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GENEALOGIE DESCENDANTE DE LA FAMILLE DE JEANNE D'ARC : MA VERSION

samedi 19 avril 2014

Origine et généalogie fragmentaire de la famille GILLARD de Belgique

L'héraldique est toujours une source intéressante pour avancer dans des recherches généalogiques.

Concernant la famille GILLARD de Belgique, dont les armoiries sont dessinées ci-dessous, j'ai été surpris de retrouver dans plusieurs documents, des armoiries exactement identiques portées par la famille de la CANGE au 14ème siècle. Cela m'a fortement intrigué et j'ai donc cherché à comprendre les liens potentiels entre ces deux familles.

Armoiries des familles GILLARD et DE LA CANGE


Les traces héraldiques de la famille des CANGES, del CANGES, delle CANGE, de La CANGE, de KANGES ou  de CAMBIIS sont les suivantes :


Gérard des CANGES, 1250-1272
Sceau : Trois étoiles.

1250, Cartul. d'Alne, p. 161. — 1257, Collég. St-Jean, n° 457, fol. 9, 15 v°. — 1260, Lib. prim chart., n° 439. — l26l, Pièces justificatives, n° 1. — 1261, Chart. de Robermont. — 1261, Chart. du Val-St- Lambert, n° 267. — 1266 (n. st.), Cartul. de Herckenrode, t.I, fol. 101. — 1266, Cartul. du Val-Dieu, fol. 357. — 1268, Chart. de la Cathéd., n° 300. — 1270, Hospices civils de Liége, case 253. — 1272, Chart. de St-Jacques.

La grande diversité des monnaies au moyen age nécessitait le recours fréquent aux changeurs. Ceux-ci, à Liège, étaient constitués en confrérie ou corporation et habitaient, selon l'usage, à proximité les uns des autres. De là, le nom de de Cambiis ou des Canges, donné à notre échevin, qui, il faut le croire, exerçait cette profession.

Dès 1275, il était remplacé dans sa charge échevinale. On faisait sa commémoration au couvent des Ecoliers, auquel il avait laissé une rente de deux muids d'épeautre.

Gérard des Canges avait épousé Catherine, fille de Richard de Beaurieu, chevalier. Elle mourut le 28 janvier 1302 (n. st.) et fut enterrée aux Frères Mineurs. Hemricourt relate toute leur descendance.

Elle était veuve de Gérard des Canges lorsqu'elle conclut, le ler août 1277, une transaction avec le chapitre de la Cathédrale relativement aux mines de charbon existant sous les vignobles qu'elle tenait du Chapitre.

Voici son épitaphe:

Anno ab incarnatione dnica M. CCC. primo, V kalendas febrnarii obiit dna Katherina filia dni Rigaldi militis quondam advocati de Cumesta, relicta quondam dni Gerhardi de Cambiis civis et scabini Leodien. O. p. ea.

ARMES. Sceau attaché à la charte de Robermont de 1261; légende: S. GER[ARDI DE CAMBI]IS...


Source : Les échevins de la souveraine justice à Liège, par le chevalier Camille de Borman, 1892


Sceau n° 6180 : Jean des CANGES, doyen du chapitre de Saint-Lambert de Liège, 1286


Sceau décanal de Jean des Canges, chanoine et official en 1274, doyen de Saint-Lambert de 1284 à 1295 (Voy. pl. II, n° 2). Saint Lambert y est représenté debout dans un oratoire; deux hommes, juchés sur les arcatures qui ornent le sceau, frappent le saint de leurs piques, à la tête. Derrière l'autel, est une image de la Sainte Vierge, plus grande que saint Lambert. Au bas du sceau, sous une arcature, se trouve le doyen Jean des Canges, en oraison. Légende :

S. MAORI JOHIS DE CABUS DECANI LEODIEN.
Ce sceau porte au revers un contre-scel (Voy. pl. II, n° 3), représentant également le martyre de saint Lambert et portant l'inscription : HIC EST VERB MARTIR (2).

