Description   du petit hôtel Berbisey
Hôtel du XVIIème   siècle, entièrement rénové par l’architecte Nicolas LENOIR de 1761 à 1767 pour   Claude-Philibert FYOT de la MARCHE, ancien premier président du parlement.
   Façade marquée par le   néoclassicisme, avec une volonté de sobriété dans le volume et le décor.   Typique de ce style, l’attique, percé d’oculi et scandé de triglyphes,   dissimule le toit et accentue l’horizontalité de l’élévation. Le portail,   monumental, est traité en véritable arc-de-triomphe.
La généalogie de la famille FYOT de la MARCHE est la suivante :
La famille FYOT est originaire de   Châtillon-sur-Seine, où elle était connue dès le XIVème siècle. Un   membre de cette famille, Jean FYOT, avait été, à cette époque, précepteur et   confesseur du roi de France Charles VII, et son frère, secrétaire du duc de   Bourgogne.
I. Thibaut FYOT
Il fit   hommage, au mois de janvier 1396, à l’abbé de Notre-Dame de Châtillon, des   biens qu’il tenait en fief de lui à Ampilly. Il eut, entre autres, un fils   nommé Guillaume.
II. Guillaume FYOT
Il était, en   1431, l’un des quatre maîtres d’hôtel de Philippe le Bon. Il épousa Doucette   de JANLY dont il eut, entre autres, un fils nommé Edme.
III. Edme FYOT
Il fut   secrétaire de Philippe le Bon le 06/04/1432. Il eut, entre autres, un fils   nommé Jean.
IV. Jean FYOT
Il fut   licencié ès lois en 1452, puis secrétaire de Philippe le Bon et procureur du   roi à Châtillon-sur-Seine en 1468. Il épousa Henriette LE LIEVRE, fille de   Jean LE LIEVRE, écuyer, seigneur de Martrois et conseiller du duc de   Bourgogne, et d’Anne de FALLETANS. Il en eut, entre autres, trois fils :   Jean II (auteur de la branche de la Marche), Jacques (auteur de la branche de   Mimeure), et Pierre (auteur de la branche de Chevanney).
V. Jean II FYOT
Licencié ès   droit à Châtillon-sur-Seine. Il épousa Louise DUCELLIER dont il eut, entre   autres, un fils nommé Zacharie.
VI. Zacharie François FYOT
Licencié ès   droit.
Claude FYOT
Il fut abbé commendataire de Saint-Etienne de   Dijon, conseiller d’Etat et conseiller d’honneur au parlement, élu du clergé,   aumônier du roi. 
Il fut acquéreur de la seigneurie de Bosjean en   1680, qui fut érigée en sa faveur en comté. Il avait fait bâtir, en 1682, le   château de la Marche, construit sur les fondations de l’ancien château-fort,   dont les fossés furent revêtus en briques et en pierres de taille. Il fut   aussi acquéreur de la baronnie de Mervans. C’est une célébrité de la   Bourgogne, un historien érudit. Il est l’auteur d’une histoire de l’église   de Saint-Etienne de Dijon, ouvrage apprécié apportant d’intéressants   détails sur la ville de Dijon.
Il décéda en 1721 et laissa la plus grande partie   de son riche héritage à son neveu Philibert.
Philibert FYOT de la MARCHE
Il fut président à Mortier au parlement de Bourgogne,   baron de Montpont. Il épousa Madeleine de MUCIE, dont il eut, entre autres,   un fils nommé Claude-Philibert.
Claude-Philibert FYOT de la MARCHE
Il est né le 12/08/1694. Il fut, comme son père, comte de   Bosjean, seigneur de la Marche, baron de Mervans et Montpont, et premier   président au parlement de Bourgogne (de 1745 à 1757).
Il fut aussi distingué dans les belles-lettres que   dans la magistrature. Il avait été le condisciple et était resté l’ami de   Voltaire, quoique toujours fidèle à sa religion. Il consacra divers écrits à   la réfutation du déisme et à la critique de la profession de foi du   vicaire savoyard.
Il a laissé, outre une volumineuse correspondance,   de très importants manuscrits, dont les plus considérables traitent de l’origine   et de la nature des impôts établis en France. Il avait l’âme généreuse et   faisait, avec une grande noblesse, usage de sa fortune. Il voulut,   « qu’à la tenue des jours, dans chacune des paroisses dont il était le   seigneur, il fut distribué la somme de cent livres pour prix du travail de   l’industrie et de l’économie, à ceux qui, par les suffrages des habitants   desdites paroisses, ses justiciables, donnés publiquement en présence du juge   et des officiers de la terre, auront été trouvés les plus dignes de cette   récompense » (AD de Saône-et-Loire, B. 380).
Sa fille épousa à Dijon, en 1748, le fils du   marquis d’ARGENSON, ministre des affaires étrangères, Mr le marquis de   PAULMY, maître des requêtes, qui fut depuis membre de l’académie française.   Ce fut en faveur de Claude-Philibert FYOT que les terres et le château de la   Marche furent érigés en marquisat en 1736. Il mourut en 1768.
Jean-Philippe FYOT de la MARCHE
Il est né le 20/08/1723, fut de même, après son père,   marquis de la Marche et comte de Bosjean, baron de Mervans et de Montpont,   et, en 1757, premier président au parlement de Dijon. Il donna sa démission   de premier président au mois d’avril 1772 et mourut sans postérité, le 11   octobre suivant. Il avait épousé, en 1767, Anne-Marie-Jeanne, fille de Claude   PERRENEY de GROSBOIS, premier président au parlement de Besançon.
Il s’adonna aussi aux belles-lettres et continua,   comme jurisconsulte et littérateur érudit, la tradition de la famille. Il   publia une analyse des poètes anciens et modernes, un abrégé   chronologique de l’histoire de France, les mémoires de Mr Berval   (petit roman qui eut alors un grand succès) et les discours (qu’il   prononça aux Etats de la province et au parlement).
Barthélémy-Philippe-Félix FYOT de la MARCHE
   Cette famille de la Marche s’est éteinte en la   personne de Barthélémy-Philippe-Félix FYOT, marquis de la Marche, ancien officier   supérieur au régiment des gardes françaises, chevalier de Saint-Louis, neveu   du précédent, mort à Paris en 1842.


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