de cinq pendans."
Il apparait donc clairement que ces armes appartiennent à la famille du BOIS de FIENNES et non à la famille de BESCOT. On a donc du mal à comprendre ce premier degré de la généalogie présentée : Renier du BOIS n'aurait-il pas plutôt pris les armes des BOSCO de FIENNES en épousant une certaine Gertrude de BOSCO (et non de BESCOT comme indiqué) ?
La vérification des premiers degrés de la généalogie, qui semblait pourtant simple au premier abord, commence donc à se compliquer très sérieusement du fait des nombreuses incohérences !
La suite au prochain épisode ....
D'azur au chêne arraché d'or, fruité au naturel.
Cimier : un lion issant portant un écu d'azur chargé de 5 billettes d'or mises en sautoir.
Supports : 2 lions.
L'annuaire de la noblesse propose le début de généalogie suivant :
"Les anciens titres de cette famille, antérieurs à l'an 1451, ont été complètement perdus en 1645, lors de la prise et de l'incendie de la ville de la Mothe en Bassigny, lieu de sa résidence, comme le constate un acte de notoriété donné par le sénéchal de la Mothe, le 3 octobre 1668; mais on possède une notice écrite de la main d'Antoine du Boys, fils de Nicolas du Boys, défenseur de la Mothe, d'après les renseignements traditionnels qu'il tenait de ses aïeux.
Génération I : Régnier du BOIS
Ecuyer, vivant en 1314, conseiller au parlement de Paris ; il fut surnommé de BESCOT du nom de sa femme Gertrude de BESCOT. Ses armes étaient : d'azur, au chêne d'or, avec son fruit au naturel, et pour se distinguer des autres branches de sa maison, il brisait ses armes de celles de Bescot, qui sont : un lion portant un écu d'azur, chargé de cinq billettes d'or."
Source : Annuaire de la noblesse de France, 1863, pp 169-175.
Au premier abord, la vérification de cette première génération semble simple car la chronologie du parlement de Paris et de son personnel est bien connue et très détaillée.
Il apparait effectivement un Renier du BOIS ou de BOSCO, cité comme conseiller au parlement de Paris en 1314 (Blanchard, conseillers, page 3) avec les armoiries suivantes : "portoit un lion semé de billettes à un lambel à 5 pendans".
Par rapport à ce qui est raconté pour la première génération de la famille du BOIS (brisure du BOIS/de BESCOT), il semble que Renier ait porté les armes plaines de sa femme. Mais vérifions d'abord si ces armoiries sont bien celles de la famille de BESCOT ?
Les seules armoiries de la famille de BESCOT existantes sont, selon les sources : De gueules à la croix d'or cantonnée de quatre merlettes de même,
ou : Coupé d'or et de gueules, à l'arbre sec au naturel brochant sur le tout.
Ces descriptions n'ont aucun point commun avec un lion et des billettes. A quelle famille peuvent donc bien appartenir les armoiries décrites dans la généalogie proposée ?
En fait, elles appartiennent à une branche de la famille de FIENNES : la famille du BOIS de FIENNES, qui deviendra ensuite simplement "de BOSCO" ou "du BOIS". La généalogie de cette famille est la suivante (source : tableaux généalogiques, par Jean Le Laboureur) : "Robert de FIENNES, seigneur de Huchin, comme fils puiné d'Enguerrand, sema le champ des armes de FIENNES de billettes de sable pour brisure, et eut de Caule de LUXEMBOURG, dame du BOS, sa femme, 2 fils dont le second, Henry de FIENNES, fut seigneur du BOS, et surbrisa ses armes d'un lambel de 3 pendants de gueules. Il épousa Marie de SAINT-VENANT, dont il eut 2 fils, dont le puiné, Tristan du BOS, chevalier, seigneur de Fumechon, brisa d'un lambel de 5 pendants".
Dans la prosographie du parlement de Paris, on retrouve bien la présence de cette famille "du BOIS" ou "de BOSCO" :
"Tristan II du BOIS, ou du BOS, ou de BOSCO, deuxième du nom, chevalier, seigneur de Fumechon, de Rincheval, bailly et gouverneur d'Amiens, puis prévost de l'église d'Amiens, fils de Tristan I du BOIS ou du BOS, chevalier, seigneur des mêmes lieux, descendant des seigneurs de Fiennes en Flandres. Tristan II du BOIS étoit conseiller lay au Parlement le 11 may 1403, et dont il prêta serment le dit jour, ensuite il fut maistre des Requestes de l'hôtel du roy lai, et depuis clerc. Décédé le 7 novembre 1407, inhumé en l'église des Jacobins de Paris devant la chapelle de la Vierge. Blanchard, Conseillers, page 13; Maistres des Requestes, page 72. Recueil des ordonnances, tome 8, page 580. Il était en outre prévôt de l'église d'Arras (voir son sceau de 1402, dans Coulon, Inventaire des sceaux de la Bourgogne, n° 726).
Armes : D'argent au lion de sable, l'écu semé de billettes aussi de sable, au lambel de gueules de cinq pendans."
Il apparait donc clairement que ces armes appartiennent à la famille du BOIS de FIENNES et non à la famille de BESCOT. On a donc du mal à comprendre ce premier degré de la généalogie présentée : Renier du BOIS n'aurait-il pas plutôt pris les armes des BOSCO de FIENNES en épousant une certaine Gertrude de BOSCO (et non de BESCOT comme indiqué) ?
La vérification des premiers degrés de la généalogie, qui semblait pourtant simple au premier abord, commence donc à se compliquer très sérieusement du fait des nombreuses incohérences !
La suite au prochain épisode ....
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