Source : Bulletin v.5-6 (1892- 1903), Société des bibliophiles liégeois, 1895


Blason de Gilhar de LA CANGE
"Ce Preudhomme Gilhar de la Cange portoit burelé d'argent & d'azur."


"L'autre fille de Monsieur Gerar d'Ochain épouza le seigneur Gille de LA CANGE, bourgeois de Liège, qui portoit burlé d'argent et d'azur au canton verré d'argent et de geule, qui sont les armes de Nivelle sur la Meuse."


Source : Miroir des nobles de Hasbaye, p 60 et p 213


Sceau n°6439 : Jean GILLART, chanoine de Liège, 1333
Ecu burelé au franc canton portant un sautoir chargé d'une mâcle en coeur

Source : inventaire des sceaux de la Flandre, Germain Demay, 1873

Blason de Louis GILHAR de LA CANGE
"Louys, fils de ce Gillar de LA CANGE portoit burellé comme son père à un canton d'or au sautoir de gueules, du côté de sa mère"


Source : Miroir des nobles de Hasbaye, p 214


L'origine de la famille GILLARD devient alors claire: une branche de la famille DE LA CANGE devint GILHAR DE LA CANGE puis tout simplement GILLARD.

Il devient alors logique de retrouver ces armoiries encore utilisées par la famille GILLARD de Comblain-Fairon/Stavelot/Xhignesse plusieurs siècles plus tard. On peut les observer dans le cimetière de Stavelot (croix Gillard, 1795) et sur le fronton arrière du château de Wanze (possédé par la famille Gillard au 19ème siècle).

Ces armoiries étaient encore présentes au 20ème siècle dans l'hôtel d'Orange possédé par des descendants de la famille Gillard à Stavelot.




La généalogie fragmentaire de la famille GILLARD est la suivante :


Premier fragment : 
famille GILLARD issue de la famille DEL CANGES

I Gérard DES CANGES, échevin de Liège 1244-1275, ne vivait plus en 1275. Il s'est uni avec Catherine de BEAURIEUX, fille de Richard de BEAURIEUX, chevalier, avoué de Kemexhe, décédée en 1302, d'où :
1) Gilhar de LA CANGE Qui suit en II.
2) Jean DES CANGES, chanoine en 1276, official 1276-1277, doyen de Liège 1281-1306.
3) Catherine DES CANGES.
Elle s'est unie avec Jean de LANGDRIS, chevalier 1274-1287.
4) X. DES CANGES. Elle s'est unie avec Guillaume de BRUS, 1285-1293.

II Gilhar de LA CANGE, bourgeois de Liège, chatelain de Waremme, chevalier, bourgmestre de Liège en 1304, échevin de Liège 1293-1307. Il s'est uni avec Agnès d'OCHAIN, fille de Gerar d'OCHAIN. Gilhar s'est uni une seconde fois avec Catherine SURLET, fille de Louis SURLET, chevalier, décédée à Liège (Liège) le 20 mai 1302. Il eut de ces unions :
Du premier lit :
1) Marie de LA CANGE.
Elle s'est unie avec Jean du LARDIER.
Du second lit :
2) Henri GILHAR de LA CANGE, cité en 1311.
3) Jean GILHAR de LA CANGE, chanoine de Saint-Lambert.
4) Louis GILHAR de LA CANGE Qui suit en III.
5) Guillaume GILHAR de LA CANGE, fondateur de l'hôpital de Saint-Guillaume hors la porte de Sainte Walburge à Liège l'an 1330, sans descendance.
6) Gille Draweau GILHAR de LA CANGE, sans descendance.
7) Lorette GILHAR de LA CANGE, décédée en 1321. Elle s'est unie avec Daniel de HEX DIT de HORPALE, écuyer.
8) Catherine GILHAR de LA CANGE. Elle s'est unie avec Arnoul d'OBORNE, écuyer.
9) Ode GILHAR de LA CANGE. Elle s'est unie avec Jean de MARBAIS, bourgeois et échevin de Huy.
10) Agnès GILHAR de LA CANGE, moniale au Val-Benoit, citée en 1311.

