dimanche 18 avril 2010

Enquête concernant Jehan Royer, 1555

Enquête du bailli de Chaumont sur Jehan Royer, de la famille de la Pucelle.

Information faicte par nous, Jehan de Gondrecourt, escuyer, licencié ez loix, conseillier du Roy nostre sire, lieutenant particulier au bailliage de Chaulmont, à requeste de Jehan Royer sur certains faictz portez par la commission de nos Seigneurs des Comptes à Paris, à nous adressant en date du vingt-septiesme jour d’aoust dernier, en presence Me Guillaume de Ravières, aussy escuyer, procureur du Roy nostre dict sieur en la prévosté de Vaucouleur, pour l’absence du procureur général aud. bailliage, Dominique Barrois, licenciez es loix, commis àla recepte de Vaucouleur, en l’absence aussy de recepveur ordinaire audict bailliage et de Me Jacques Faubert, licencié es loix par nous prins pour greffier pour l’absence et occupation du greffier ordinaire audict bailliage et son commis occupé pour les affaires du Roy, nostre dict sieur, avec Me Ancelins Bonnot, advocat d’iceluy sieur absent et occupé esd. affaires, ainsy et en la forme et manière que s’en suict :

Premier, ce mardi huictiesme jour d’octobre mil cinq cents cinquante-cinq, en l’hostel de Didier Gérardin, hostellier audict Vaucouleur.

Martin Gilbert, lieutenant du mayeur pour le Roy nostre sire au lieu de Chalaines, aagé d' environ soixantedix-huict ans, comme il a dict, tesmoing produict et par nous examiné sur l’interdict ci-dessus, après serment par luy faict aux saints Esvangilles de Dieu de dire vérité : a dict qu’il est natif de Rigny-la-Salle-les-Vaucouleurs et que lui, jeune enfant de l’aage de quatre à cinq ans, se retira avec feue Mongeotte sa mère, au lieu de Chalaines, près ledict Vaucouleur, auquel lieu elle se serait remaryée et y faict tousjours sa résidance jusques à son décez, comme pareillement auroit faict ledict déposant et faict encore de présent qui fait qu’il a eu tousjours et encore a bonne cognoissance de Médard Royer et Mon geotte Wauseul sa femme, à cause qu’ils sont tousjours esté de-mourant audict Chalaines, comme dict led. depposant, mesme et dès et depuis trente ans en çà, dès et depuis lequel temps a tousjours hanté luy qui depose ledict Médard ; qui faict qu’il sçayt que dud. Médard et de lad. Mongeotte sa femme en légitime mariaige, sont yssuz et descenduz six enfants sçavoir : trois filz et trois filles ; signamment Jehan Royer desnommé en la commission de nos dicts Seigneurs des Comptes et tels seroient tousjours esté tenus et reputés. Et l’auroit luy qui dépose par plusieurs foys veu appellé par ladicte Mongeotte, son fils et led. Jehan Royer, respectivement sa mère, comme pareillement led. Médard son père ; et tel estoit tenu ledict Jehan Royer audict Chalaines. Lequel Jehan Royer, dès son jeune aage, auroit commencé aux estudes, demourant avec sesdicts père et mère et jusques luy estant aagé d’environ dix-huict ans, qu’il commença à servir les armes et mesme est souvenant ledict depposant que, en l’an mil cinq cens quarante-sept ou quarante-huict, et lorsque le conte Raingraves passa par led. lieu de Vaucouleur, allant au camp de Boulongne, led. Jehan Royer s’en alla avec led. Raingrave au camp dud. Boulongne où il a demouré par environ deux ans et d’illec se seroit retiré audict Chalaine, en la maison dud. Médard, son père, et depuis l’aurait envoyé au Chastellet de Paris, pour suyvre la praticque où il auroit demouré par environ cinq ans et encore de présent y est demourant. Ne sçait sur ce anquis en quelle vaccation ledict Jehan Royer se mesle audict Paris, synon qu’il a ouy dire audict Médard Royer que led. Jehan Royer suppliant est demourant en la maison d’un Procureur au Chastellet de Paris, disant au surplus ledict depposant que ledict Jean Royer n’est maryé, du moins qu’il soit venu à sa congnoissance, et n’a aulcuns anfans, ne tient et ne possède aulcuns biens à cause que sesd. père et mère sont encore vivans. Et exerce led. Médard, père dud. suppliant, la mairye dudict Chalaines pour le Roy nostre sieur et a led. Médard, quelques terres aud. lieu de Chalaines qu’il fait laborer par ses serviteurs et des grains en provenant et aussi du nourry qu’il faict en faict vente et tient quelques usines du Roy ; et aultrement n’est tenu ne reputé led. Médard, marchant publicq. Dict led. depposant que jamais n’a veu, sçeu ou entendu que ledict Jehan Royer ait payé taille ou autre subcyde au Roy nostre seigneur, tant soyt aud. Chalaine que aultres lieux.

Enquis luy qui deppose, sy led. Jehan Royer, suppliant, et ses prédécesseurs sont véritablement issus et descendus de la lignée de Jehanne la Pucelle.

