Je ne vais pas développer la biographie de
Molière, le personnage étant amplement connu de tous. Je vais plutôt
m'intéresser à l'héraldique et à la généalogie liée à sa famille.
La famille POQUELIN est originaire de Beauvais, ville dans laquelle elle appartenait depuis fort longtemps à la bourgeoisie locale.
Le premier blason des Pocquelin est parlant. C'est une allusion au nom : un pot de lin. Un ancien vitrail recueilli par Mr Mathon montre un écu "d'azur au pot de lin fleuri d'argent". Enfin, quand l'échevinage et la maîtrise des tisserands donne une position plus influente, les pocquelin adoptent à Beauvais leur blason définitif : "d'azur au chevron d'argent accompagné en pointe d'une montagne aussi d'argent, ombrée de sable".
Jehan Pocquelin, marchand et bourgeois de Beauvais, épousa Jeanne Hariel, fille de Robert Hariel, bailli du chapitre, et de Jeanne Canterel. Leurs enfants furent :
1° Louis Pocquelin, né vers 1525, marchand tapissier à Beauvais.
2° Jehan Pocquelin qui suit ;
3° Simone Pocquelin, née en 1527, qu'une pierre tumulaire, conservée au musée de la ville de Beauvais sous le n° 248, rappelle comme suit : « Cy devant gist honeste feme dame Simone Pocqvelin femme d'Antoine Bachelier, marchant et bovrgeois de Beawais, laqvelle trépassa le XXe iovr daovst 1502 âgée de LXV ans. »
4° Le P. Alexandre Pocquelin, Bellovacus, religieux représenté dans un tableau du musée de Versailles peint vers 1640.
Jehan Pocquelin, marchand et bourgeois de Beauvais, né vers 1530, échevin de la ville en 1566 et 1568, son receveur en 1571, décédé le 14/11/1572. Sa première femme fut Angadresme Mallet dont il eut :
1° Marie Pocquelin, épouse de Jehan Binet par contrat du 27/05/1576;
2° Jehan Pocquelin, à l'origine de la branche parisienne, qui suit (première branche des Pocquelin de Molière)
Sa seconde femme fut Marie Cozette dont il eut :
3° Guy Pocquelin;
4° Robert Pocquelin, qui suivra (seconde branche des Pocquelin);
5° Jehan Pocquelin, échevin de Beauvais en 1602, époux de Anne Gaulde, fille de Louis Gaulde, qui suivra (troisième branche des Pocquelin).
6° Alix Pocquelin, femme de Marcel Binet, avocat à Beauvais, par contrat du 26/10/1586.
Jehan Pocquelin, originaire de Beauvais, vint s'établir à Paris. Il fut fiancé, le 19 juin 1594, à Agnès Mazuel, fille de Jean Mazuel, violon ordinaire du Roi, qu'il épousa le 11 juillet suivant. Leurs enfants furent :
1° Jehan Pocquelin, auteur de la branche dite de Molière;
2° Pierre Pocquelin, baptisé le 13 mai 1596, marchand mercier, rue de la Chanvrerie ;
3° Jeanne Pocquelin, baptisée le 8 juin 1597, mariée en janvier 1615 à Toussaint Perrier, marchand linger;
4° Marie Pocquelin, baptisée le 15 janvier 1599, mariée en août 1618, à honorable homme Martin Gamard, maître tailleur d'habits ; d'où : Nicolas Gamard.
5° Nicolas Pocquelin, baptisé le 4 mars 1600, qualifié dans un acte du 29 mars 1637, reçu Mouffle et Levasseur, notaires au Châtelet de Paris, de tapissier et concierge de la maison de Me de Liancourt; il fut marié à Jeanne Varet, comme l'indique son contrat, passé le 22 février 1645, devant Mareau et Legay, notaires audit Châtelet;
6° Agnès Pocquelin, baptisée le 27 novembre 1601, mariée, en juillet 1625, à François Rozon, huissier au Châtelet, qu'elle rendit père de : Agnès Rozon, mariée à Louis Bellier.
7° Guillaume Pocquelin, baptisé le 21 avril 1603 ;
8° Martin Pocquelin, baptisé le 21 janvier 1606, marié, en juillet 1635, avec Marguerite Fleurette, morte le 16 octobre 1636;
9° Adrienne Pocquelin, baptisée le 29 mars 1609 ;
10° Louise Pocquelin, femme, en août 1637, de Charles Droguet.