III Louis GILHAR de LA CANGE. Il s'est uni avec Damyon de JUPPILLE, fille de Wathi Panée de JUPPILLE, d'où :
1) Gilles GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE Qui suit en IV.
2) X. GILHAR.

IV Gilles GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE, chevalier, cité en 1351, ne vivait plus en 1360. Il s'est uni avec Catherine DES BALANCES, fille de Piron DES BALANCES, changeur de Liège et X. de COLONSTER, d'où :
1) Louis GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE, chanoine de Saint-Paul en 1360, mourut jeune.
2) Engelbert GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE, 1377-1390. Il s'est uni avec X. de GHEILEKERKE OU GHEYLEKERCK, fille de Jean de GHEILEKERKE OU GHEYLEKERCK, chevalier, d'où :
a) X. GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE.
b) Gilles GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE, enfant mineur, relève le 13/05/1392 la Cour de Heugem par la mort d'Engelbert son père (Cour féodale, 43, fol 53 v°).
3) Cécile GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE, dame de Colonster qu'elle relève le 22/08/1400 (Cour féodale, 43, fol 107 v°; Bormans p 108). Elle s'est unie avec Jean de GHEILEKERKE.
4) Gilette GILHAR de LA CANGE de JUPPILLE, chanoinesse à Moustier-sur-Sambre, citée en 1360.


Deuxième fragment : 
famille GILLARD de Comblain-Fairon

I Alexandre GILLARD de COMBLAIN. Il s'est uni avec Marie le TINTE, fille de Rasquin le TINTE et Jeanne PASQUOT de COMBLAIN, d'où :
1) Gillet GILLARD de COMBLAIN, décédé à Comblain-au-Pont (Liège) le 12 décembre 1634. Il s'est uni avec X. de COMBLAIN, fille de Vincent de COMBLAIN, d'où :
a) Clément GILLARD de COMBLAIN. Il s'est uni avec X. de BOMAL, fille de Melchior de BOMAL.
b) Marie GILLARD de COMBLAIN. Elle s'est unie avec Gaspard KAIKE.
c) Alexandre GILLARD de COMBLAIN.
2) Alexandre GILLARD de COMBLAIN. Il s'est marié religieusement le 19 février 1628 à Comblain-au-Pont (Liège) avec Anne DELALEPONT, fille de Michel DELALEPONT (†1621), d'où :
a) Elisabeth GILLARD de COMBLAIN.
3) Rasquin GILLARD de COMBLAIN Qui suit en II.
4) Marie GILLARD de COMBLAIN.


II Rasquin GILLARD de COMBLAIN. Il s'est uni avec Anne ANSILLON, fille de Léonard ANSILLON (†1644) et Jeanne MENESTREZ, décédée à Comblain-Fairon (Liège) le 16 février 1676, d'où :
1) Godefroid GILLARD de COMBLAIN, décédé à Comblain-Fairon (Liège) le 12 juin 1697.
Il s'est uni avec Marie le RUYTTE, d'où :
a) Rasquin GILLARD de COMBLAIN, décédé à Comblain-Fairon (Liège) le 14 janvier 1742.
b) Antoine GILLARD de COMBLAIN.
c) Godefroid GILLARD de COMBLAIN.
d) Anne GILLARD de COMBLAIN, décédée à Comblain-Fairon (Liège) le 26 septembre 1722.
2) Marie GILLARD de COMBLAIN.
3) Jeanne GILLARD de COMBLAIN.
4) Anne GILLARD de COMBLAIN.
5) Léonard GILLARD de COMBLAIN.
6) Marguerite GILLARD de COMBLAIN.
7) Barbe GILLARD de COMBLAIN.
8) Pacquette GILLARD de COMBLAIN.
9) Rasquin GILLARD de COMBLAIN.
10) Madeleine GILLARD de COMBLAIN.


