vendredi 1 janvier 2010

Nicolas-Antoine-Michel MENGIN : un magistrat lorrain, chevalier de l'Empire


Nicolas-Antoine-Michel MENGIN, un de mes ascendants, né le 27/09/1748 à Lunéville, décédé le 07/12/1827 à Nancy, fut un membre éminent de la magistrature Lorraine.

La notice nécrologique qui suit fait une éloge de ce brillant homme. Elle fut écrite par Mr COLLARD de MARTIGNY. Elle contient quelques inexactitudes telles que les dates de naissance et de décès, et un titre de baron dont je n'ai pu retrouver aucune trace (seul un titre de chevalier d'Empire est indiscutable).

Lettres patentes du titre de chevalier d'Empire


NOTICE SUR M. LE BARON MENGIN

Conseiller en la Cour Royale, Membre de l’académie royale des sciences et belles-lettres de Nancy, Chevalier de la Légion-d'Honneur, Ex-administrateur du département de la Meurthe, Ex-président du tribunal de justice criminelle, Ex-grand-prévôt, Ex-maire de Nancy, etc …

PAR M. P. COLLARD DE MARTIGNY,
Avocat en la Cour royale,
Membre du comité des prisons, de la société de la morale chrétienne de Paris, de l’académie royale des sciences et belles-lettres de Nancy, etc …

LUE A L'ACADÉMIE LE 27 AOUT 1828.

Messieurs,

Plusieurs mois déjà se sont écoulés depuis que nous avons à déplorer la mort d'un homme de bien qui siégeait avec nous dans cette enceinte; et son éloge semblerait peut-être un peu tardif si sa mémoire n'était encore vivante au milieu de ses concitoyens. Une autre perte qui depuis, a vivement affligé l'Académie (celle de M. le docteur Louis Valentin), n'a pu affaiblir les regrets de la première : aussi lorsqu'avec un profond sentiment de douleur je viens jeter quelques fleurs sur la tombe de celui qui fut pour moi comme un père, je suis sûr de trouver des échos dans tous les coeurs ; et l'intérêt qu'auront pour vous les souvenirs que je vais réveiller vous fera oublier la faiblesse de l'historien.

M. Nicolas-Michel-Antoine baron Mengin, naquit à Lunéville, le 5 septembre 1749, d'une famille respectable : son père, lieutenant du roi, désirait transmettre à son fils cette honorable magistrature: l'éducation du jeune Mengin fit sa plus grande sollicitude.

Alors brillait en Lorraine, pour s'éteindre bientôt après, cet institut trop célèbre, déjà proscrit partout, mais partout puissant encore, véritable Parthe politique, fuyant sans cesse devant la loi, afin de vaincre plus facilement. Si l'on a reproché aux jésuites une, morale pervertie, jamais on ne leur a nié le génie de l'instruction de la jeunesse : ce fut sous eux , à Nancy, que M. Mengin termina ses études : il rejeta leurs doctrines; mais il s'éclaira de leurs talens.

Telles furent les espérances qu'il fit concevoir, que ses maîtres, si habiles à deviner les talens naissans, si avides d'en enrichir leur ordre, tentèrent de le séduire; mais quand même son inclination ne l'eût point entraîné d'un autre côté, fils de magistrat, français, royaliste, Mengin aurait encore repoussé un nom contre lequel s'élevaient dès-lors , avec une foudroyante unanimité, la clameur des peuples, la voix des prêtres, les arrêts de la justice et les légitimes appréhensions des rois.

Bientôt commencèrent pour lui d'autres études bien autrement épineuses. A cette époque, le répertoire de nos lois n'offrait qu'un vaste chaos de sages dispositions; de subtilités et de contradictions. Des édits, des déclarations, des coutumes, des arrêts réglementaires, c'étaient là les principes; des commentaires volumineux mille fois plus incohérens et plus obscurs que la loi elle-même, telles étaient les règles qui en dirigeaient l'application. Rebutés par les dégoûts d'un semblable travail, ne sachant où commencer, où finir, la plupart des jeunes étudians se décourageaient dès leur premier pas dans ce dédale immense; ils prenaient sans peine des grades facilement accordés, et les cours de droit étaient rarement autre chose , que des cours d'oisiveté et de plaisir.