Dict sur ce avoir bonne congnoissance d’ung nommé Dernenge Le Vauseul, en son vivant demeurant à Burey en Vaulx prochain dudict Chalaine d'environ un petit quart de lieue, lequel Vauseul en son vivant estoit tenu et repputé estre cousin de la Pucelle, à cause qu’il estoit tenu et repputé filz procréé en légitime maryage de feu Jehan le Vauseul et d’une nomée Aveline que l’on disoit communément estre soeur germaine de la mère de ladicte Pucelle ; à cause duquel parentaige led. Demenge le Vauseul auroit tousjours esté exempt de payer tailles et subcydes au Roy nostre sire et, estoit notoirement ledict Demenge le Vauseul, tenu et repputé aud. Burtey, Chalaine et aultres lieux circonvoisins, cousin germain de la-dicte Pucelle. Et aussy ; a luy qui deppose tousjours oy dire à sa feue mère, aagée au jour de son décez de quatre vingtz ans, décédée depuis environ dix-huict ans, que led. Demenge estoit cousin germain de lad. Pucelle et filz de lad. Aveline, soeur germaine de la mère de lad. Pucelle. Lequel Demenge Wauseul serait esté conjoinct par maryage avec une nominée Ydotte Voynand, dud. Bureyen-Vaulx, duquel maryage seroit yssuz un nommé Jehan le Vauseul, en son vivant demourant à Saulvigny, décédé trois ou quatre ans peult avoir seulement, et duquel il qui deppose a eu bonne congnoissance pour l’avoir veu, hanté et fréquenté souventes fois : lequel Jehan se disoit estre cousin remué de germain de lad. Pucelle ; et tel aussy notoirement estoit tenu et réputé, aud. Sauvigny, Burey-en-Vaulx, Chalaine et aultres lieux circonvoisins, et ne l’a jamais veu payer tailles ni aultres subscydes au Roy nostre sire ; joinct qu’il demourait audict Saulvigny, où les deniers du Roy n’ont aulcun cours. Lequel Jehan Wauseul fut conjoinct par maryage avec une nommée Mongeotte, duquel mariage seroit yssu une fille nommée Mongeotte le Vauseul, mère dud. suppliant ; laquelle Mongeotte auroit tousjours esté tenue et reputée, comme est encore de présent, estre cousine remuée après germain de lad. Jehanne la Pucelle, comme estant fille légitime dud. Jehan de Vauseul et telle tenue et repputée. Et ainsi que led. depposant a tousjours veu et congneu par la fréquentation que led. Jehan le Vauseul faisoit et a tousjours accoutumé faire en la maison de lad. Mongeotte, et pareillement lad. Mongeotte en la maison dud. Jehan le Vauseul, son père, jusques à son décez, toustes lesquelles choses font dire au depposant que led. Jehan Royer, suppliant, et Mongeotte, sa mère, et leurs predecesseurs sont veritablement yssus et descendus de la ligne foeminine de lad. Pucelle et de son parenté et linaige ; et qu’il est descendu du costel de la mère de lad. Pucelle, tellement que led. Jehan Royer, suppliant, est et atteinct au cinquièsme degré comme estant fils de la cousine remuée d’après germain de lad. Pucelle. Et aultres choses sur tous lesd. faicts bien diligemment enquis, n’en a dict, sinon que ce qu’il a dict cy-dessus est véritable et que telle est la commune fame aud. Vaucouleur, Chalaines et aultres lieux circonvoisins. Et en l’instant, pour confirmation à ses raisons cy-dessus, a dict encore estre record d’avoir eu bonne congnoissance de Jehanne Vauseul, sœur dud. Demenge Vauseul, laquelle, en son vivant, estoit aussy comme led. Demenge, cousine germaine de lad. Pucelle, comme estant fille à lad. Aveline, tante de lad. Pucelle, laquelle Jehanne fut mariée avec un nommé Durand Lassois en leur vivant demourant audict Burey, duquel mariaige seroit yssuz et procréé légitimement un nommé Thiebaut Lassois dict le noble, en son vivant, demourant à Sauvoy, prévoté de Vaucouleur, lequel Thiébault Lassois led. depposant a plusieurs foys veu, congneu, hanté et fréquenté aud. Sauvoy et ailleurs, et estoit tout communément tenu, censé et repputé en paren taige et linaige de lad. Jehanne la Pucelle, et lui estre con joinct et lui attenir en troisiesme degré de consanguinité. Et est recordz que sont trente ans que led. depposant estant collecteur de certaines tailles et subcydes deues au Roi nostre sire par les habitans dud. Sauvoy, imposèrent taille sur led. Thiébault comme sur l’un des habitants dud. Sauvoy, et qu’en levant par led. depposant les deniers desd. tailles, estant en son roole led. Thiébault, led. depposant l’auroit contrainct de paier sa cotte, dont procez seraient meues entre led. Thiébault et les habitans dud. Sauvoy, pardevant le bailly de Chaulmont ou son lieutenant, où tant seroit esté procceddé, que les parties oyes seroient esté appoinctées contraires en faictz, et depuis appoinctées à les prouver ; ce que auroit esté faict de la part dud. Thi ébault et le procès instruict seroit esté veu par led. bailly de Chaulmont ou son lieutenant qui après les choses cong neues, aurait desclairé led. Thiébault estre parenté et linaige de lad. Pucelle, et en ce faisant a luy permis de jouyr des droictz octroyés par les roys à lad. Pucelle et ses parens et linaiges, et defense auxdicts habitants ni aultres de trouble led. Thiébault en la jouyssance de sesd. privillèges. La quelle sentence led. Thiébault Lassois auroit tousjours dep uis comme avant joy et usé jusques à son decedz et mesme ses enfans en joyssent de présent aud. Sauvoy, prevo sté dud. Vaucou leur, signamment une nommée Nicolle Lassois, à présent surnommée la noble, comme estoit surnommé led. Thiébault son père, comme estant issu de la parenté de lad. Pucelle.