Troisième fragment : 
famille GILLARD de Stavelot

I Michel GILLARD, maréchal à Hamoir (1727), lieutenant-mayeur de Hamoir (1738-1741), décédé à Hamoir (Liège) le 9 mars 1754. Il s'est marié le 20 novembre 1716 à Xhignesse avec Marie Jeanne MERCIER, fille d'Everard le MERCIER (°1652), censier du Sgr VAN DALEM et Marie de VERLAINE (1656-1712), née à Xhignesse le 17 mars 1695, décédée à Hamoir (Liège) le 19 mars 1754, d'où :
1) Michel GILLARD, né à Xhignesse le 25 septembre 1717, y décédé le 2 novembre 1761.
2) Erasme François GILLARD, chirurgien à My, greffier à la Cour de Filot, né à Xhignesse le 25 mai 1719, décédé le 14 mars 1776. Il s'est marié religieusement le 18 décembre 1748 à Liège (Liège) avec Marie Jeanne CHANTRENNE. Erasme François s'est marié une seconde fois religieusement le 8 mai 1757 à Xhignesse avec Marie Anne Thérèse LAURENTY, fille de Jean François LAURENTY et Marie Anne DEFOSSE (1704-1741). Il eut de ces unions :
Du second lit :
a) Erasme François GILLARD, né à My (Liège) le 25 septembre 1762. Il s'est marié religieusement le 12 octobre 1790 à Hamoir (Liège) avec Catherine SIMONIS.
b) Marie Anne Thérèse GILLARD, née à My (Liège) le 3 février 1765.
c) Georges Louis GILLARD, né à My (Liège) le 29 mai 1766.
d) Marie Catherine GILLARD, propriétaire, née à My (Liège) le 9 août 1768, décédée à Stavelot (Liège) le 24 novembre 1831. Elle s'est mariée religieusement le 20 février 1787 à Stavelot (Liège) avec Placide Sébastien WIBIN, né à Stavelot (Liège) le 14 mai 1758, y décédé le 5 juin 1833.
e) Bernardine Joseph GILLARD, née à My (Liège) le 30 avril 1770.
f) Bernard François GILLARD, né à My (Liège) le 1er novembre 1771, y décédé le 14 juin 1772.
g) Louis Joseph Dieudonné GILLARD, cultivateur, marchand de fer, employé à la Régie des Droits Réunis, né à My (Liège) le 18 mars 1773, décédé à Hamoir (Liège) le 30 août 1811.
h) Antoine Joseph GILLARD, né à My (Liège) le 8 octobre 1774.
3) Georges GILLARD, né à Xhignesse le 30 janvier 1721.
4) Marie-Josèphe GILLARD, née à Xhignesse le 23 octobre 1722.
5) Laurent GILLARD, né à Xhignesse le 16 juin 1724.
6) Marguerite GILLARD, née à Xhignesse le 18 mars 1726.
7) Jean François GILLARD, né à Xhignesse le 8 février 1728.
8) Jean Joseph GILLARD, médecin, né à Xhignesse le 1er août 1730.
9) Jean GILLARD, né à Xhignesse le 26 janvier 1733.
10) Lambert Joseph GILLARD Qui suit en II.
11) Dieudonnée GILLARD, née à Xhignesse le 8 mars 1737, y décédée le 7 mars 1794. Elle s'est mariée religieusement le 21 juin 1767 à Xhignesse avec Lambert PIERRE.

II Lambert Joseph GILLARD, chirurgien, négociant en gros, fabricant de colle forte, lieutenant-colonel de la Postellerie de Stavelot, bourgmestre de Stavelot, né à Xhignesse le 26 septembre 1734, décédé à Stavelot (Liège) le 24 février 1798. Il s'est marié le 1er juin 1760 à Stavelot (Liège) avec Marie Anne Joséphine DUMONT, fille de Simon François DUMONT (1704-1752), échevin de Stavelot et Jeanne Marie DEFOSSE (1708-1780), née à Stavelot (Liège) le 12 janvier 1735, y décédée le 14 novembre 1804, d'où :
1) Simon François Joseph GILLARD, marchand tanneur, maire et chatelain de Wanze, né le 21 février 1761, décédé à Liège (Liège) le 21 novembre 1834. Il s'est marié religieusement le 7 novembre 1785 à Malmedy (Liège) avec Marie Antoinette Joséphine RENETTE.
2) Lambert Nicolas Joseph GILLARD Qui suit en III.