M. Mengin se jeta dans cette étude avec toute l'ardeur de la jeunesse et la réflexion d'un âge plus avancé. Appelé à remplir une charge de judicature, son ambition fut de la mériter.

Un esprit prompt et facile, une mémoire prodigieuse, une élocution brillante lui faisaient présager des succès; et l'attention et l'estime qui avaient accompagné à Lunéville les débuts du jeune avocat le suivirent à Nancy, quand, sur un plus grand théâtre, il entra en lice avec ces hommes honorables, qui, comme lui, commençaient leur carrière, et plus tard brillèrent avec lui au premier rang des magistrats (MM. Régnier, Saladin, de Boutheillier , etc).

Cependant un nouvel ordre de choses allait naître pour la France; des idées de liberté enflammaient toutes les têtes; et le temps était venu où ce tiers-état, qui, jusques là, n'avait compté que pour payer les impôts, mécontent d'un pouvoir qu'un excellent prince eût désiré paternel, mais que les grands voulait oppressif, fatigué de privilèges plusqu'onéreux, puisqu'ils étaient humilians, enfin voulait être quelque chose. Renversant d'orgueilleux intermédiaires, il se rapprochait du trône que la rapidité du choc devait, hélas! briser aussi. Mais alors encore le monarque, heureux de l'amour de ses peuples, favorisait de justes innovations : au bon plaisir des intendans de provinces avait succédé la légalité des administrations départementales. M. Mengin fut nommé parmi ces hommes prudens et éclairés qui veillaient à la fois au maintien de l'ordre et à la gestion de la fortune publique, et qui, fidèles et courageux interprêtes, transmettaient au roi les voeux du peuple et au peuple les ordres du roi.

En 1792 , il fut appelé à présider le tribunal criminel de la Meurthe. De ce moment jusqu'à celui de sa mort, durant trente-deux années, tour-à-tour président de ce tribunal, juge au tribunal civil de Nancy , accusateur public, président de la cour de justice criminelle, grand prévot, maire de Nancy, conseiller à la cour royale, on le vit constammment à son poste sentinelle ferme et vigilante, au palais quand il fallait rendre la justice, dans les cachots quand on y traîna tout ce qu'il y avait de juste en France (M. Mengin fut emprisonné comme aristocrate au commencement du règne de la terreur).

Des temps d'orages et d'iniquités pouvaient seuls, priver de leurs sièges les magistrats qui en faisaient l'ornement; ainsi à une autre époque, quand des passions venues de l'étranger, osaient menacer la France d'une réaction que réprima la sagesse d'un grand Roi, M. Mengin vit supprimer sa charge (président de la cour de justice criminelle); mais bientôt il en reçut une nouvelle tout aussi honorable (conseiller en la cour royale), bien qu'inférieure.

Durant ces longues et laborieuses années, M. Mengin ne s'écarta jamais de la ligne qu'il s'était tracée. Toujours accessible, humain, compatissant, mais juste avant tout, offrant une égale résistance aux trésors du riche, aux attraits du pouvoir, aux séductions de la popularité, à celles plus puissantes des larmes du pauvre, tel enfin que doit être l'interprète de la loi, son unique orgueil était d'être équitable, son premier intérêt, la vérité. Aussi, à travers des époques si orageuses, si fertiles en révolutions contraires, et dans des places où la justice semble si près de la sévérité et l'impartialité de la rigueur, il sut sans jamais fléchir sur son devoir, se concilier l'estime et le regret de tous, et il est mort sans avoir connu d'ennemis. Qui pourrait ajouter à cet éloge ?

On put surtout apprécier cette inébranlable impartialité, quand dans un temps de troubles et d'effervescence, où déjà les cachots espéraient les hommes vertueux, M. Mengin, membre de l'administration départementale, osa combattre avec force en faveur de la couronne contre une faction qui, chaque jour, au nom du peuple épouvanté, en envahissait les prérogatives. Heureux le roi d'alors, si de perfides conseils l'eussent moins éloigné de la magistrature; le règne des lois se serait élevé sans tourmentes, le trône n'aurait point été abîmé sous l'échafaud, et la tyrannie de la liberté n'eût point pesé sur la France.