Honorable homme, François de Brixey, lieutenant du prévot de Vaucouleur, comme plus ancien praticien en lad. prevosté, tesmoing produict, oy et examiné sur l’interdict de ses présentes, et après qu’il a faict le serment requis :

A dict avoir bonne notice et congnoissance de Jehan Royer, filz de Médard Royer et de Mongeotte Voyseul pour et àcause de la fréquentation qu’il a eue avec led. Médard dèz et depuis trante ans en ça qu’il est maryé avec lad. Mongeotte et demeurant aud. Chalaines, attenant la ville dud. Vaucouleur, lieu de la résidence dud. déposant : dès et depuis lequel temps a eu bonne congnoissance des en-fans yssuz en légitime mariaige dudict Médard et sad. femme, qui sont en nombre de trois fils et trois filles, et entre aultres congnoist l’un d’eulx nommé Jehan Royer suppliant, lequel il a tousjours oy, tenu et repputez, estre nay en légitime mariaige, desd. Médard et Mongeotte, et tel l’ont tousjours repputé lcd. Médard et lad. Mongeotte, sa femme, et nourry comme l’ung de leurs enfans ; comme réciproquement auroit faict led. suppliant, les appellant ses pères et mères : et aultrement plus spécifficquement n’a sceu parler de la naissance, père et mère d’icelluy suppliant. Scayt bien touttesfois que led. suppliant ne peult estre de présent aagé de plus de vingt-quatre à vint-cinq ans, n’est maryé, ne paye tailles ou subcydes au Roy nostre sire, qu’il depposant ayt sceu, veu et entendu, ne possède aussy aulcungs biens, parce qu’il a père et mère qui possèdent et joyssent de leurs biens ainsy qu’est chose toute notoire auxd. Veaucouleur et Chalaines. Et aultrement n’en a sceu depposer parceque led. Jehan Royer, est à present demourant au lieu de Paris dès et depuis cinq ans en ça ; et n’a esté de retour par deça, sinon une fois ou deux. Est soubvenant luy qui deppose que ce temps led. Jehan Royer, jeune garçon de l’aage de sept à huict ans, demourant aud. Chalaines avec ses père et mère, alloit ordinairement à l’escolle aud. Vaucouleur, et se continua jusques en l’an mil cinq cens quarante sept ou huit, qu’il auroit commencé à suivre les armes, et se seroit mis soub la charge du comte Raingrave, passant par lad. ville de Veaucouleur pour aller au camp de Boulongne, chez lequel Ringrave il auroit servy par l’espace de deux ans de clerc d’argentier, jusqu’à ce qu’il se serait retiré en la maison dud. Medard et Mongeotte, ses père et mère aud. Chalaines, lesquels depuis l’auroient envoyé aud. Paris, où il a fait sa résidence continuelle dès et depuis led. temps. Disant led. depposant sur ce enquis que led. Médard, père dud. suppliant, s’est toujours meslé de lever du Roy nostre sire, et à titre de bail à longues années, les molins du Roy nostred. sire aud. Chalaines, comme il faict encore de présent ; faict encore marchandises des fruicts et grains proceddant sur ses terres, qu’il fait cultiver et labourer par ses gens et mercenaires, et n’a jamais sceu ne entendu luy qui deppose que led. Médard ait exercé estat de marchandise, ne pareillement led. suppliant, lequel luy qui deppose a tousjours oy dire estre issu et procréé de la lignée des Vaus eulx, qui auroient esté con joincts par mariaige avec la soeur germaine de la mère de lad. Pucelle. Et entre autres une nommée Aveline, soeur de la mère de lad. Pucelle, laquelle mère de lad. Pucelle, comme led. depposant a oy dire, s'appeloit Isabeau, eust espousé ung nommé Jacques Day, dont seroient issuz et descendus lad. Pucelle et ses frères. Et quant à lad. Aveline, soeur de lad. Isabeau, fut conjoincte par mariaige avec feu Jehan le Vauseul, duquel mariaige seroient issus plusieurs enfants assavoir : Demanche, Catherine et Jehanne Vauseulx, de tous lesquels a dict luy qui deppose avoir eu bonne cognoissance, pour les avoir veus, hantés et fréquentés, et en ce faisant toujours avoir oy dire et maintenir qu’ils estoient cousins germains à lad. Pucelle, comme estanz venuz, yssuz et procréez en légitime mariaige dud. Jehan le Vauseul et de lad. Aveline, soeur germaine de lad. Isabeau, mère de lad. Pucelle. Et souvient aud. depposant que lad. Jehanne Vauseul fut conjoincte joincte par mariaige avec un nommé Durand Lassois, en leur vivant demeurant à Sauvoy, duquel mariaige seroit yssu un nommé Thiébault Lassois, lequel led. depposant a tous-jours veu et oy tenir et repputer noble à cause qu’il estoit venu de l’apparenté et linaige de lad. Pucelle et comme petit-fils de lad. Aveline. Et à cause de ce, se voulut exempter des tailles et subcydes du Roy, dont fut meuz procèz devant M. le bailly de Chaulmont ou son lieutenant, où tant fut proceddé que par sentance définitive, fut led. Thiébault desclairé noble comme estant yssu de la lignée et parenté de lad. Jehanne la Pucelle, et à luy permis de joyr des droits de prerogative et proeminences donnez par le feu Roy Charles septiesme à lad. Pucelle et à son parenté, tant en ligne masculyne que foeminyne ; suivant laquelle sentance led. Thiébault auroit tousjours depuis joy comme auparavant du droit de noblesse et est encore exampt de toutes tailles et subcydes deues au Roy nostre syre et aultres impositions accoustumées estre gectées sur les subgectz du Roy notre sire ; comme pareillement auroient joy les enfants dud. Thiébault et comme encore font de présent. Mesme une nommée Nicolle, fille dud. Thiébault, à présent femme de Nicolas Fririot, demeurant aud. Sauvoy. Et quant aud. Demanche, fils de lad. Aveline, fut con joinct par mariaige avec une femme qu’il n’a sceu nommer. Et scait bien que led. Demanche et sa femme se tenoient et auroient tousjours faict leur résidence au lieu de Burey en Vaulx. Ne scait s’ils paiaient tailles au Roy nostre sire ou non, pour ce que led. Burey est pour partye au Roy notre sire, et pour la pluspart de partye au duc de Lorraine. Ne scait sous lesquels desd. sieurs ils faisaient leur résidence, scait bien touteffoys que dud. Demanche Vauseul et de sad. femme, un nommé Jean le Vauseul, aussy tenu et reputté estre cousin remué de germain de lad. Pucelle, tel considéré et repputé communement tant aud. Vaucouleur que aultres lieux circonvoisins, faisait sa résidence au lieu de Saulvigny, terre de Brixey, ou quel lieu les deniers du Roy n’ont aucun cours. Et lequel Jean Vauseul se seroit marié aud. Saulvigny avec une nommée Mon geotte Galliselle, lesquels, constant led. mariage, auroient eu plusieurs enfans, signamment une nommée Mongeotte Vauseul, tenue et reputée communement fille légitime et procrée dud. Jehan Vauseul et Mongeotte, sa femme en légitime mariaige, laquelle Mongeotte seroit tousjours esté connue et reputtée estre et est cousine remuée d’après germain, de lad. Pucelle ; laquelle Mangeotte, trente ans a ou environ, est mariée avec Médard Royer, et duquel mariaige serait yssu Jehan Royer, suppliant, et ses aultres frères et soeurs, cy dessus nomméz, qui sont et se attiennent comme led. suppliant à lad. Jehanne la Pucelle au cinq uième degré, et comme estant venuz, issus et procréez de lad. Aveline, soeur de lad. Ysabeau, mère en son vivant de lad. Jehanne la Pucelle.