Honorable homme Jehan Pocquelin, né en 1595, marchand maître tapissier à Paris, et non « marchand fripier » comme l'a écrit Voltaire, demeurant rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Eustache, en 1631, qualifié tapissier ordinaire de la maison du Roy. Son contrat de mariage que reçurent, le 22 février 1621, Jolly et Collé, notaires gardes-notes du Roi en son Châtelet de Paris, nous apprend qu'il était fiancé à Marie de Cressé, fille d'honorable Louis de Cressé, aussi marchand bourgeois de Paris, et de Marie Asselin, demeurant au marché aux Poirées. Jehan Pocquelin, fiancé le 25 avril 1621, fut marié le surlendemain à Saint-Eustache : il perdit sa femme le 30 mai 1633 ; elle l'avait rendu père de six enfants :
1° Jean Pocquelin, qui forme le cinquième degré;
2° Loys Pocquelin, baptisé le 6 janvier 1623, mort avant sa mère;
3° Jean Pocquelin dit le jeune, baptisé le 1er octobre 1624, qui tenait sa boutique de marchand tapissier sous les piliers des Halles « où souloit estre pour enseigne l'image de Saint-Christophe », lorsque son père lui eut cédé son fonds le 14 septembre 1654, devant Le Semelier et Buon, notaires; il se disait tapissier valet de chambre ordinaire de la Reine en 1655 et il habitait la rue du Cygne. Le 15 janvier 1656, Buon et Colas, notaires au Châtelet, reçurent les conventions de son mariage avec Marie Maillard, alors orpheline, fille unique de feus Eutrope Maillard et de Perrette Guilminaut. Jean Pocquelin acheta, le 30 septembre 1633, « la maison sous les piliers des Halles, devant le Pilori, où extérieurement souloit pendre pour enseigne l'image de Saint Christophe et fut l'habiter » : il y mourut le 6 avril 1660, à l'âge de 35 ans, laissant un fils :
a. Jean-Baptiste Pocquelin, avocat en Parlement, demeurant à Paris, rue de la Truanderie en 1695, puis rue Beaurepaire en 1711
4° Marie Pocquelin, baptisée le 10 août 1625 ; morte avant sa mère ;
5° Nicolas Pocquelin, baptisé le 13 juillet 1627, tapissier ordinaire du Roi, office qu'il résigna en 1631 en faveur de son frère Jean Pocquelin le jeune; il habitait rue de Seine, faubourg Saint-Honoré;
6° Marie dite Magdeleine Pocquelin, baptisée le 13 juin 1628, mariée, suivant contrat du 14 janvier 1651, reçu Buon et Parque, notaires au Châtelet, avec André Boudet, marchand tapissier, bourgeois de Paris, y demeurant sous les piliers des Halles;
Jehan Pocquelin, veuf de Marie Cressé, se remaria le 30 mai 1633 à Catherine Fleurette, fille de honorable homme Eustache Fleurette et de Denise Foubert, demeurant rue de la Coutellerie, paroisse Saint-Mederic, qui mourut de couches le 12 novembre 1636, laissant deux filles :
7° Catherine Pocquelin, baptisée le 15 mars 1634, entrée au couvent des religieuses Sainte-Marie de Montargis;
8° Marguerite Pocquelin, née le 15 novembre 1636, qui ne survécut que quelques jours à sa mère.
Jehan Pocquelin mourut le 25 février 1669 dans la maison des piliers des Halles, qu'il avait rachetée par sentence de décret du Châtelet de Paris du 1er avril 1634, et qui avait été, à son insu, sous le nom du célèbre « professeur es mathématiques » Jacques Rohault, reconstruite des deniers de son fils le Comédien, celui que dans ses comptes il appelle amèrement, lui aussi, « Monsieur Molière. »
GENERATION V
Jean-Baptiste Pocquelin dit Molière, né dans la maison des Singes, où demeuraient alors ses parents, fut baptisé en l'église Saint-Eustache le 15 janvier 1622.
Le
mariage de Molière avec Armande Béjard fut célébré à
Saint-Germain-l'Auxerrois le 20 février 1662. Le caractère léger et
vaniteux de cette dernière fut pour son mari une cause de chagrins
domestiques, au milieu desquels il conserva sa fidélité et sa tendresse
pour son épouse, qu'il ne put ramener à lui que deux ans avant sa mort.
Molière eut d'elle trois enfants :
1° Louis Pocquelin, né le 19 janvier 1664. Il trépassa le 11 novembre suivant. Il fut inhumé à Saint-Germain-l'Auxerrois;
2° Esprit-Madeleine Pocquelin, née le 4 août 1665, à qui nous consacrerons le dernier degré de cette généalogie;
3° Pierre-Jean-Baptiste-Armand Pocquelin de Molière, né le 15 septembre 1672, baptisé le 1er octobre suivant; il mourut le 11 du même mois, et fut inhumé en l'église Saint-Eustache, en présence de Boudet et Aubry, ses oncles.
Veuve de Molière, Armande Béjard passait, le 29 mai 1677, le contrat de ce second mariage devant Jullien et Le Maistre, notaires au Chàtelet de Paris. Le futur était Isaac-François Guérin, officier de la Maison du Roi et bourgeois de Paris, y demeurant, cour du Palais, paroisse de la Basse-Sainte-Chapelle, fils de défunts Charles Guérin, vivant officier du roi, et de Françoise Destrichey de Bradam. Ils firent enregistrer à l'Armorial général de France de d'Hozier, Paris, II, p. 1000, nos 112 et 113, les armoiries qui suivent : François Guérin (comédien), officier, et Armaude-Grésinde-Claire Béjard, son épouse (comédienne,veuve du célèbre comédien Jn-Bte Pocquelin de Molière), portent "d'azur, à un chevron d'or accompagné en chef de deux croissants de mesme et en pointe d'une gerbe d'or accostée de deux tourterelles d'argent, accolé d'azur, à la fasce d'argent accompagnée de trois molettes d'or, deux en chef et une en pointe".
GENERATION VI
Marie-Madeleine-Esprit Pocquelin, fille de Molière, naquit le 4 août 1665; elle fut d'abord pensionnaire au couvent des dames religieuses de la Conception, rue Saint-Honoré ; puis, lasse d'attendre un parti du choix de sa mère, elle se laissa enlever de la maison qu'elle habitait rue du Temple, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, et devint la femme de Claude de Rachel de Montalant, ancien organiste, dit-on, de la paroisse de Saint-André des Arcs, d'une famille noble et ancienne. Cette union resta stérile. Madame de Montalant mourut à Argenteuil le 23 mai 1723, « ayant fait connaître par l'arrangement de sa conduite, » dit Grimarest, « et par la solidité et l'agrément de sa conversation, qu'elle a moins hérité des biens de son père que de ses bonnes qualités. »
Robert Pocquelin, marchand, bourgeois de Beauvais, échevin en 1589. Il épousa Gabrielle Gaulde, fille de Louis Gaulde, receveur de Crevecoeur. Il eurent :
1° Louis Pocquelin, qui suit;
2° Guy Pocquelin;
Louis Pocquelin, marchand, bourgeois de Beauvais, épousa Claire Flouret. Leurs enfants furent :
1° Robert Pocquelin, docteur de Sorbonne, chanoine de la cathédrale de Beauvais, lequel fit enregistrer ses armoiries dans D'Hozier : "d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'une montagne d'argent, ombrée de sable". Il mourut le 31/12/1714, doyen des chanoines et des docteurs de la faculté de Paris.