III Lambert Nicolas Joseph GILLARD, négociant tanneur, né à Stavelot (Liège) le 2 octobre 1772, décédé à Sierck-les-Bains (Moselle) le 7 janvier 1829. Il s'est marié en 1807 avec Catherine SERVAIS, fille de Philippe SERVAIS (1738-1801), notaire à Mersch et Anne Marguerite LACROIX (°1747), née à Udingen le 8 novembre 1786, décédée à Sierck-les-Bains (Moselle) le 30 septembre 1831, d'où :
1) Emmanuel Joseph Auguste GILLARD, maire et officier de l'Etat Civil de la commune de Sierck (57), né à Sierck-les-Bains (Moselle) le 20 mars 1810. Il s'est marié le 16 juillet 1838 à Mersch avec Catherine Amélie Pauline SERVAIS, fille d'Emmanuel Jean Antoine SERVAIS (°1778) et Anne Marie RICHARD (1780-1865), née à Mersch le 8 novembre 1816, d'où :
a) Émilie GILLARD, née en 1839, décédée le 4 septembre 1903.
Elle s'est mariée le 29 juillet 1862 à Sierck-les-Bains (Moselle) avec Ernest Charles Damien SIMONS,
b) Nelly GILLARD, née en 1841, décédée en 1871. Elle s'est mariée le 5 décembre 1865 à Sierck-les-Bains (Moselle) avec Paul VALLETTE, né en 1830, décédé en 1909,
c) Eugène GILLARD, né en 1843, décédé en 1880. Il s'est marié en 1874 avec Marie COLLART de BETTEMBOURG, née en 1853, décédée en 1922.
d) Élisa GILLARD, née en 1846. Elle s'est mariée le 14 septembre 1880 à Sierck-les-Bains (Moselle) avec Paul VALLETTE, né en 1830, décédé en 1909,
e) Jeanne Alexienne Pauline GILLARD, née à Sierck-les-Bains (Moselle) le 14 novembre 1852, décédée en 1919, inhumée à Terville (Moselle). Elle s'est mariée le 24 septembre 1872 à Sierck-les-Bains (Moselle) avec Henri Nicolas II CHATILLON, gérant des terres et vignes familliales, fils d'Antoine-Augustin CHATILLON (1781-1871), vérificateur de la douane à Belfort, puis receveur aux déclarations des douanes à Sierck, et enfin, rentier à Terville à la fin de sa vie et Marie Hortense de LATOUCHE (1808-1890), né à Terville (Moselle) le 15 mai 1843, y décédé le 4 décembre 1912, inhumé dans la même localité,
2) Eugène GILLARD, né en 1813, décédé en 1834.
3) Antoine Nicolas Adolphe GILLARD. Il s'est marié le 29 août 1850 à Sierck-les-Bains (Moselle) avec Euphémie Alexienne Joséphine GILLARD.
4) Marguerite Lambert GILLARD. Elle s'est mariée le 9 juillet 1832 à Sierck-les-Bains (Moselle) avec François Hilaire RENAULT.


Sources : 
- Sceaux armoriés des Pays-Baset des pays avoisinants, J. Th de Raadt, 1899
- Inventaire des sceaux de la Flandre, Germain Demay, 1873
- Oeuvres de Jacques de Hemricourt, publiées par C. de Borman avec la collaboration de A. Bayot (Volume 1), Hemricourt, Jacques de, 1333-1403, Edité en 1910
- Les maîtres universitaires du diocèse de Liège: répertoire biographique ..., Par Christine Renardy
- Recueil héraldique des bourguemestres de la noble cité de Liege;: où l'on ..., Par Louis Abry,Jean Guillaume Loyens
- Miroir de nobles de Hasbaye, Par Jacques (de Hemricourt)
- Miroir des Nobles de Hasbaye composé en forme de Chronique ... l'an 1353, où ..., Par Jacques de HEMRICOURT,Charles François JALHEAU
- Oeuvres de Jacques de Hemricourt: Le miroir des nobles de Hesbaye.