Comme ledit depposant a tousjours oy dire et maintenir communément aux plus anciens dud. Vaucouleur et signamment à feue Beatrix de Lucey, mère-grand dud. depposant, décédée quarante ans a ou environ, aagée lors de quatrevingtz ans et plus, laquelle disoit et racomptoit aud. depposant, qu’elle auroit ven lad. Pucelle, ensemble ses père et mère, et avoir eu congnoissante de lad. Aveline, qu’elle disoit avoir veu marier avec led. Jehan Vauseul, duquel mariage sont sortis et yssus lesd. Demanche, Catherine et Jehanne Vauseul, et pareillement a ce que dessus oy dire et réciter à feu Jehan de Brisey, son père, en son vivant natif et demeurant à Domremy sur Meuze, lieu de la nativité de lad. Pucelle, décedée en l’an 1530, àl’aage de soixante ans, lequel eut espouzé en secondes nopces une nommée Sibille, fille Claude d’Ay, petit neveu de lad. Pucelle.

Et en pourparlant de lad. Pucelle et de ses faictz, disoit à luy dépposant que lad. Pucelle avoit une tante nommée Avelyne, qui avoit esté maryée avec un nommé Jehan le

Vauseul, dont sont yssuz lesd. Vauseul, parlant des susd. Demanche, Catherine et Jehanne, et de leurs hoyrs cy dessus nommés, et que lad. Aveline estoit soeur germaine et légitime de lad. Ysabeau, mère de lad. Pucelle. Et aultrement n’en a sceu depposer, parce qu’il n’a veue lad. Aveline. Bien a oy dire tout publicquement et commune-ment que lesd. Demanche, Catherine et Jehanne Vauseul estoient venuz et yssuz de lad. Aveline, comme pareillement les autres cy dessus nommés, ainsi qu’il l’a depposé. Et aultre chose n’en a dit.

Noble femme Lassois, femme de Nicolas Fririot, demeurant à Sauvoy, aagée d’environ cinquante quatre ans, comme elle a dit, oye jurée et examinée sur les faictz portes par la commission de nos dictz seigneurs des comptes :

A dict et depposé qu’elle a bonne congnoissance de Jehan Royer, suppliant, à cause qu’elle est cousine remuée de germain, de Mongeotte Vauseul, femme de Médard Royer, mère dud. suppliant, qui faict qu’elle scayt bien la vérité, que led. suppliant et ses prédécesseurs du costel de lad. Mongeotte, sont véritablement dessenduz et yssuz de la ligne foeminine de la Pucelle, et que iceluy suppliant atteinct à la Pucelle au cinquième degré de consanguinité, parce que une nommée Aveline, soeur à la mère de lad. Pucelle, eust en légitime mariaige d’ung nommé Jehan le Vauseul, son mari, trois enfants, asscavoir Demanche le Vauseul, Catherine et Jehanne, grand mère d’elle depposante. Lequel Demanche fut marié avec une nommée Ydotte, duquel mariaige seroit issu un nommé Jehan le Vauseul, et quand à lad. Jehanne, grandmère d’elle depposante, se maria avec Durand Lassois, duquel mariaige seroit yssu Thiébault Lassois, père d’elle depposante, lequel Demanche et Jehan Vauseul, son fils, hantoient et fréquentoient souvent la maison d’elle depposante, se disans parens et appeloient led. Thiébault asscavoir oncle et led. Jehan cousin. Et en pourparlant de lad. Pucelle par ensemble, disoit led. Demenche estre cousin germain d’icelle, et quand aud. Jehan son fils et pareillement led. Thiébault estoient cousins remués de germain de lad. Pucelle, et telz auroient toujours esté tenuz et repputez comme encore sont de présent et le scait bien elle qui deppose, parce que led. Thiébault, son père, trente ans ou environ, eut procez par devant monseigneur le bailly de Chaulmont à l’encontre des habitans de Sauvoy, à cause qu’il se disoit estre cousin remué de germain de lad. Pucelle, et par ce moyen noble et exempt de tailles au Roy nostre sire, et tellement que lad. Thiébault seroit esté contrainct faire preuve de la consanguinité et parentage avec lad. Pucelle.