2° Marguerite Pocquelin, mariée, par contrat du 06/10/1648, à Jean Borel, chef de la panneterie du Roi, fils de Pierre Borel, maire de Beauvais, et de Simone Gueulard.
3° Anne Pocquelin, femme en premières noces de N... Mauger, et en secondes noces, de Claude Delacroix, officier du duc d'Orléans, fils de Pierre Delacroix et de Jeanne Lucas.
4° Louis Pocquelin, qui suit.
Louis Pocquelin, bourgeois de Beauvais, fut baptisé le 18/03/1641. Il fut l'un des valets de chambre de la maison de Mgr le duc d'Orléans, régent du royaume. D'Hozier enregistra ses armes au tome IV de la Généralité de Paris, p. 135, n° 143 : Louis Pocquelin, valet de chambre de Monsieur, porte "d'azur à un chevron d'or accompagné en chef de deux gerbes de mesme et en pointe d'un rocher d'argent.
Il se maria, suivant contrat du 09/08/1675, avec Françoise Brocard, fille de Pierre Brocard, conseiller du Roi, élu en l'élection de Beauvais, et de François Decuignières. Leurs enfants furent :
1° Louis Pocquelin, qui suit;
2° Marguerite Pocquelin, femme de Pierre Leullier, avocat fiscal du comté de Beauvais, fils de Lucien Leullier, aussi avocat fiscal, et de Marie Dubuisson;
3° Robert Pocquelin, prêtre, chanoine de la cathédrale;
4° Marie-Anne Pocquelin, femme, par contrat du 01/06/1711, de Simon Tiersonnier, conseiller au bailliage et siège présidial de Beauvais, maire de ladite ville en 1738, fils de Claude Tiersonnier, sieur de Quennefer, conseiller du roi, élu en l'élection de Beauvais, et de Marguerite Denully.
Louis Pocquelin, sieur d'Hannaches, valet de chambre du duc d'Orléans, épousa, par contrat du 30/09/1708, Marie-Anne Denully, fille de Charles Denully, garde des sceaux de l'Hôtel de Ville, et de Anne Rozel. Il eurent une fille unique, Marie-Anne Pocquelin, épouse de Mr Delaporte, puis de Mr Paul-André Vérany de Varennes, avocat. Ainsi s'éteignirent les Pocquelin de Beauvais.
Jehan Pocquelin, échevin de Beauvais en 1602, vint s'établir à Paris. Une généalogie manuscrite extraite d'un tableau des alliances de la famille Brochant et conservée aux Archives nationales nous apprend que Jehan Pocquelin épousa Anne Gaude, de qui il eut :
1° Robert Pocquelin, qui suit ;
2° Guy Pocquelin, dont la postérité sera rapportée après celle de son frère (BIS);
3° Louis Pocquelin, dont la postérité sera rapportée en dernier (TER);
GENERATION IV
Robert Pocquelin, marchand mercier à Paris, fut l'un des juges consuls de cette ville en 1647. Il épousa Simone Baudouin et eut d'elle un grand nombre d'enfants, parmi lesquels :
l° N... Pocquelin, morte fille ;
2° Robert Pocquelin l'aîné, mercier, juge consul en 1663 : de Madelle de Lubert, sa femme, il eut :
a. Robert Pocquelin le jeune, né vers 1630, curé de Saint-Sauveur, mort à l'âge de 85 ans, docteur en théologie de la maison et société de Navarre et doyen de la Faculté de Paris;
b. Constance Pocquelin, femme de Mr Josse de la Péronie;
c. Anne Pocquelin, femme de M. Mandat;
3° Pierre Pocquelin, marchand mercier, directeur de la Compagnie des Indes, marié à Melle Brochand, d'où :
d. Pierre Pocquelin, chartreux;
e et f. Deux filles religieuses annonciades de Saint-Denis;
4° Jean-Baptiste Pocquelin, qui suivra ci-après ;
5° Philippe Pocquelin, époux de Françoise Simonet. 1'Armorial général de France dressé par d'Hozier, en vertu d'un édit de novembre 1697, constate, Gén. de Paris, Reg. I, p. 228, n° 141, que « Françoize Simonet, veuve du sieur Philippe Pocquelin, marchand bourgeois de Paris, porte "d'argent à cinq arbres de sinople dont trois de haute tige et deux plus petits posés entre les trois, le tout sur une terrasse de sinople". »
Leurs enfants furent :
g. N... Pocquelin, épouse de Mr Jacquier ;
h. Claude Pocquelin, directeur général des gabelles et des traites en Picardie; On trouve dans l'Armorial de cette dernière province, p. 402, n° 386, qu'il portait « d'argent à cinq arbres de sinople rangés sur une terrasse de mesme »;
i. L'abbé Pocquelin ;
6° N... Pocquelin, femme de Mr Elyot ou Helliol; d'où :
j. X... Elyot;
k. N... Elyot, femme de Mr Joly, Conseiller de la Cour des Aides;
7° Marie Pocquelin, mariée à M. Maillet; ils eurent :
l. N... Maillet, chanoine régulier, curé de Sainte-Madeleine à Rouen;
m. N... Maillet, trésorier de France en la même ville;
n. N... Maillet, prêtre de l'Oratoire.
Jean-Baptiste Pocquelin, marchand bourgeois de Paris, épousa, en septembre 1649, Anne de Faverolle qui lui donna :
1° Agnès Pocquelin, femme de M. Parassi;
2° Charles-Henri Pocquelin, qui suivra;
3° François Pocquelin, né vers 1688, auditeur des Comptes. C'est vraisemblablement lui qui, Conseiller référendaire à cette Cour, mourut à Ivry, près Paris, le 11 mai 1772 : il institua héritière universelle sa cousine Marie Pocquelin, née en 1699, épouse de Paul-André Vérany de Varenne, avocat ; l'inventaire, fait à son décès, fut dressé le 18 mai 1772 par Me Gobert, notaire à Paris.
