Le célèbre géographe historiographe du XVIIe siècle, et le censeur royal, était le fils d'un médecin, et naquit à Vaucouleurs dans le diocèse de Toul, le 5 décembre 1644 et fit ses études chez les jésuites de Pont-à-Mousson.
Source : Allgemeine geographische Ephemeriden,
C. Westermayr,A. C. Gaspari, C. G. Reichard, 1802, Band 10.
À la jeune de 17 ans, l'esprit des degrés en droit, et fut reçu avocat ; mais se sentant peu de goût pour cette profession, il abandonna l'étude de la jurisprudence, pour s'appliquer entièrement à celle de l'histoire et de la géographie.
Il avait différentes sortes de cahiers qu'il donnait à ses écoliers, selon leurs capacités, leur application, et l'envie qui le savait de s'instruire dans un grand détail ; et il compta parmi ses disciples, ce qu'il y avait de plus distingué à la cour et à la ville. Feu monsieur le duc d'Orléans, régent du royaume, avait travaillé avec lui dans sa jeunesse, pendant plusieurs années, et il avait conservé pour lui une affection dont il lui a souvent donné des preuves.
Claude de L'ISLE avait épousé le 23 mars 1674 Nicole Charlotte MILLET de la CROIERE, fille de Jean Dominique MILLET, avocat au Parlement, et de N. GROSGUET, de laquelle il a laissé quatre fils et une fille. Il est mort le deux mai 1720 dans sa 73e année de son âge. On a de lui.
1°. Une relation historique du royaume de Siam, qu’il publia en 1684.
2°. Un atlas généalogique et historique, dont il acheva de dresser les tables pendant les deux dernières années de sa vie, et dont une partie avait été déjà publiée en 1718.
3°. Un abrégé de l'histoire universelle, depuis la création du monde jusqu'en 1714, en sept volumes in-12, à Paris 1731, et par conséquent depuis la mort de l'auteur. Cet ouvrage est le fruit des leçons et des conférences établis dans la paroisse de Saint-Sulpice, pour instruire et occuper utilement les jeunes académistes ; elles cessèrent en 1714.
M. de L’ISLE, à qui je m'étais adressé pour faire la carte de la Terre Sainte, dont j'avais besoin pour le livre de Josué, me dit qu'il y avait vingt temps que lui et M. son fils travaillaient à ramasser de quoi faire une bonne carte de la Terre Sainte ; qu'ils avaient intéressé à cet ouvrage Messieurs les consuls de France, d’Alep, de Sidon, et du Grand Caire, et qu'ils n'avaient pas encore pu parvenir à ramasser ce qui leur était nécessaire pour exécuter leurs desseins ; qu'ils s'appliqueraient surtout à fixer les montagnes et les ruisseaux, qui ne changent point de place ; mais que, pour la position des lieux particuliers, ils n'étaient pas encore en état de dresser leur carte, n'ayant pas des mémoires suffisants : en sorte que je me vis obligé de dresser moi-même la carte de la Terre Sainte, sur les positions marquées par Eusèbe, par saint Jérôme, et par les voyageurs de la Palestine.
Source : Histoire de Lorraine, par Dom CALMET
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