Et tant auroit esté proceddé, qu’il auroit obtenu sentence dud. bailly à son proffict, et dès lors, comme auparavant, auroit toujours esté tenu et repputé de la lignée foeminine et parenté de lad. Jehanne la Pucelle, comme est encore lad. depposante à présent, et ce moyen, ne paye elle aucune taille et subcyde au Roy nostre sire, combien qu’elle soit demouranz au lieu de Sauvoy, prevosté de Vaucouleur, et où les deniers du Roy ont cours. Et quand aud. Jehan le Vauseul, fils dud. Demenche, seroit esté maryé avec une nommée Mongeotte Galiselle, duquel mariaige serait yssue Mongeotte Vauseul, laquelle Mongeotte seroit légitimement tenue et repputée, cousine remuée d’après germain de lad. Pucelle, telle censée et repputée notoirement aux lieux de Vaucouleurs, Chalaines, Sauvoy, Dompremy et aultres lieux circonvoisi ns, et seroit aussi esté maryée avec un nommé Medard Royer, à présent son marry, duquel en légitime mariaige seroient yssuz six enfans, asscavoir trois fils et trois filles, au nombre des quelz est notoirement led. Jehan Royer, tel tenu et reputté. Lequel partant est yssu et descendu de la lignée foeminine et parenté de lad. Pucelle, comme estans procréez ses prédécesseurs, des quels il a l’origine, de la soeur germaine de la mère de lad. Pucelle ; et à ce moyen, si lad. Pucelle vivoit, il luy attiendroit au cinquiesme degré de consanguinité.

Scayt les choses cy dessus pour ainsy l’avoir tousjours entendu de ses feuz pere et mère, grand oncles et tantes qui, ainsy par le menu, luy auroient récité et racompté lad. genealogie, ainsy que par cy devant a dict.

Et dict oultre, sur ce renquise, que led. Jehan Royer, suppliant, n’est marié, au moins ce qu’elle scache, ne possède aussy aulcuns biens, pour ce que ses père et mère sont encore vivants, et ne paye aulcune taille ne subcyde au Roy, qu’elle puisse scavoir. Et a par cy devant hanté les escolles et les armées, fors puis quatre ou cinq ans qu’il est au Chastellet de Paris, à la praticque, comme elle depposante a entendu dire. Et aultre chose, du tout le contenu et articles portez par la commission de nos seigneurs à nous adressant par le faict de la présente information, n’a sceu dire, ne depposer, sur ce par nous diligemment interrogée, fors ce qu’elle a dict cy dessus, dont est commun bruict, fame et renommée auxd. Vaucouleur Chaleine et aultres lieux circonvoisins.

Honorable homme Mongeot Thiebault, mayeur pour le Roy nostre sire au lieu de Sauvoy lés Vaucouleur, aagé de environ soixante ans, juré oy et examiné sur le contenu en la commission de messieurs de la Chambre des Comptes.

A nous adressantes au faict de la présente information. A dict par son serment qu’il est natif dud. Sauvoy et y a toujours demouré comme encore faict a présent, qui faict qu’il a eu bonne congnoissance de feu Thiebault Lassois, dit le noble, en son vivant demeurant aud. Sauvoy, lequel Thiébault se seroit maryé avec une nommée Didon, pendant lequel mariaige et tout le temps qu’il a demouré aud. Sauyoy, y a esté par quarante ans, a tous-jours esté refusant de payer tailles et subcydes au Roy nostre sire, et de faict n’en auroit payé aucuns, parce qu’il soy disoit estre exempt par privillege du Roy comme yssu de la consanguinité et lignée de la Pucelle, et se disoit estre cousin remué de germain de lad. Pucelle, et estoit Jehanne sa mère, cousine germaine de lad. Pucelle, comme estant fille d'une nommée Aveline, comme disoit led. Thiébault, et qu’elle avoit eu d’elle et de feu Jehan Vauseul, son mari, en légitime mariaige, trois ou quatre enfans, scavoir : lad. Jehanne, sa mère, ung nommé Vauseul qui pareillement estoit cousin de lad. Pucelle et oncle dud. Thiebault, lequel se seroit marié avec une nommée Ydotte Voynaude, duquel mariaige serait venu un nommé Jehan Vauseul, lequel Jehan Vauseul et De-mange, son père, venoient soupvent aud. Sauvoy, vers led. Thiébault, et s’appeloyent parens et alliés de lad. Pucelle. Et mesmes souvient aud. depposant que les habitans dud. Sauvoy entreprindrent, à certain jour qu’il n’a sceu cotter, faire payer les tailles du Roy nostre sire aud. Thiébault, ce que led. Thiébault reffusa, et pour raison de ce s’en meust procez par devant Monsieur le bailly de Chaulmont, pendant lequel lesd. Demange et Jehan Vauseul venoyent souvent vers led. Thiébault et maintenoyent icelluy Thiébault et eulx estre de la parenté de lad. Pucelle. Quoique soit, tant auroit esté proceddé aud. bailliaige que, enfin led. Thiébault auroit tellement informé de sa généalogie, que par sentence dud. bailly de Chaulmont ou son lieutenant, il serait esté déclairé noble et exempt de touttes tailles deues au Roy nostre sire comme estant parent conjoinct en consanguinité à lad. Pucelle, duquel privillege il auroit comme auparavant tousjours joy jusquez à son décez advenu vingt ans peult avoir, comme depuis auroient faict ses enfans, et encore àprésent une nommée Nicolle Lassois, sa fille, précédent témoin, demeurant aud. Sauvoy disant luy qui deppose ne scavoir plus distinctement ne specificquement déclairé, dont seroit yssu led. Demanche Voyseul, sinon qu’il scayt bien à la vérité que led. Jehan Vauseul son fils se roit esté marié avec une nommée Mongeotte Galliselle au lieu de Sauvigny, duquel légitime mariaige seroient yssuz entre aultres enfans une fille nommée Mongeotte Vauseul, aussy tenue et repputée cousine remuée après germain de lad. Pucelle, Iaquelle Mongeotte Vauseul se seroit marié, trente ans peult avoir ou environ, avec Médard Royer, père et mère dud. Jehan Royer, suppliant, et tellement que led. suppliant seroit et atteindroit au cinquiesme degré de consanguinité de lad. Jehanne la Pucelle. Et aultre chose n’en a dict scavoir sur le tout, bien et diligemment enquis et interrogé.