Jean-Baptiste Pocquelin mourut le 8 septembre 1692 : sa veuve fit officiellement enregistrer les armoiries de sa famille à l'Armorial général de d'Hozier, Reg. I, p. 117, n° 172 : « Anne de Faverolle, Veuve de Jean-Baptiste Poquelin, marchand bourgeois de Paris, porte d'argent, à cinq arbres de haute futaye de sinople sur une terrasse de mesme. »
Charles-Henri Pocquelin, correcteur des Comptes, épousa Élisa Dandrot et en eut les enfants ci-après :
1° Charles-Thomas Pocquelin, qui formera le septième degré;
2° Claude Pocquelin, Capitaine d'Infanterie au régiment de Chartres, Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui fut marié avec Geneviève-Marguerite de Faverolle : cette dernière était veuve en premières noces de Nicolas Huerne, Conseiller du Roi en ses Conseils, Maître ordinaire en sa Chambre des Comptes, et en second mariage de Mathieu Augeard, écuyer, Conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France, duquel elle avait une fille : Geneviève-Marie Augeard, femme d'Antoine-Nicolas-Marguerite Le Camus, brigadier des armées du Roi, ancien Capitaine au régiment des Gardes-françaises, Chevalier de Saint-Louis;
3° Anne-Élisabeth Pocquelin, née en 1705, épouse de René Le Noir, Chevalier, sieur de Verneuil, Capitaine de Cavalerie; elle mourut, sans enfants, rue de l'Éperon-Saint-André-des-Arcs, à l'âge de 68 ans, le 24 août 1773;
4° Agnès Pocquelin, restée fille.
Charles-Thomas Pocquelin de Clairville, capitaine au régiment de Beaujolais-Infanterie, épousa Marie Lambert; il mourut en 1771, laissant une fille unique, Agnès-Reine, par qui la race des Pocquelin tomba en quenouille.
Guy Pocquelin, marchand drapier, l'un des juges consuls de la ville de Paris, en 1668, époux de Suzanne Prévost, eut le fils qui suit :
GENERATION V BIS
Pierre Pocquelin, juge consul en 1685, bourgeois de Paris, fit enregistrer à l'Armorial général de France, Paris, II, p. 805, n° 640, les armoiries de la famille que le commis de d'Hozier transcrivit "d'argent, à une forest de sinople de laquelle sort un cerf au naturel sur une terrasse de sinople".
Il épousa Marie Suisse et eut d'elle quatre enfants :
1° Pierre-Antoine Pocquelin ;
2° Louis-Claude Poequelin;
3° Thomasse-Simone Pocquelin ;
4° Marie Pocquelin, femme de M. de la Fosse.
Louis Pocquelin, qui signa le 15 juin 1663, comme administrateur de l'Hôpital de la Charité, une quittance de 500 livres pour un legs fait à cet hôpital.
Il eut pour femme Marie Lempereur, et en eut :
l°Anne Pocquelin, femme de Paul Brochand, marchand fournissant les écuries du Roi;
2° Madeleine Pocquelin, femme de François Gautier, marchand de soie;
3° Philippe Pocquelin, qui continuera:
4° Nicolas Pocquelin, chanoine de l'église cathédrale du Mans; D'Hozier lui enregistra d'office, Tours, p. 1097, n° 179, les armoiries qui suivent "d'argent, à la fasce d'azur chargée de trois estoiles d'or";
5° Jean Pocquelin, d'abord marchand, puis curé d'Assé et de Bérenger, au pays du Maine.
Philippe Pocquelin, bourgeois de Paris, directeur de la Manufacture des glaces, épousa Catherine Rousseau, qui, veuve de lui, fit enregistrer en 1698, Paris, II, p. 813, n° 638, des armoiries "d'or, à une touffe d'arbres de sinople sur une terrasse de mesme".
Elle avait six enfants :
1° Jean- Louis-Pocquelin, religieux de Saint-Antoine;
2° Anne-Catherine Pocquelin, femme de Pierre Tauxier, intendant des fortifications de Picardie; D'Hozier lui enregistra, Paris, II, p. 654, n° 274, les armoiries de son mari : "d'azur, à la bande d'argent chargée de trois estoiles de gueules";
3° Madeleine Pocquelin, femme de Joseph Manessier, seigneur d'Omattes, Conseiller au présidial d'Abbeville. Les armoiries des deux époux sont inscrites au Registre de Picardie, p. 239, n° 16 bis : "d'argent, à trois hures de sanglier arrachées de sable 2 et 1, accolé d'argent, à une touffe d'arbres de sinople sur une terrasse de mesme";
4° Pierre-François Pocquelin, mort sans enfants, capitaine au régiment de Grancey. Il fit enregistrer ses armoiries dans D'Hozier : "d'or à la touffe d'arbres de sinople sur un champ de même".
5° Philippe-Louis Pocquelin, resté garçon, directeur de la manufacture des glaces ;
6° Marie Pocquelin, femme de M. du Rouvre.
Sources :
Le blason de Molière, par Benjamin Fillon, 1878
Les aïeux de Molière, par E. Révérend du Mesnil, 1879
Les Pocquelin ecclésiastiques dans le Maine, extrait de la Revue historique et archéologique du Maine,
Mamers, G.Fleury et A. Dangin, 1887, 22 p., par l'abbé Angot
La famille de Molière était originaire de Beauvais, notes publiées par M. Mathon
La famille de Molière et ses représentants actuels, par E. Révérend du Mesnil, 1879
Le Moliériste, par G. Monval, 1880
Armoiries
(fantaisistes ?) de Molière (frontipice, gravé par François Chauveau,
pour le premier volume des Oeuvres de Molière, qu'a publié, en 1666, le
libraire Gabriel Quinet)
La famille POQUELIN est originaire de Beauvais, ville dans laquelle elle appartenait depuis fort longtemps à la bourgeoisie locale.
Le premier blason des Pocquelin est parlant. C'est une allusion au nom : un pot de lin. Un ancien vitrail recueilli par Mr Mathon montre un écu "d'azur au pot de lin fleuri d'argent". Enfin, quand l'échevinage et la maîtrise des tisserands donne une position plus influente, les pocquelin adoptent à Beauvais leur blason définitif : "d'azur au chevron d'argent accompagné en pointe d'une montagne aussi d'argent, ombrée de sable".
