Le grand-père de votre mère est né au château de Villé, situé à proximité du village de Ménil- sur-Belvitte dans les Vosges, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Rambervillers. Ce château était la propriété des THIBAULT de MENONVILLE et fut échu à la famille de RAVINEL à la suite du mariage (en 1805) de l'arrière-grand-père de votre mère, François Dieudonné de RAVINEL, avec Félix Charlotte THIBAULT de MENONVILLE.
Grande demeure flanquée de quatre tours d'angle, il culmine la région. Détruit une première fois par l'artillerie française durant la guerre de 1914-1918 (tout au début des hostilités) sur la foi de renseignements qui le donnaient comme étant le siège d'un état-major allemand, sa reconstruction fut entreprise par François de RAVINEL, arrière-petit-fils de François Dieudonné de RAVINEL. Cette reconstruction nécessita de longues années car François de RAVINEL avait vu grand et rétablit le château sur son ancien emplacement en le modernisant. Pièces de réception de 4 mètres de haut, prenant tout le rez-de-chaussée avec de grandes portes-fenêtres donnant sur le parc. Cet énorme travail fut terminé vers 1930-1931 et le château reconstruit fut inauguré à l'occasion de la première messe (dite à Ménil-sur-Belvitte) du père Rémy de RAVINEL, fils de François. Malheureusement, le sort s'acharne sur cette propriété et, lors des combats de la libération, en septembre 1944, elle fut à nouveau gravement endomagée. Un état-major allemand, qui y cantonnait, avait levé le camp mais les Américains ne voulaient pas l'admettre et ont bombardé sévèrement le château jusqu'à ce que l'un des propriétaires, passant à travers les lignes, ait réussi à les persuader qu'il était vide. Seule une aile a été remise en état et les pièces de réception n'ont pas été restaurées.
Source : Quelques souvenirs de famille, par Joseph Bernard-Michel
Plus important que Rambervilers à la fin du XIème et au début du XIIème s., le fief de Villé était le chef-lieu des possessions de l’évêché de Metz dans la région de Rambervillers, confié à des seigneurs voués. D’abord possédé par la famille d’Épinal (du château d’Épinal), il passa du milieu du XIIIème s. au milieu du XIVème s. la famille des avoués de Baccarat, dite famille de Baccarat, puis, jusqu’au dêbut du XVème s., à la famille de Rambervillers et ensuite à la famille de Barbas.
A la fin du XVIIème s., il appartenait à Louis Thibaut de Ménonville, commissaire ordinaire des guerres à Vic qui avait épousé en 1676 Marguerite Huyn, fille de César Huyn, Seigneur de Bettoncourt, chancelier de l'évêché de Metz, lieutenant du bailliage de Vic. En 1701, Louis Thibaut de Ménonville donna son aveu et dénombrement pour une partie de Villé qui resta entre les mains de sa famille jusqu’au début du XIXème s., puis passa par mariage dans la famille de Ravinel, Caroline Thibaut de Ménonville ayant épousé François-Dieudonné, baron de Ravinel, futur député des Vosges. Le château se trouve toujours en possession de cette famille.
Au château féodal succéda, sans doute au XVIIème un autre château qui, au cours de la Première Guerre mondiale, fut occupé par le prince de Bavière et l'état-major allemand. Pour les en chasser, l’artillerie française bombarda le château en 1914 qui, très endommagé (il n’en restait plus que les murs extérieurs), fut rasé. Un nouveau château fut par la suite reconstruit àson emplacement et sur ses fondations.
Isolé à l’Ouest du village, le nouveau château château dresse toujours sa masse imposanté sante, à l’Est des nombreux bâtiments qui composent composent la ferme. Le château qu’il a remplacé remplacé était un important bâtiment de plan rectangulaire allongé, couvert d’un toit à croupes de tuiles en écaille, tonné de tours de plan bastionné à toit en pavillon, avec trois niveaux de fenêtres rectangulaires disposées sur dix travées.
