samedi 10 mars 2012

François-Rémi de RAVINEL, chanoine de la Primatiale de Nancy

Mr François-Rémi de RAVINEL, chanoine en 1734, et ensuite dignitaire du Chapitre de Saint-Georges, devint, en 1742, chanoine de la Primatiale de Nancy. Les bénéficiers, comme les autres hommes, ont sur l’usage de leurs revenus, chacun leur système. Celui de M. l’abbé de RAVINEL fut de vivre avec une économie austère du seul produit de ses biens de famille, et de consacrer celui de ses biens ecclésiastiques à des établissements qui lui semblaient précieux à la religion et à l’humanité.

Portrait de l'abbé François-Rémy de Ravinel
(photo : collection privée. Jacqueline de RAVINEL)

Il conçut le projet d’en former un pour le Faubourg des Trois-Maisons et Boudonville, ou de Saint-Fiacre, en 1769, trois années avant l’érection de la paroisse Saint-Vincent et Saint-Fiacre dans le même faubourg : il communiqua au cardinal de CHOISEUL, Primat de Lorraine, et au ministre de la feuille des bénéfices, ses vues bienfaisantes : il y réfléchit longtemps encore, préparant des ressources capables d’exécuter son dessein, et donna, en 1777, au roi un mémoire dans lequel il expose, et son projet, et les moyens de le remplir, annonçant qu’il évalue à 62 000 livres, fruits de ses biens ecclesiastiques, les objets destinés à sa fondation. Par les lettres patentes du mois de mai 1777, il lui fut permis de fonder dans la paroisse Saint-Vincent et Saint-Fiacre une maison de charité et d’instruction, et de la doter avec une maison de campagne située à Boudonville, "une maison dont il étoit propriétaire à Nancy, avec tout ce qu’il délaisseroit, à sa mort, de mobilier, d’argent et de dettes actives". Le roi l’autorise à vendre la maison de campagne pour en acheter une plus convenable à son établissement.

Armoiries de la famille de Ravinel


Ces lettres patentes furent enregistrées au parlement le 9 juillet 1777, après toutes les formalités exigées par les lois. Le 5 du mois d’août suivant, l’acte de fondation fut rédigé et accepté par le sieur MOLLEVAUT, curé de la paroisse, tant en son nom, en cette qualité, que comme l’interprête des sentiments de reconnaissance et de respect de ses paroissiens en général et des pauvres en particulier.

Source : bibliothèque municipale de Nancy, fonds ancien, côte : 160o. Lettres-patentes qui permettent à M. l'abbé de Ravinel d'établir, Fg des Trois-Maisons, une maison de charité et d'instruction ; 1784.

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