A cette autre époque où, né de l'anarchie, un héros régnait en despote, où peut-être entraîné par la nécessité de rallier et de diriger les, élémens si discords de la révolution, le chef de l'État prétendait concentrer dans sa volonté seule toutes les volontés, M. Mengin, président de la cour de justice criminelle, donna plus d'une preuve de cette indépendance, noble et antique attribut de notre magistrature. Défiant et ombrageux, ainsi que tout pouvoir improvisé, né du trouble, soutenu par la force, le gouvernement enjoignait une grande sévérité à ses agents judiciaires. Il était servi par le procureur général près la cour criminelle de la Meurthe, avec cette ardeur exagérée que souvent on a pris pour du zèle, et qui rarement est autre chose que la flatterie de l'ambition. Plus d'une fois les violens réquisitoires du ministère public vinrent échouer devant l'équité du juge. Enfin M. Mengin fut signalé à la défaveur du pouvoir. L'empereur, consulté par le grand juge, décida que M. Mengin recevrait des réprimandes devant la cour criminelle. L'homme, qui les avait provoquées, porta la parole en cette occasion, et la mercuriale fut aussi sévère que peu méritée. Mais cette humiliation apparente ne servit qu'à élever plus haut M. Mengin dans la reconnaissance et dans l'estime publiques. Ce fut là, et il me l'a répété cent fois, l'un des plus beaux momens de sa vie.

Telle avait été la volonté impériale : mais le chef de la justice même, Régnier, que la Lorraine revendique avec orgueil, et qu'unissaient à M. Mengin le sang et l'amitié, osa professer une opinion contraire à la décision du maître.

Ayant revu M. Mengin à Plombières quelque temps après : « Mon ami, lui dit-il, en lui serrant la main, nous vous avons vertement grondé; mais si vous n'aviez point mérité de l'être, je vous estimerais moins ». Illustre témoignage, qui honore à la fois celui qui le rendit et celui qui le reçut !

Plus tard encore, lorsque la restauration eut ramené sur le trône de France les descendans d'Henri IV, M. Mengin adopta avec l'enthousiasme d'un vrai Français l'heureuse alliance de la monarchie et des libertés publiques. Étranger aux menées des partis qui s'agitent en vain au pied du trône constitutionnel, digne membre d'une cour royale dont le juste courage a plus d'une fois étonné l'illégalité audacieuse, il sut, même dans les temps les plus difficiles, être à la fois fonctionnaire public et citoyen : comment donc l'homme qui avait été incarcéré comme défenseur ardent des droits de Louis XVI, l'homme qui, dans la présidence d'un tribunal trop souvent politique, parent et ami du grand juge, n'avait point échappé au mécontement impérial, devenu suspect à un ministère qui n'est plus, dût-il renoncer à tout espoir d'avancement dans une compagnie dont il était un des membres les plus anciens ?… D'autres, frappés d'une exclusion semblable, ont vu depuis briller un pouvoir plus juste et plus éclairé. Mais M. Mengin avait cessé de vivre.

Que dirai-je de l'exactitude avec laquelle M. Mengin remplit les diverses fonctions dont il fut chargé ? Président d'une compagnie de magistrats toujours il en rédigeait lui-même les sentences; membre de la chambre des mises en accusation de la cour royale, chaque jour encore dans les dernières années de sa vie, il veillait sur des ouvrages de jurisprudence ou sur des pièces de procédure. Combien de fois ne l'ai-je pas arraché à ces travaux rendus trop dangereux pour son âge, l'état de sa santé, et l'ardeur qu'il y apportait, alors surtout qu'éloigné d'une fille mourante, et d'une épouse justement chérie, tous les ans obligée de recourir à l'action salutaire des eaux thermales, durant les longues journées de l'été, il n'avait d'autre consolation que l'espérance, d'autre distraction que l'étude. En vain une sollicitude toute paternelle l'avait appelé à la chambre la plus tranquille de la cour; sa vie était l'activité, son élément le travail. On eût dit un homme obscur aspirant à l'attention publique, où un jeune jurisconsulte cherchant dans la science l'estime de ses concitoyens : aussi M. Mengin a-t-il constamment joui d'une grande influence sur l'esprit de ses savans collègues; et parfois ils répudiaient son opinion ; si, très-rarement, les cours d'assises ne la sanctionnèrent pas, il avait été moins trompé par son jugement qu'entraîné par son coeur.