GENERATION I
Jehan Pocquelin, marchand et bourgeois de Beauvais, épousa Jeanne Hariel, fille de Robert Hariel, bailli du chapitre, et de Jeanne Canterel. Leurs enfants furent :
1° Louis Pocquelin, né vers 1525, marchand tapissier à Beauvais.
2° Jehan Pocquelin qui suit ;
3° Simone Pocquelin, née en 1527, qu'une pierre tumulaire, conservée au musée de la ville de Beauvais sous le n° 248, rappelle comme suit : « Cy devant gist honeste feme dame Simone Pocqvelin femme d'Antoine Bachelier, marchant et bovrgeois de Beawais, laqvelle trépassa le XXe iovr daovst 1502 âgée de LXV ans. »
4° Le P. Alexandre Pocquelin, Bellovacus, religieux représenté dans un tableau du musée de Versailles peint vers 1640.
GENERATION II
Jehan Pocquelin, marchand et bourgeois de Beauvais, né vers 1530, échevin de la ville en 1566 et 1568, son receveur en 1571, décédé le 14/11/1572. Sa première femme fut Angadresme Mallet dont il eut :
1° Marie Pocquelin, épouse de Jehan Binet par contrat du 27/05/1576;
2° Jehan Pocquelin, à l'origine de la branche parisienne, qui suit (première branche des Pocquelin de Molière)
Sa seconde femme fut Marie Cozette dont il eut :
3° Guy Pocquelin;
4° Robert Pocquelin, qui suivra (seconde branche des Pocquelin);
5° Jehan Pocquelin, échevin de Beauvais en 1602, époux de Anne Gaulde, fille de Louis Gaulde, qui suivra (troisième branche des Pocquelin).
6° Alix Pocquelin, femme de Marcel Binet, avocat à Beauvais, par contrat du 26/10/1586.
PREMIERE BRANCHE DES POCQUELIN de MOLIERE
GENERATION III
Jehan Pocquelin, originaire de Beauvais, vint s'établir à Paris. Il fut fiancé, le 19 juin 1594, à Agnès Mazuel, fille de Jean Mazuel, violon ordinaire du Roi, qu'il épousa le 11 juillet suivant. Leurs enfants furent :
1° Jehan Pocquelin, auteur de la branche dite de Molière;
2° Pierre Pocquelin, baptisé le 13 mai 1596, marchand mercier, rue de la Chanvrerie ;
3° Jeanne Pocquelin, baptisée le 8 juin 1597, mariée en janvier 1615 à Toussaint Perrier, marchand linger;
4° Marie Pocquelin, baptisée le 15 janvier 1599, mariée en août 1618, à honorable homme Martin Gamard, maître tailleur d'habits ; d'où : Nicolas Gamard.
5° Nicolas Pocquelin, baptisé le 4 mars 1600, qualifié dans un acte du 29 mars 1637, reçu Mouffle et Levasseur, notaires au Châtelet de Paris, de tapissier et concierge de la maison de Me de Liancourt; il fut marié à Jeanne Varet, comme l'indique son contrat, passé le 22 février 1645, devant Mareau et Legay, notaires audit Châtelet;
6° Agnès Pocquelin, baptisée le 27 novembre 1601, mariée, en juillet 1625, à François Rozon, huissier au Châtelet, qu'elle rendit père de : Agnès Rozon, mariée à Louis Bellier.
7° Guillaume Pocquelin, baptisé le 21 avril 1603 ;
8° Martin Pocquelin, baptisé le 21 janvier 1606, marié, en juillet 1635, avec Marguerite Fleurette, morte le 16 octobre 1636;
9° Adrienne Pocquelin, baptisée le 29 mars 1609 ;
10° Louise Pocquelin, femme, en août 1637, de Charles Droguet.
GENERATION IV
Honorable homme Jehan Pocquelin, né en 1595, marchand maître tapissier à Paris, et non « marchand fripier » comme l'a écrit Voltaire, demeurant rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Eustache, en 1631, qualifié tapissier ordinaire de la maison du Roy. Son contrat de mariage que reçurent, le 22 février 1621, Jolly et Collé, notaires gardes-notes du Roi en son Châtelet de Paris, nous apprend qu'il était fiancé à Marie de Cressé, fille d'honorable Louis de Cressé, aussi marchand bourgeois de Paris, et de Marie Asselin, demeurant au marché aux Poirées. Jehan Pocquelin, fiancé le 25 avril 1621, fut marié le surlendemain à Saint-Eustache : il perdit sa femme le 30 mai 1633 ; elle l'avait rendu père de six enfants :
1° Jean Pocquelin, qui forme le cinquième degré;
2° Loys Pocquelin, baptisé le 6 janvier 1623, mort avant sa mère;
3° Jean Pocquelin dit le jeune, baptisé le 1er octobre 1624, qui tenait sa boutique de marchand tapissier sous les piliers des Halles « où souloit estre pour enseigne l'image de Saint-Christophe », lorsque son père lui eut cédé son fonds le 14 septembre 1654, devant Le Semelier et Buon, notaires; il se disait tapissier valet de chambre ordinaire de la Reine en 1655 et il habitait la rue du Cygne. Le 15 janvier 1656, Buon et Colas, notaires au Châtelet, reçurent les conventions de son mariage avec Marie Maillard, alors orpheline, fille unique de feus Eutrope Maillard et de Perrette Guilminaut. Jean Pocquelin acheta, le 30 septembre 1633, « la maison sous les piliers des Halles, devant le Pilori, où extérieurement souloit pendre pour enseigne l'image de Saint Christophe et fut l'habiter » : il y mourut le 6 avril 1660, à l'âge de 35 ans, laissant un fils :
a. Jean-Baptiste Pocquelin, avocat en Parlement, demeurant à Paris, rue de la Truanderie en 1695, puis rue Beaurepaire en 1711
4° Marie Pocquelin, baptisée le 10 août 1625 ; morte avant sa mère ;
5° Nicolas Pocquelin, baptisé le 13 juillet 1627, tapissier ordinaire du Roi, office qu'il résigna en 1631 en faveur de son frère Jean Pocquelin le jeune; il habitait rue de Seine, faubourg Saint-Honoré;
6° Marie dite Magdeleine Pocquelin, baptisée le 13 juin 1628, mariée, suivant contrat du 14 janvier 1651, reçu Buon et Parque, notaires au Châtelet, avec André Boudet, marchand tapissier, bourgeois de Paris, y demeurant sous les piliers des Halles;
Jehan Pocquelin, veuf de Marie Cressé, se remaria le 30 mai 1633 à Catherine Fleurette, fille de honorable homme Eustache Fleurette et de Denise Foubert, demeurant rue de la Coutellerie, paroisse Saint-Mederic, qui mourut de couches le 12 novembre 1636, laissant deux filles :
7° Catherine Pocquelin, baptisée le 15 mars 1634, entrée au couvent des religieuses Sainte-Marie de Montargis;
8° Marguerite Pocquelin, née le 15 novembre 1636, qui ne survécut que quelques jours à sa mère.