dimanche 13 avril 2014

Robert DUBARLE, le "Bayard du 68e", député de l'Isère


SOUVENIRS DE FAMILLE

Dans ses souvenirs de famille, mon grand-père écrivait les informations suivantes concernant la famille DUBARLE : 

"Mon arrière grande tante CANTEL (née CHARMEIL) était une personne très originale. Elle ne prenait pas son parti de ce que son mari, qui finit cependant sa carrière comme premier président de la Cour d'Appel de Dijon, n'ait pas accédé à la Cour de Cassation comme son beau-frère ALMERAS. Très maniaque, elle vivait fenêtres et volets clos pour que la poussière ne puisse pas entrer dans son appartement.  Elle eut une fille unique qui épousa Léon DUBARLE, un magistrat plein d'avenir, très distingué, fin diseur, mais qui devint sourd et dû prendre une retraite très anticipée partageant son temps entre Grenoble et sa propriété de Pomponne près de Lagny.


Photographie de Marie Joséphine Augustine "Blanche" CANTEL
(source: collection privée Charles-Henry Guyot)

Blanche DUBARLE (née CANTEL) était d'un caractère assez exalté, très pieuse, et dans l'adversité, elle a montré un courage sans faiblesses. Ils eurent quatre enfants :

            - Un fils dont le prénom m'échappe et qui mourut jeune homme accidentellement.
- Une fille qui épousa un officier, Henri CHANZY, neveu du général qui avait commandé l'armée de la Loire en 1871. Elle mourut à la naissance de son 4ème enfant. Je me souviens de trois d'entre eux : Félicien décédé; Marie-Josèphe, mère de Jacques PUTINIER que j'ai retrouvé à Saint-Cloud, officier d'active ayant sauté sur une mine en Indochine, reconverti après avoir fait sciences-po étant aveugle, directeur à la Saviem, père de 4 enfants dont une fille décédée à la suite d'un accident de mobylette. Leur soeur, Léonie MOREAU, avait épousé un officier de marine. Elle eut une jambe broyée par un tramway à Lyon, lors de son retour de voyage de noces. Ils ont eu plusieurs enfants dont un fils qui habite Paris.
- Le second fils de mes cousins DUBARLE, André, épousa mademoiselle de POLINIERE. Brillant officier de chasseurs à pied, il venait d'être reçu à l'école de guerre lorsque la guerre de 1914 éclata. Ils eurent 6 enfants dont deux, Henri et Louis sont entrés chez les Dominicains, une fille Marie de COMBARIEU qui habite les environs de Grenoble après avoir été longtemps à Meknès où son mari avait une grosse exploitation, madame MORTEROL, qui habite Paris, un fils Pierre tombé pendant la guerre de 1939-1945.
- Le dernier des enfants de mes cousins DUBARLE, Robert, brillant avocat, député de l'Isère à l'âge de 26 ans, épousa mademoiselle MARBEAU. Ils n'ont pas eu d'enfant.


En 1915, en l'espace de 4 mois, mes cousins DUBARLE ont perdu, successivement, leur gendre CHANZY, leur fils André, leur fils Robert. Courageusement, ils prirent chez eux les 4 enfants CHANZY et les marièrent. Ils vécurent fort âgés et, à leur noces d'or, firent éditer une image qui d'un côté les représentait jeunes mariés avec leur devise "TOUJOURS TOUT DROIT" et de l'autre les montrait de chaque côté d'un calvaire dont chaque marche portait le prénom de leurs enfants, avec la souscription "TOUJOURS DEBOUT"."

Source : Quelques souvenirs de famille, par Joseph BERNARD-MICHEL


BIOGRAPHIE DE ROBERT DUBARLE

Né le 16 octobre 1881 à Tullins (Isère), mort au Champ d'honneur le 15 juin 1915 à Metzeral (Alsace).

Photographie de Robert Dubarle

Député de l'Isère de 1910 à 1914.