Ce fut surtout pendant les quinze années de sa présidence à la cour de justice criminelle que brillèrent ractivité et le talent de M. Mengin : aussi durant cette longue et difficile magistrature, on cite à peine quelques arrêts de la cour criminelle de Nancy cassés par le tribunal suprême. Un jour le savant et vénérable Henrion de Pensey, alors président de chambre à la cour de cassation, affirma hautement, en pleine assemblée, chez le grand-juge, que l'opinion des magistrats de Nancy faisait autorité pour la cour régulatrice : et M. Mengin était leur organe ! Quel suffrage d'un homme que les voeux unanimes de ses concitoyens et la confiance de son Roi ont assis dans le fauteuil de Desèze !

Vous aussi , Messieurs, en l'admettant au sein de cette académie vous avez rendu aux vertus et aux talens de M. Mengin le plus bel hommage que vous puissiez décerner. Bien qu'il n'eut rien écrit, jurisconsulte et orateur distingué, il devait trouver place dans ce temple des sciences et des lettres ouvert à tous les genres de mérite, et où l'ordre judiciaire envoya toujours de si honorables représentons (l'académie compte encore avec orgueil parmi ses membres MM. le baron Saladin, de Thieriet, Bresson, Leseure, etc.). Critique spirituel et judicieux, littérateur instruit et doué du tact le plus délicat, s'il n'a point enrichi de publications savantes les annales de vos travaux , il a constamment apporté à vos discussions le plus vif intérêt, et le concours de ses lumières; il fut aussi l'éloquent interprête de vos droits, à cette époque où un ministre (M. de Corbière), attaquant de toutes parts les lettres par la famine, avait spolié d'une royale et paternelle dotation l'académie de Stanislas.

Mengin n'avait point attendu, pour désirer de leur être utile, que les sciences l'eussent admis dans l'un des sanctuaires consacrés à leur culte. Il fut un des fondateurs de l'Athénée royal de Paris, de ce lycée célèbre dès sa naissance et qui, chaque jour, a grandi en utilité et en illustration, première et brillante école d'enseignement mutuel, où, alternativement élèves et professeurs, des savans renommés vinrent échanger leurs méditations et leurs talens. Honneur à ceux qui, ainsi que M. Mengin, ont enrichi la France de cette glorieuse et patriotique institution !

Tel M. Mengin s'est montré dans sa carrière civique, tel nous le verrons encore au sein de la vie privée : il l'embellit des mêmes vertus, moins éclatantes sans doute, mais aussi moins austères. Bienfaisant et plein de bonté, hors du palais il ne craignait plus d'être injuste en cédant à son coeur, une froide dignité cessait de réprimer les graces de son esprit, l'abandon de sa gaîté et la douce sensibilité de son âme. Sa conversation, pleine de franchise et de cordialité, brillait de saillies, de goût, de bienveillance et de politesse; sa parole était persuasive, sa raison pleine d'attraits. Il apportait à plaire et à obliger la mêmes activité, et à supporter l'inconstance des événemens avec le même courage qu'il déployait dans l'exercice de ses fonctions publiques.