Jacob Robert, laboureur, demeurant à Burey en Vaulx, aagé d’environ soixante dix neuf ans comme il a dict, oy et examiné après serment par luy faict en bel cas requis :

A dict et depposé qu’il est natif et demeurant aud. Burey, qui est prochain et attenant le village de Champougny, au moyen de quoy a eu bonne congnoisssnce de feu Demange le Voyseul, à cause que led. Demenge faisoit sa résidence aud. Champougny ; en la maison duquel Demenche, led. depposant auroit par plusieurs foys hanté et fréquenté, comme pareillement faisoyt led.Demenche en la maison dud. depposant aud. Burey, à cause que led. Demenche estoit oncle de luy depposant : auquel Demenche a, luy qui deppose, oy dire par plusieurs foys qu’il estoit filz d’une nommée Aveline et d’ung nommé Jehan le Vauseul, laquelle Aveline estoit soeur à Ysabeau mère de la Pucelle nommée Jehanne, et par ce moyen estoit lad. Aveline, tante à icelle Pucelle, et led. Demenche, son cousin germain : lequel Demenche fut marié àune nommée Ydotte, duquel mariaige seroit yssu ung nommé Jehan Vauseul, tenu et repputé cousin remué de germain à lad. Pucelle. Ne scayt se pour raison de ce ils estoient exempts de tailles ne subcydes dheues au Roy notre sire ou aultres, par ce que en leur vivant ils auroyent toujours demeuré hors du royaulme et pays de Lorraine, en la terre de Brixey appartenant à l’esvesque de Toul. Bien scay toutesffois que led. Jehan Vauseul fut marié au lieu de Sauvigny à une nommée Mongeotte, duquel mariaige seroit yssu une fille nommée Mongeotte le Vauseul, laquelle seroit esté mariée, trente ans a, à Médard le Royer, demeurant aud. Chalaines, duquel, mariaige est issu led. Jehan Royer, suppliant, et laquelle Mongeotte seroit toujours esté tenue repputée cousine remuée après germaine de lad. Pucelle et led. Jehan Royer, suppliant, attenant à lad. Pucelle au cinquiesme degré de consanguinité. Le scayt, lui qui deppose, pour avoir veu lesd. Demenge et Jehan Voyseul et avoir toujours oy dire à feu Robert Jacque et Catherine, sa femme, ses père et mère, déceddez dez sont vingt ans ou environ et aagés au jour de leurs tres pas de chascunz soixante et dix ans pour le moigns, lesquels disoyent communément aud. depposant et aultres aud. Burey, devisant ensemble des faictz de lad. Pucelle, que led. Demange Voiseul estoyt cousin germain de lad. Pucelle, comme estant filz de Aveline, soeur de la mère de lad. Pucelle,

Et aultant en disoyent communement tous les anciens dud. Burey, en tel sorte que jamais n’a esté faict doubte que led. Demenche et toute sa posterité ne fust de la lignée foeminime et parenté de lad. Jehanne la Pucelle. Et qu’il soyt ainsy à luy qui deppose en bonne congnoissance d’ung nommé Thiébault Lassoys, demeurant en son vivant à Sauvoy, fils de feu Jehan Vauseul, lequel comme estant yssu de lad. Jehanne, fille de lad. Aveline, se disoit noble, et de faict jouyssoit des privillèges de noblesse donnés à lad. Pucelle et à sa postérité, comme faict encore de présent Nicole Lassois, sa fille, demeurant aud. Sauvoy, et où led. Thiéhault a été inquiété en sad. noblesse, a intenté procez et obtenu tousjours à ses frais, et mesmes par le bailly de Chaulmont, après inquis ition dhuement faicte, estant lors led. Thiébault en cause la requeste des habitants dud. Sauvoy. Auroit enfin, par sentence dud. bailly ou son lieutenant, esté dict que led. Thiébault joyroit des privilleges donnez par le feu roy Charles septiesme à la Pucelle et ses parens, comme estant led. Thiébault, yssu de l’apparenté et linaige de la Pucelle. Chose qui faict dire à luy qui deppose que led. Jehan Royer, suppliant, est de l’apparenté et linaige de lad. Pucelle, comme pareillement estoyent ses prédécesseurs cy-dessuz nommez, et selon les degrés de la consanguinité par luy depposant cy-devant cottez et designez. Et aultrement, sur ce par nous interrogé et sur le tout, n’a sceu aultrement ne plus spécifiquement dire la généalogie et source de l’apparenté que led. suppliant a à lad. Pucelle, parce qu’il n’a jamais vu lad. Aveline dont led. suppliant et ses prédécesseurs cy dessus nommez ont prins leurs origines, et pour raison de laquelle sont con joincts et attiennent en parenté et en consanguinité à lad. Pucelle, comme cy devant a dict, sinon que ce qu’il a cy devant depposé est commun bruict, fame et renommée et chose toute notoire ès lieux de Vaucouleur, Burey et Chalaines, Dompremy et aultres lieux circonvoisins. Et plus n’en a dict.

