Né le 30 janvier 1860, Auguste Bernard MICHEL (dit BERNARD-MICHEL) était le second enfant du couple BERNARD-MICHEL/PONCELET, ayant une soeur Emma de trois ans plus âgée que lui. Dès l'âge de huit ans, il fut mis en pension au lycée de Metz. En 1870, lorsque la guerre éclata, Nicolas Eugène BERNARD-MICHEL envoya sa famille à Metz chez son beau-père. Du siège de Metz, Auguste BERNARD-MICHEL avait surtout retenu les retour des troupes à la suite de la bataille de Borny et l'amertume des officiers et soldats obligés à la retraite alors qu'ils avaient bousculé les Allemands. Ils tenaient responsable le haut commandement qui n'avait pas voulu exploiter le succès. L'annexion de la Lorraine devait avoir de très lourdes conséquences sur l'avenir d’Auguste qui eut voulu faire Saint-Cyr. Lorsqu'il s'ouvrit de ce projet à son père, il se heurta à un refus catégorique. Etre officier comportait l'interdiction d'un retour en Lorraine annexée et Nicolas Eugène n'admettait pas qu'Uckange fut abandonné.
Portrait d'Auguste BERNARD-MICHEL
Dès 18 ans, Auguste s'engagea au 8ème régiment d'artillerie pour se libérer de son service militaire, puis il passa sa capacité de droit et suivit les cours de l'école d'agriculture de Tomblaine. Il vécut avec ses parents et sa sœur, en partie à Nancy et en partie à Uckange qu'il faisait valoir. Mais c'était une occupation insuffisante pour lui et il en souffrit beaucoup. A 36 ans, en mai 1896, Auguste épousa Jeanne SEROT-ALMERAS-LATOUR qui habitait Nancy et venait de perdre son père, conseiller à la Cour de Nancy. De ce fait, leur mariage eut lieu dans l'intimité à la chapelle de l'évêché et fut béni par Mgr TURINAZ, évêque de Nancy, qui était un grand ami des parents de Jeanne. Dès le début de leur mariage et jusqu'en octobre 1910, Auguste et Jeanne habitèrent Nancy au 2ème étage de l'immeuble qui existe encore au 23 Avenue Poincaré.
Les premières années du mariage du couple furent assombries par la mort du second enfant du couple, René, en 1899, à l'âge de 13 mois, à la suite d'une hernie étranglée. A l'époque actuelle, il aurait vécu grâce à une opération pratiquée à temps. En 1901 naissait Elisabeth, ce qui fut une joie pour Jeanne qui désirait ardemment une fille. En 1905, Auguste fut coopté comme administrateur de la Société Lorraine Industrielle ce qui lui ouvrit un autre horizon que ses occupations uckangeoises. En octobre 1910, le couple s'installait au 2ème étage d'un immeuble 14 rue des Bégonias, dans un joli appartement donnant sur de beaux jardins.
Nancy : 14 rue des Bégonias
Lorsque survint la guerre de 1914, la famille dut quitter Nancy et le couple s'installa à Besançon, dans un petit appartement, rue de la préfecture, sous celui où habitait une belle-sœur de Jeanne. Auguste chercha à se rendre utile et fut affecté à la direction administrative de l'hôpital Saint-Jean appartenant à la Croix Rouge française. Les hauts fourneaux d'Hussigny étant occupés par les allemands, Auguste, qui était devenu, en 1911, président de la Société Lorraine Industrielle fit racheter, avec les fonds disponibles de cette société, une fonderie à Châtillon-sur-Seine qui a fabriqué des obus durant toute la guerre et fut revendue à la Société Générale de Fonderie afin de dégager les fonds nécessaires à la remise en marche des fourneaux d'Hussigny en 1919. Par la suite, il s'avéra que cette dernière usine était trop peu importante pour faire face à la conjoncture de l'époque et, en 1925, Auguste fit la fusion de cette société avec les Hauts Fourneaux de Saulnes.
En 1922, Joseph BERNARD-MICHEL se mariait. Ce fut le tour de sa sœur Elisabeth en 1925. Ce dernier mariage ne fut pas heureux et Auguste, qui s'extériorisait peu, en souffrit beaucoup. La mort d’Elisabeth en 1935 fut pour lui le coup de grâce. Il fut atteint d'une aortite, avec des crises d'étouffement très pénibles et mourut le 6 mars 1936. Il venait d'avoir 76 ans.
Source : Quelques souvenirs de famille, par
Joseph BERNARD-MICHEL
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