Fils de magistrat, Robert Dubarle fit de très brillantes études à la Faculté de droit de Grenoble. Docteur en droit, il fut secrétaire de la Conférence Molé et s'inscrivit comme avocat à la Cour d'appel de Paris.

Avant d'aborder la vie politique, il lut, travailla et voyagea beaucoup, principalement en Allemagne, mais aussi au Danemark, en Turquie, Grèce, Egypte, Belgique, Hollande et Angleterre.

Très introduit dans les milieux catholiques, il milita dans les rangs de l'Association catholique de la jeunesse française et épousa la nièce de Mgr Marbeau, évêque de Meaux.

Aux élections générales législatives de 1910, il se présenta à Saint-Marcellin contre une notabilité locale, M. Chenavaz, conseiller général, maire, député sortant radical-socialiste qui avait été élu en 1906 par 10.931 voix sur 13.808 votants.


Nouveau David, M. Dubarle triompha dans une élection triangulaire, au second tour, le 8 mai 1910, par 6.343 voix contre 6.214 à M. Chenavaz et 6.190 à M. Buisset, candidat socialiste, sur 18.870 votants. Au premier tour, M. Chenavaz avait obtenu 5.371 voix, Dubarle 4.846, Buisset 4.202 et Dorly 3.551 sur 18.311 votants.

Membre de l'Union républicaine et siégeant à droite, Robert Dubarle fut membre de la Commission des affaires extérieures et des colonies. Il déposa une proposition de loi tendant à indemniser les victimes des inondations de l'Isère et un avis sur les crédits alloués aux troupes internationales à Scutari (Albanie) pour la réfection des casernes turques.

A la tribune, il intervint souvent, soit sur des problèmes d'intérêt local (adductions d'eau dans les campagnes, entretien des bâtiments du couvent de la Grande-Chartreuse, statut des receveurs-facteurs, fraudes sur les noix), soit dans des questions politiques (institution du scrutin de liste avec représentation proportionnelle en 1911), soit lors de la discussion de problèmes de politique étrangère (interpellations sur la Tunisie en 1912, convention franco-espagnole du 27 novembre 1912 sur le statut de l'empire chérifien en 1913). Sa dernière intervention en 1914 fut en faveur de l'enseignement professionnel agricole.

Sa prescience du danger de guerre avec l'Allemagne, qui l'avait poussé à voter le service militaire de trois ans ne fut pas partagée par ses électeurs. Il fut battu au deuxième tour des élections générales, le 10 mai 1914, par M. Buisset, socialiste, qui obtint 9.763 voix, Dubarle n'en obtenant que 8.268, sur 18.273 votants (au premier tour, Dubarle venait en tête avec 7.127 voix contre 5.348 à Buisset et 5.081 à Vallier).


Parti lieutenant à la mobilisation d'août 1914, il fut nommé capitaine au 68e bataillon de chasseurs alpins. Cité plusieurs fois à l'ordre de l'armée, surnommé par son colonel « le Bayard du 68e », il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur en mai 1915.

Le 15 juin 1915, il tomba en entraînant sa compagnie à l'assaut d'une position allemande fortement défendue, à Metzeral, en Alsace. Il était âgé de 34 ans. Louis Barthou lui consacra un article dans la Revue hebdomadaire en décembre 1916 et, la même année, publia une Invocation à la Patrie dont Dubarle était l'auteur.

Après la guerre, un monument fut élevé à sa mémoire à la Côte 700 de Metzeral et ses Lettres de guerre à sa femme, son père et ses enfants, furent éditées avec une préface de Louis Barthou.


Encore aujourd'hui, une rue de Grenoble porte son nom, rappelant ainsi son mérite et son dévouement à la patrie.