Hellouy Robert, femme de Pariset Lengres, demeurant à Badonviller, aagée de Soixante-six ans, comme elle a dict, jurée et examinée comme les tesmoings cy-dessus :

A dict et depposé que a eu bonne cognoissance de feuz Demanche le Vauseul et Jehanne le Vauseul, à cause qu’ils estoient frère et soeur de Cat herine Vauseul, mère de ladicte depposante, tous lesquels estoient enfants de feuz Jehan le Vauseul et d’une nommée Aveline, soeur d’Ysabeau, mère de Jehanne la Pucelle : et ainsy l’a oy dire et réciter à lad. Catherine, sa mère, laquelle lui disoit que lad. Avelyne, sa mère et mère-grand de lad. depposante, lui auroit dict et récité que lorsque lad. Pucelle se deppartit de ses marches et pays de Vaucouleur pour aller sacrer le Roy, lad. Pucelle aurait requis lad. Aveline que, puisque elle estoit enceincte d’enfant, prioit que si elle ascouchoit d’une fille, elle luy fit mectre en nom Catherine pour la soubvenance de feue Catherine sa soeur, niepce de lad. Avelyne, tellement que la mère d’elle depposant fut appelée et nommée Catherine. Et disoyt la mère d’elle depposant que lad. Pucelle appelloit communément lad. Aveline sa tante, et luy portoit bonne affection, pour ce qu’elle avoit esté nourrise en la maison de lad. Aveline et de Jehan Voyseul son mari, père et mère de lad. Catherine mère de lad. depposante. Et mesme y estoit lad. Pucelle demorant, lorsqu’elle fut menée par devers le feu Roy Charles septiesme, que Dieu absolve, par Robert de Bodricourt, capitaine dud. Vaucouleur. Quoy que soyt, a tousjours lad. depposante oy dire et maintenir communément que led. Demenge le Vauseul estoit cousin germain de lad. Jehanne la Pucelle lequel Demenge lad. depposante a veu marier avec une nommée Ydotte Voynande, duquel mariage seroit légitimement esté nay ung nommé Jehan le Voyseux et Didier le Voy-. seux, lesquels lad. depposante a par plusieurs foys veu, avec led. feu Demenge, venir au lieu de Burey en Vaux, en la maison de Robert Jacquet et de Catherine sa femme, père et mère de lad. depposante : lequel Jehan de Voyseul, et led. Demanche Voyseul son père, disoit estre cousin remué de germain de lad. Pucelle et le pareil disoient les père et mère d’elle depposante. Lequel Jehan le Voyseul seroyt esté maryé avec une nommée Mongeotte, duquel mariaige seroit esté procréé légitimement Mongeotte Voyseul, laquelle seroit tousjours esté tenue et repputée, comme encore est de present, cousin remuée après germain de lad. Pucelle. Et seroyt esté lad. Mongeotre Voyseul conjoincte par mariage, trente ans peult avoir, avec ung nommé Medard Royer, au lieu de Chalaines, comme encore est de present, duquel mariage seroit légitimement esté procréez plusieurs enfants et entré aultres led. Jehan Royer suppliant, tel censé et repputé. Et duquel, et de lad. Mongeotte sa mère, elle qui depose a bonne congnoissance, et scayt à la verité, pour les causes que dessus, que led. Jehan Royer, suppliant, est yssu et descendu des parens et linage de lad. Pucelle, du cousté et estoch dont est yssu la mère de lad. Pucelle et que sy lad. Pucelle estoit de present vivante, led. Jehan Royer suppliant, luy attaindroit on cinquiesme degré de consanguinité. Scayt les choses cy dessus pour les causes et raisons par elle cy dessus deduictes et que de ce en est le commun bruict, fame et voix public ès lieux de Vaucouleur, Chalaine, Sauvoy, Burey, Dornremy et lieux circonvoisins. Et plus n’en a dict.
Du neufviesme jour desdictz mois et an, on dict hostel.

Robert Barrois, cousturier, demeurant à Burey en Vaulx, aagé d’environ quarante-six ans, comme il a dict :

oy et examiné sur le contenu en la commission de nos seigneurs des comptes, a dict qu’il est filz de Laurent Barrois et de Jehanne Robert, en son vivant aussy fille de Catherine de Voyseul et de Robert Jacquet, laquelle Catherine de Voyseul comme il deposant a oy dire à sad. feue mère, estoit cousine germaine de Jehanne la Pucelle comme estant fille d’une nommée Aveline, soeur germaine à la mère de lad. Pucelle. Laquelle Catherine, mère-grand dud. depposant, avoyt encore ung frère et une soeur, procréez de lad. Aveline et de Jehan le Vauseul son mary, bisaieul de luy depposant ; l’ung des quels se nommoit Demenche Voyseul, lequel estoit aussy connu et repputé estre cousin germain à lad. Pucelle, comme il depposant a tousjours oy dire à lad. feue Jehanne sa mère, en son vivant. Duquel Demenche en légitime mariage seroit yssu ung nommé Jehan le Vauseul, duquel led. depposant a tousjours eu bonne cognoissance et fréquentation jusques au decez d’icelluy. En quoy faisant, il luy auroit tousjours oy dire et recongnoistre qu’il estoit cousin remué de germain à lad. Pucelle. Et ainsy le disoient tout communément les demourans au lieu de Sauvigny, lieu de la residence dud. Jehan le Voyseul. Auquel lieu étoit tel notoirement tenu, et pour raison de ce estoit tenu comme noble scans qu’il ayt jamais payé taille ou subcyde au Roy nostre Sire ; par ce aussy à la verité que led. Jehan n’a demeuré soub l’obéissance du Roy nostre Sire, ni en lieu où ses deniers eussent cours. Disant au surplus luy deposant estre bien certain que led. Jehan Voyseul seroit esté maryé avec une nommée Mongeotte dud. Saulvigny : duquel mariage seroit yssue et descendue une fille nommée Mongeotte le Voyseul, laquelle a esté maryée, comme encores est de présent à ung nommé Medard Royer, de-mourant aud. Chalaines. N’a esté, luy qui deppose, present à voir solempniser led. mariage, mais scayt bien que lesd. Medard et Mongeotte sont tenuz notoirement estre maryés ensemble et que dud. mariage seroit yssu, entre aultres enfans, Jehan Royer suppliant desnommé en lad. commission de nosd. seigneurs des comptes. Lequel Jehan Royer, si lad. Pucelle vivoyt, lui attaindroit au cinquiesme degré de consanguinité, parce que lad. Mongeotte sa mère estoit cousine remuée d’après germain de lad. Pucelle et au quatriesme degré. Scayt ce que dessus pour l’avoir oy dire et racompter à feu Robert Jacquet son ayeul, decedé, trente ans peut avoir, aagé de plus de quatre-vingt-dix ans, et encore à lad. feue Jehanne sa mère et aux plus anciens dud. Burey en Vaulx, lieu de la résidence dud. depposant et où lad. Jehanne la Pucelle auroit faict longue demourance en la maison de Jehan le Voyseul mary de lad. Aveline, et ainsy a tousjours oy dire led. depposant et aussy en est chose toute notoire claire et manifeste aud. Burey et lieux circonvoisyns. Et plus n’en a dict.

