Le cycle infernal débuta fin juillet par l'attaque de la Serbie par les troupes austro-hongroises, la déclaration immédiate de la guerre à l'Autriche-Hongrie par la Russie, puis la mobilisation de l'Allemagne le 1er août, suivie par celle de la France le 2 août.
J'allais avoir 17 ans le 8 août et, ne pouvant m'engager, je me mis, avec des camarades, à la disposition d'un hôpital de campagne crée à l'école Saint-Joseph de Nancy où nous apprîmes à manier les brancards.
Dans les premiers jours d'août, ce furent des succès français en Alsace : reprise de Mulhouse par le 7ème corps d'armée. Mais, le 20 août, l'armée allemande s'enfonçait profondément en Belgique après avoir totalement envahi le Luxembourg et, l'Angleterre s'étant opposée à ce que nous massions des troupes en couverture le long de la frontière belge, il fallut que l'armée française (armée Lanrezac) se porte au secours de la Belgique par le couloir de la Meuse qui ne permet, à cause de son étroitesse, qu'un débit insignifiant. L'affaire se présentait mal.
D'autre part, le 20 août, le 17ème corps d'armée français était défait à Morhange et Nancy se trouvait de ce fait menacé. Les Allemands approchaient de la fameuse trouée de Charmes. Notre cousin Navel, alors commandant à l'état-major de Foch, nous faisait conseiller de quitter Nancy, mon âge risquant de me faire réquisitionner pour des travaux par les Allemands s'ils venaient à s'emparer de Nancy.
Source : Quelques souvenirs de la guerre 14-18, par Joseph BERNARD-MICHEL
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