Jehan Pocquelin mourut le 25 février 1669 dans la maison des piliers des Halles, qu'il avait rachetée par sentence de décret du Châtelet de Paris du 1er avril 1634, et qui avait été, à son insu, sous le nom du célèbre « professeur es mathématiques » Jacques Rohault, reconstruite des deniers de son fils le Comédien, celui que dans ses comptes il appelle amèrement, lui aussi, « Monsieur Molière. »
GENERATION V
Jean-Baptiste Pocquelin dit Molière, né dans la maison des Singes, où demeuraient alors ses parents, fut baptisé en l'église Saint-Eustache le 15 janvier 1622.
Source : les hommes illustres, par Charles Perrault, 1696
1° Louis Pocquelin, né le 19 janvier 1664. Il trépassa le 11 novembre suivant. Il fut inhumé à Saint-Germain-l'Auxerrois;
2° Esprit-Madeleine Pocquelin, née le 4 août 1665, à qui nous consacrerons le dernier degré de cette généalogie;
3° Pierre-Jean-Baptiste-Armand Pocquelin de Molière, né le 15 septembre 1672, baptisé le 1er octobre suivant; il mourut le 11 du même mois, et fut inhumé en l'église Saint-Eustache, en présence de Boudet et Aubry, ses oncles.
Veuve de Molière, Armande Béjard passait, le 29 mai 1677, le contrat de ce second mariage devant Jullien et Le Maistre, notaires au Chàtelet de Paris. Le futur était Isaac-François Guérin, officier de la Maison du Roi et bourgeois de Paris, y demeurant, cour du Palais, paroisse de la Basse-Sainte-Chapelle, fils de défunts Charles Guérin, vivant officier du roi, et de Françoise Destrichey de Bradam. Ils firent enregistrer à l'Armorial général de France de d'Hozier, Paris, II, p. 1000, nos 112 et 113, les armoiries qui suivent : François Guérin (comédien), officier, et Armaude-Grésinde-Claire Béjard, son épouse (comédienne,veuve du célèbre comédien Jn-Bte Pocquelin de Molière), portent "d'azur, à un chevron d'or accompagné en chef de deux croissants de mesme et en pointe d'une gerbe d'or accostée de deux tourterelles d'argent, accolé d'azur, à la fasce d'argent accompagnée de trois molettes d'or, deux en chef et une en pointe".
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
GENERATION VI
Marie-Madeleine-Esprit Pocquelin, fille de Molière, naquit le 4 août 1665; elle fut d'abord pensionnaire au couvent des dames religieuses de la Conception, rue Saint-Honoré ; puis, lasse d'attendre un parti du choix de sa mère, elle se laissa enlever de la maison qu'elle habitait rue du Temple, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, et devint la femme de Claude de Rachel de Montalant, ancien organiste, dit-on, de la paroisse de Saint-André des Arcs, d'une famille noble et ancienne. Cette union resta stérile. Madame de Montalant mourut à Argenteuil le 23 mai 1723, « ayant fait connaître par l'arrangement de sa conduite, » dit Grimarest, « et par la solidité et l'agrément de sa conversation, qu'elle a moins hérité des biens de son père que de ses bonnes qualités. »
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
SECONDE BRANCHE DES POCQUELIN
GENERATION III
Robert Pocquelin, marchand, bourgeois de Beauvais, échevin en 1589. Il épousa Gabrielle Gaulde, fille de Louis Gaulde, receveur de Crevecoeur. Il eurent :
1° Louis Pocquelin, qui suit;
2° Guy Pocquelin;
GENERATION IV
Louis Pocquelin, marchand, bourgeois de Beauvais, épousa Claire Flouret. Leurs enfants furent :
1° Robert Pocquelin, docteur de Sorbonne, chanoine de la cathédrale de Beauvais, lequel fit enregistrer ses armoiries dans D'Hozier : "d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'une montagne d'argent, ombrée de sable". Il mourut le 31/12/1714, doyen des chanoines et des docteurs de la faculté de Paris.
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
2° Marguerite Pocquelin, mariée, par contrat du 06/10/1648, à Jean Borel, chef de la panneterie du Roi, fils de Pierre Borel, maire de Beauvais, et de Simone Gueulard.
3° Anne Pocquelin, femme en premières noces de N... Mauger, et en secondes noces, de Claude Delacroix, officier du duc d'Orléans, fils de Pierre Delacroix et de Jeanne Lucas.
4° Louis Pocquelin, qui suit.
GENERATION V
Louis Pocquelin, bourgeois de Beauvais, fut baptisé le 18/03/1641. Il fut l'un des valets de chambre de la maison de Mgr le duc d'Orléans, régent du royaume. D'Hozier enregistra ses armes au tome IV de la Généralité de Paris, p. 135, n° 143 : Louis Pocquelin, valet de chambre de Monsieur, porte "d'azur à un chevron d'or accompagné en chef de deux gerbes de mesme et en pointe d'un rocher d'argent.