L’ensemble a été reconstruit selon le même parti général mais de façon un peu grandiloquente avec, en plus, deux courtes ailes en retour d’équerre encadrant la façade Ouest. Les tours ont été exhaussées d’un niveau et coiffées d’un très haut toit en pavillon. Les ouvertures rectangulaires ont cédé la place à des fenêtres à linteau en arc surbaissé. Les niveaux ont été marqués par des bandeaux et l’ensemble rythmé par des chaînes d’angle, en gres rose. Enfin, un large fronton triangulaire a couronné la façade. Au Sud, fermant la cour, deux pavillons massifs encadrent une tour-porche reliée au pavillon Est par un long bâtiment. Elle s’ouvre par une porte cochère en plein cintre à bossages en table et, comme les pavillons, est munie de canonnières ovales. Des dépendances qui fermaient autrefois la cour au Nord et à l'Ouest, il ne subsiste plus qu’un long bâtiment au Nord qui a conservé ses ouvertures du XVIIème s. Actuellement, la partie Ouest, détruite, est remplacée par un ensemble complexe de bâtiments situés plus au Nord.
Plus important que Rambervilers à la fin du XIème et au début du XIIème s., le fief de Villé était le chef-lieu des possessions de l’évêché de Metz dans la région de Rambervillers, confié à des seigneurs voués. D’abord possédé par la famille d’Épinal (du château d’Épinal), il passa du milieu du XIIIème s. au milieu du XIVème s. la famille des avoués de Baccarat, dite famille de Baccarat, puis, jusqu’au dêbut du XVème s., à la famille de Rambervillers et ensuite à la famille de Barbas.
A la fin du XVIIème s., il appartenait à Louis Thibaut de Ménonville, commissaire ordinaire des guerres à Vic qui avait épousé en 1676 Marguerite Huyn, fille de César Huyn, Seigneur de Bettoncourt, chancelier de l'évêché de Metz, lieutenant du bailliage de Vic. En 1701, Louis Thibaut de Ménonville donna son aveu et dénombrement pour une partie de Villé qui resta entre les mains de sa famille jusqu’au début du XIXème s., puis passa par mariage dans la famille de Ravinel, Caroline Thibaut de Ménonville ayant épousé François-Dieudonné, baron de Ravinel, futur député des Vosges. Le château se trouve toujours en possession de cette famille.
Au château féodal succéda, sans doute au XVIIème un autre château qui, au cours de la Première Guerre mondiale, fut occupé par le prince de Bavière et l'état-major allemand. Pour les en chasser, l’artillerie française bombarda le château en 1914 qui, très endommagé (il n’en restait plus que les murs extérieurs), fut rasé. Un nouveau château fut par la suite reconstruit àson emplacement et sur ses fondations.
Isolé à l’Ouest du village, le nouveau château château dresse toujours sa masse imposanté sante, à l’Est des nombreux bâtiments qui composent composent la ferme. Le château qu’il a remplacé remplacé était un important bâtiment de plan rectangulaire allongé, couvert d’un toit à croupes de tuiles en écaille, tonné de tours de plan bastionné à toit en pavillon, avec trois niveaux de fenêtres rectangulaires disposées sur dix travées.
L’ensemble a été reconstruit selon le même parti général mais de façon un peu grandiloquente avec, en plus, deux courtes ailes en retour d’équerre encadrant la façade Ouest. Les tours ont été exhaussées d’un niveau et coiffées d’un très haut toit en pavillon. Les ouvertures rectangulaires ont cédé la place à des fenêtres à linteau en arc surbaissé. Les niveaux ont été marqués par des bandeaux et l’ensemble rythmé par des chaînes d’angle, en gres rose. Enfin, un large fronton triangulaire a couronné la façade. Au Sud, fermant la cour, deux pavillons massifs encadrent une tour-porche reliée au pavillon Est par un long bâtiment. Elle s’ouvre par une porte cochère en plein cintre à bossages en table et, comme les pavillons, est munie de canonnières ovales. Des dépendances qui fermaient autrefois la cour au Nord et à l'Ouest, il ne subsiste plus qu’un long bâtiment au Nord qui a conservé ses ouvertures du XVIIème s. Actuellement, la partie Ouest, détruite, est remplacée par un ensemble complexe de bâtiments situés plus au Nord.
2 commentaires:
Formidable, c'est de château où mon épouse a passé son enfance. Elle était la fille du jardinier
Et deux de mes oncles y furent berger et régisseur il y a ...une soixantaine d'années !
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