Ce caractère n'a jamais varié, et cependant personne plus que M. Mengin. ne fut assujéti aux brusques alternatives de la fortune. Dès sa jeunesse, magistrat estimé, uni à deux familles honorables, riche, époux d'une femme aimable et belle , il semblait destiné' à épuiser paisiblement toutes les jouissances de la vie... Une tempête politique éclate sur la France, M. Mengin perd sa place et une partie de sa- fortune; il est proscrit, arraché à sa famille, plongé dans une prison, près de périr peut-être. La tendre sollicitude d'une épouse parvient à le rendre libre : bientôt il entre dans une nouvelle carrière de prospérité. Des charges éminentes de magistrature, l'étoile de l'honneur, un titre précieux (M. Mengin reçut le titre de baron de l'empire en 1810. Il était chevalier de la Légion-d'Honneur depuis 1806), puisqu'il fut mérité, deviennent la récompense des services rendus : il peut jouir de l'éclat de sa famille, de son bonheur domestique, du brillant avenir de ses deux enfans. Plus tard la carrière de la faveur se ferma devant lui : sa respectable et courageuse compagne languit, atteinte d'une maladie, heureusement sans gravité, mais longue et douloureuse; mille tourmens intérieurs le frappèrent dans les objets de ses affections : en quelques années, un accident lui enleva son fils; sa fille, dont les graces et l'amabilité étaient dignes d'un meilleur sort, périt victime de longs et cuisans chagrins; et il vit s'éteindre entre ses bras une soeur unique dont la nature semblait avoir enchainé la vie à la sienne (cette soeur était jumelle de M. Mengin. Il vécut toujours avec elle; il l'aimait tendrement, et il était persuadé qu'un lien sympatique unissait leurs vies, et que la mort de l'un précéderait de peu celle de l'autre. Aussi fut-il vivement affecté de la perte de sa soeur; il ne lui a survécu que peu de mois).

Blason du chevalier MENGIN

Tant de peines trouvèrent M. Mengin moins insensible que résigné; le monde, sa famille même ne purent s'apercevoir qu'elles eussent altéré sa tranquillité d'esprit : mais plus d'une fois des amis surprirent une larme dans ses yeux; seul, il pleurait; entouré des personnes qui partageaient sa douleur; sa bouche prononçait encore des consolations.

Même lorsqu'entraîné au tombeau par une maladie rapide, il prévit qu'une nouvelle perte menaçait sa tendre famille, il déguisa avec soin cette cruelle certitude; il taisait ses souffrances, il appaisait des craintes trop légitimes; le jour même de sa mort, il retenait encore l'espérance près de son chevet; quelques heures plus tard, elle avait fui pour toujours....

M. Mengin est mort le 26 décembre 1827, âgé de 77 ans; la cour royale, l'académie, sa famille, un grand nombre d'amis et d'habitans de Nancy accompagnèrent ses dépouilles mortelles au champ de repos; tous l'ont pleuré; ils l'aimaient, ils l'estimaient tous !

Nota. A l'audience de rentrée de la cour royale, cette année, M. le baron Saladin, procureur général du Roi, a prononcé l'éloge de M. Mengin. Contemporain, allié, ami de M. Mengin, nul mieux que cet éloquent et honorable magistrat ne pouvait exprimer les regrets qu'inspire la perte que nous déplorons. Aussi n'aurais-je point osé publier cette faible notice, si dès le mois d'août, après l'avoir lue en partie à l'académie (1), je n'en avais hautement manifesté l'intention. Je ne cherherai point d'ailleurs à excuser les nombreux défauts de mon opuscule. Sans habitude du style de l'éloge, n'ayant pour but, dans cette publication, que de rendre un public hommage à un magistrat vénéré et que j'aimais tendrement, je ne prétends à d autre mérite que celui de l exactitude et de l'impartialité; je n'ai donc rien à craindre de la critique. Cette notice, tirée a peu d'exemplaires, n'est d'ailleurs destinée qu'aux collègues et aux amis de M. Mengin; et j'ose me confier sans crainte à leur indulgence.

(1) La mort de mon ayeul, M. Collard de Martigny, avocat au parlement de Lorraine, ex-administrateur et membre du conseil général du département des Vosges, etc. subitement enlevé à sa famille en octobre dernier, de nombreuses occupations domestiques, enfin le désir de surveiller moi-même à Paris l'impression de cette Notice, en ont retardé jusqu'à présent l’impression.

Source : Notice sur M. Mengin, Collard de Martigny, Bibliothèque Nationale de Fance, 8-LN27-13974.

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