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
Il se maria, suivant contrat du 09/08/1675, avec Françoise Brocard, fille de Pierre Brocard, conseiller du Roi, élu en l'élection de Beauvais, et de François Decuignières. Leurs enfants furent :
1° Louis Pocquelin, qui suit;
2° Marguerite Pocquelin, femme de Pierre Leullier, avocat fiscal du comté de Beauvais, fils de Lucien Leullier, aussi avocat fiscal, et de Marie Dubuisson;
3° Robert Pocquelin, prêtre, chanoine de la cathédrale;
4° Marie-Anne Pocquelin, femme, par contrat du 01/06/1711, de Simon Tiersonnier, conseiller au bailliage et siège présidial de Beauvais, maire de ladite ville en 1738, fils de Claude Tiersonnier, sieur de Quennefer, conseiller du roi, élu en l'élection de Beauvais, et de Marguerite Denully.
GENERATION VI
Louis Pocquelin, sieur d'Hannaches, valet de chambre du duc d'Orléans, épousa, par contrat du 30/09/1708, Marie-Anne Denully, fille de Charles Denully, garde des sceaux de l'Hôtel de Ville, et de Anne Rozel. Il eurent une fille unique, Marie-Anne Pocquelin, épouse de Mr Delaporte, puis de Mr Paul-André Vérany de Varennes, avocat. Ainsi s'éteignirent les Pocquelin de Beauvais.
TROISIEME BRANCHE DES POCQUELIN
GENERATION III
Jehan Pocquelin, échevin de Beauvais en 1602, vint s'établir à Paris. Une généalogie manuscrite extraite d'un tableau des alliances de la famille Brochant et conservée aux Archives nationales nous apprend que Jehan Pocquelin épousa Anne Gaude, de qui il eut :
1° Robert Pocquelin, qui suit ;
2° Guy Pocquelin, dont la postérité sera rapportée après celle de son frère (BIS);
3° Louis Pocquelin, dont la postérité sera rapportée en dernier (TER);
GENERATION IV
Robert Pocquelin, marchand mercier à Paris, fut l'un des juges consuls de cette ville en 1647. Il épousa Simone Baudouin et eut d'elle un grand nombre d'enfants, parmi lesquels :
l° N... Pocquelin, morte fille ;
2° Robert Pocquelin l'aîné, mercier, juge consul en 1663 : de Madelle de Lubert, sa femme, il eut :
a. Robert Pocquelin le jeune, né vers 1630, curé de Saint-Sauveur, mort à l'âge de 85 ans, docteur en théologie de la maison et société de Navarre et doyen de la Faculté de Paris;
b. Constance Pocquelin, femme de Mr Josse de la Péronie;
c. Anne Pocquelin, femme de M. Mandat;
3° Pierre Pocquelin, marchand mercier, directeur de la Compagnie des Indes, marié à Melle Brochand, d'où :
d. Pierre Pocquelin, chartreux;
e et f. Deux filles religieuses annonciades de Saint-Denis;
4° Jean-Baptiste Pocquelin, qui suivra ci-après ;
5° Philippe Pocquelin, époux de Françoise Simonet. 1'Armorial général de France dressé par d'Hozier, en vertu d'un édit de novembre 1697, constate, Gén. de Paris, Reg. I, p. 228, n° 141, que « Françoize Simonet, veuve du sieur Philippe Pocquelin, marchand bourgeois de Paris, porte "d'argent à cinq arbres de sinople dont trois de haute tige et deux plus petits posés entre les trois, le tout sur une terrasse de sinople". »
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
Leurs enfants furent :
g. N... Pocquelin, épouse de Mr Jacquier ;
h. Claude Pocquelin, directeur général des gabelles et des traites en Picardie; On trouve dans l'Armorial de cette dernière province, p. 402, n° 386, qu'il portait « d'argent à cinq arbres de sinople rangés sur une terrasse de mesme »;
(source : Hozier Picardie, 1696, bnf)
i. L'abbé Pocquelin ;
6° N... Pocquelin, femme de Mr Elyot ou Helliol; d'où :
j. X... Elyot;
k. N... Elyot, femme de Mr Joly, Conseiller de la Cour des Aides;
7° Marie Pocquelin, mariée à M. Maillet; ils eurent :
l. N... Maillet, chanoine régulier, curé de Sainte-Madeleine à Rouen;
m. N... Maillet, trésorier de France en la même ville;
n. N... Maillet, prêtre de l'Oratoire.
GENERATION V
Jean-Baptiste Pocquelin, marchand bourgeois de Paris, épousa, en septembre 1649, Anne de Faverolle qui lui donna :
1° Agnès Pocquelin, femme de M. Parassi;
2° Charles-Henri Pocquelin, qui suivra;
3° François Pocquelin, né vers 1688, auditeur des Comptes. C'est vraisemblablement lui qui, Conseiller référendaire à cette Cour, mourut à Ivry, près Paris, le 11 mai 1772 : il institua héritière universelle sa cousine Marie Pocquelin, née en 1699, épouse de Paul-André Vérany de Varenne, avocat ; l'inventaire, fait à son décès, fut dressé le 18 mai 1772 par Me Gobert, notaire à Paris.