Sources : Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)


CITATIONS A L'ORDRE DE L'ARMEE

- Citation à l'ordre du 34ème Corps d'Armée, du 19 novembre 1914 :
« A fait preuve de beaucoup d'énergie, de sang-froid et d'initiative dans les engagements des 19, 23, 26 octobre et 10 novembre. A été notamment pour ses hommes un vivant exemple de courage et d'impassibilité sous le feu. »

- Citation à l'ordre de la Division, du 7 février 1915 :
« La Compagnie Dubarle, du 68ème Bataillon de chasseurs, en travaillant nuit et jour, a réussi à créer en 48 heures, à proximité immédiate de l'ennemi, une organisation défensive remarquable. Le général est heureux de lui renouveler par la voie de l'ordre les félicitations qu'il lui a déjà adressées sur le terrain. »

- Citation du 3 mai 1915, Légion d'honneur :
« Depuis le début de la Campagne s'est toujours montré un chef énergique et avisé. A la prise d'une position ennemie très escarpée et couverte de neige, s'est particulièrement distingué en entraînant sa compagnie à l'assaut. A été d'un secours précieux pour le commandant du bataillon en prenant le commandement de plusieurs fractions dont les chefs avaient été tués ou blessés, et a ainsi contribué à la réussite de l'assaut et de la poursuite. »

- Citation à l'ordre du Bataillon, du 3 juin 1915 :
« Le 27 mai a été blessé légèrement par un éclat d'obus en soutenant l'attaque d'une position ennemie ».

- Citation à l'ordre de l'Armée, du 10 juillet 1915 :
« Officier aussi valeureux que téméraire, déjà décoré sur le champ de bataille pour sa brillante conduite ; est mort en faisant le geste du chef dont il avait toute la grandeur d'âme, entraînant avec un absolu mépris du danger toute sa compagnie à l'assaut d'une position ennemie fortement défendue, au cri de : « En avant, pour la France. » »

- Camp Dubarle. Décision du 9 juillet 1915 :
Le nom de Camp Dubarle est donné au camp de la cote 700. Le capitaine Dubarle, du 68e Bataillon de Chasseurs alpins, a particulièrement contribué à la conquête du terrain du massif du Schnepfenried. A été frappé en sortant des tranchées de la cote 955 au moment où il entraînait ses chasseurs au cri de : Vive la France ! A été un modèle d'énergie et de force morale.


 CITATIONS DE SON FRERE ANDRE DUBARLE

Photographies d'André Dubarle


- Citation à l'ordre de l'Armée, du 25 août 1914 :
« S'est particulièrement distingué dans différents combats livrés les 8 et 9 août 1914. »

- Citation à l'ordre de l'Armée, du 26 septembre 1914 :
« Dubarle, capitaine au 31e Bataillon de chasseurs : belle conduite au feu. »

- Citation à l'ordre de l'Armée, du 2 octobre 1914 :
« A entraîné avec vigueur sa compagnie jusqu'à la première tranchée allemande. A fait preuve d'une énergie, d'un sang-froid et d'une bravoure au-dessus de tout éloge. »

- Citation à l'ordre de l'Armée, du 18 octobre 1914 :
« Déjà cité à l'ordre de l'Armée pour sa belle conduite dans un premier combat; s'est de nouveau distingué en s'élançant à l'assaut avec une compagnie de 15ème chasseurs sur la première tranchée allemande dont il s'est emparé. Officier d'une énergie indomptable. »

- Citation : Chevalier de la Légion d'honneur, le 12 décembre 1914.
« Ayant reçu l'ordre, le 19 septembre 1914, de se porter au secours de fractions d'un corps voisin, en péril et dépourvu de munitions, a accompli cette mission avec une rare bravoure, sous une grêle de balles et le feu du canon ennemi. A reçu cinq balles au cours de cette mission. N'en a pas moins ramené sa compagnie à son poste primitif dans le plus grand ordre et ne s'est fait panser qu'une heure après avoir été blessé, ses forces l'abandonnant. »

- Citation à l'ordre de l'Armée, du 2I mars 1915 :
« Officier d'élite. Cité quatre fois à l'ordre de l'Armée depuis le commencement de la campagne pour sa bravoure et son énergie, est tombé glorieusement le 4 mars, au moment où il entrainait sa compagnie à l'assaut des lignes allemandes. »


CITATIONS DE SON BEAU-FRERE HENRI CHANZY