Jean-Baptiste Pocquelin mourut le 8 septembre 1692 : sa veuve fit officiellement enregistrer les armoiries de sa famille à l'Armorial général de d'Hozier, Reg. I, p. 117, n° 172 : « Anne de Faverolle, Veuve de Jean-Baptiste Poquelin, marchand bourgeois de Paris, porte d'argent, à cinq arbres de haute futaye de sinople sur une terrasse de mesme. »
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
(armoiries d'Elisabeth de Faverolles, soeur d'Anne, source : Hozier Paris, 1696, bnf)
GENERATION VI
Charles-Henri Pocquelin, correcteur des Comptes, épousa Élisa Dandrot et en eut les enfants ci-après :
1° Charles-Thomas Pocquelin, qui formera le septième degré;
2° Claude Pocquelin, Capitaine d'Infanterie au régiment de Chartres, Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui fut marié avec Geneviève-Marguerite de Faverolle : cette dernière était veuve en premières noces de Nicolas Huerne, Conseiller du Roi en ses Conseils, Maître ordinaire en sa Chambre des Comptes, et en second mariage de Mathieu Augeard, écuyer, Conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France, duquel elle avait une fille : Geneviève-Marie Augeard, femme d'Antoine-Nicolas-Marguerite Le Camus, brigadier des armées du Roi, ancien Capitaine au régiment des Gardes-françaises, Chevalier de Saint-Louis;
3° Anne-Élisabeth Pocquelin, née en 1705, épouse de René Le Noir, Chevalier, sieur de Verneuil, Capitaine de Cavalerie; elle mourut, sans enfants, rue de l'Éperon-Saint-André-des-Arcs, à l'âge de 68 ans, le 24 août 1773;
4° Agnès Pocquelin, restée fille.
GENERATION VII
Charles-Thomas Pocquelin de Clairville, capitaine au régiment de Beaujolais-Infanterie, épousa Marie Lambert; il mourut en 1771, laissant une fille unique, Agnès-Reine, par qui la race des Pocquelin tomba en quenouille.
GENERATION IV BIS
Guy Pocquelin, marchand drapier, l'un des juges consuls de la ville de Paris, en 1668, époux de Suzanne Prévost, eut le fils qui suit :
GENERATION V BIS
Pierre Pocquelin, juge consul en 1685, bourgeois de Paris, fit enregistrer à l'Armorial général de France, Paris, II, p. 805, n° 640, les armoiries de la famille que le commis de d'Hozier transcrivit "d'argent, à une forest de sinople de laquelle sort un cerf au naturel sur une terrasse de sinople".
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
Il épousa Marie Suisse et eut d'elle quatre enfants :
1° Pierre-Antoine Pocquelin ;
2° Louis-Claude Poequelin;
3° Thomasse-Simone Pocquelin ;
4° Marie Pocquelin, femme de M. de la Fosse.
GENERATION IV TER
Louis Pocquelin, qui signa le 15 juin 1663, comme administrateur de l'Hôpital de la Charité, une quittance de 500 livres pour un legs fait à cet hôpital.
Ecu
armorié, surmonté d'un casque de profil, avec ses lambrequins : "d'or
au buisson ajouré de sinople mouvant d'une terrasse de même". Louis
POCQUELIN fut consul en 1661, il était du corps de la mercerie (source :
Les jetons de l'échevinage parisien : documents pour servir à
l'histoire métallique du Bureau de la ville et de diverses institutions
parisiennes / recueillis par feu A. d'Affry de la Monnoye, 1878).
Il eut pour femme Marie Lempereur, et en eut :
l°Anne Pocquelin, femme de Paul Brochand, marchand fournissant les écuries du Roi;
2° Madeleine Pocquelin, femme de François Gautier, marchand de soie;
3° Philippe Pocquelin, qui continuera:
4° Nicolas Pocquelin, chanoine de l'église cathédrale du Mans; D'Hozier lui enregistra d'office, Tours, p. 1097, n° 179, les armoiries qui suivent "d'argent, à la fasce d'azur chargée de trois estoiles d'or";
(source : Hozier Tours, 1696, bnf)
5° Jean Pocquelin, d'abord marchand, puis curé d'Assé et de Bérenger, au pays du Maine.
(source
: « Les Pocquelin ecclésiastiques dans le Maine », par l'abbé Angot,
extrait de la Revue historique et archéologique du Maine, Mamers,
G.Fleury et A. Dangin, 1887)
GENERATION V TER
Philippe Pocquelin, bourgeois de Paris, directeur de la Manufacture des glaces, épousa Catherine Rousseau, qui, veuve de lui, fit enregistrer en 1698, Paris, II, p. 813, n° 638, des armoiries "d'or, à une touffe d'arbres de sinople sur une terrasse de mesme".
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
Elle avait six enfants :
1° Jean- Louis-Pocquelin, religieux de Saint-Antoine;
2° Anne-Catherine Pocquelin, femme de Pierre Tauxier, intendant des fortifications de Picardie; D'Hozier lui enregistra, Paris, II, p. 654, n° 274, les armoiries de son mari : "d'azur, à la bande d'argent chargée de trois estoiles de gueules";
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
3° Madeleine Pocquelin, femme de Joseph Manessier, seigneur d'Omattes, Conseiller au présidial d'Abbeville. Les armoiries des deux époux sont inscrites au Registre de Picardie, p. 239, n° 16 bis : "d'argent, à trois hures de sanglier arrachées de sable 2 et 1, accolé d'argent, à une touffe d'arbres de sinople sur une terrasse de mesme";
(source : Hozier Picardie, 1696, bnf)
4° Pierre-François Pocquelin, mort sans enfants, capitaine au régiment de Grancey. Il fit enregistrer ses armoiries dans D'Hozier : "d'or à la touffe d'arbres de sinople sur un champ de même".
(source : Hozier Paris, 1696, bnf)
5° Philippe-Louis Pocquelin, resté garçon, directeur de la manufacture des glaces ;
6° Marie Pocquelin, femme de M. du Rouvre.
Sources :
Le blason de Molière, par Benjamin Fillon, 1878
Les aïeux de Molière, par E. Révérend du Mesnil, 1879
Les Pocquelin ecclésiastiques dans le Maine, extrait de la Revue historique et archéologique du Maine,
Mamers, G.Fleury et A. Dangin, 1887, 22 p., par l'abbé Angot
La famille de Molière était originaire de Beauvais, notes publiées par M. Mathon
La famille de Molière et ses représentants actuels, par E. Révérend du Mesnil, 1879
Le Moliériste, par G. Monval, 1880
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