Honnorable homme Nicolas Verbois, marchant, demeurant à Vaucouleur, aagé de soixante-seize ans ou environ, comme il a dict, après serment par luy faict, oy et examiné sur le contenu de la commission de nosseigneurs des Comptes a dict et depposé qu’il a bonne congnoissance et notice de Jehan Royer, supplyant desnommé en ladicte commission, et qu’il est filz naturel et légitime de Médard Royer mayeur pour le Roy au lieu de Chalaines lez ledict Vaucouleurs et de Mongeotte Voyseul, femme dudict Médard ; que ledict Jean Royer en sa jeunesse a hanté et fréquenté aux escolles audict Vaucouleur jusques en l’aage de seize ou dix-huict ans, qui se seroit mis au service du Roy soubz la charge du comte Raingrave soubz lequel par espace de deux ans il auroit suyvy les armes à la guerre et ce faict, se retira en demourance au lieu de Paris, suivant la praticque, comme il faict encore de présent. Et ne fut jamais maryé, ne possède aulcun bien qu’il depposant scache, parce que sesdictz père et mère sont encore de présent vivans. Et ledict Médard est mayeur du lieu de Chalaines et veid de sa labeur, n’est tenu et repputé estre marchant public ; ains seulement vend que peult recueillir de sa labeur.

Enquis led. depposant si led. Jehan Royer suppliant est de la lignée ou de l’apparenté et linaige de Jehanne la Pucelle et à quel degré :

A dict avoir bonne congnoissance d’ung nommé Demenche le Voyseul, en son vivant demeurant à Burey en Vaulx, lequel estoit tenu et repputé communément estre cousin germain de lad. Jehanne la Pucelle, comme estant filz de la soeur germaine de la soeur de la mère de lad. Pucelle. Et tel nottoirement estoit tenu par les anciens qui disoient avoir veu et congneu la mère dudict Demenche, nommée Aveline, et seroit esté ledict Demenche marié avec une femme du nom de laquelle n’est à présent recordz, combien qu’il ait hanté et fréquenté par plusieurs foys en leur maison audict Burey, qui faict qu’il scayt que constant leur mariage seroit yssu d’eulx ung nommé Jehan Voyseul, duquel aussi luy qui deppose a eu bonne congnoissance pour l’avoir par plusieurs foys hanté et fréquenté. En quoy faisant l’auroit tousjours oy tenir et repputer estre cousin remué de germain à ladicte Pucelle comme filz dudict Demenche, et tel seroit tous jours esté tenu et repputé par les anciens dudict Vaucouleur, Burey, Sauvigny, Chalaines et aultres lieux. Et souvient audict depposant que led. Demenche avoit une soeur nommée Jehanne, aussy tenue et repputée cousi ne germaine à lad. Pucelle, laquelle fut mariée avec Durand Lassois, demeurant audict Burey, duquel mariage seroit yssu ung nommé Thiébault Lassois, duquel aussy comme dudict Durand et de ladicte Jehanne, sa femme, aurait eu bonne congnoissance. Et luy souvient que ledict Thiébault Lassois se tenoit et faisoit sa résidence au lieu de Sauvoy qui estoit soubz l’obéissance du roy nostre seigneur et prévosté de Vaucouleur. Et fut led. Thiébault imposé à la taille du roy, pour raison de quoy fût meu procez par devant monsieur le bailly de Chaulmont ou son lieutenant, où tant auroit esté proceddé, que enfin par sentence du lieutenant dud. bailly tenant ses assizes aud. Vaucouleur seroit esté déclairé noble homme estant yssu de la lignée et parenté de lad. Pucelle, et dès lhors comme auparavant seroit esté ledict Thiébault tousjours tenu et repputé noble et joy du droict de noblesse jusques à son decez, et encore en jouyssent les enfans dudict Thiébault et mesme une nommée Nicolle Lassoys, aultrement dicte Nicolle la Noble ; qui fait dire à luy depposant que ledict Jehan le Voyseul, cousin germain dud. Thiébault est de l’apparentée de lad. Pucelle et en troisiesme degré de consanguinité. Et ainsy l’a tousjours oy et entendu par les anciens desdicts Burey, Vaucouleur et lieux circonvoisins. Lequel Jehan le Voyseul seroyt esté maryé à une nommée Mongeotte Galliselle, demourant au lieu de Sauvigny, desquelz luy qui deppose a eu bonne congnoissance. Et n’y a que environ quatre ans que ledict Jehan le Voyseul est déceddé, et lequel, constant le mariage de luy et de ladicte Mongeotte, sa femme, auroit eu entre aultres enfans une nommée Mongeotte Voyseul procréee en légitime mariage, telle tenue et repputée. Laquelle Mongeotte Voyseul est tenue et repputée estre cousine remuée après germain de ladicte Pucelle et lui attenir au cinquiesme degré de consanguinité. Et sont environ trente ans que ladicte Mongeotte est mariée avec led. Médard Royer, lesquelz ont eu constant leur mariage six enfants, vivans encore de présent, et entre aultres ledict Jehan Royer suppliant, lequel Jehan Royer est parent à lad. Pucelle et luy attient au cinquiesme degré de consanguinité, qui faict dire audict depposant que ledict Jehan Royer et ses prédecesseurs sont véritablement yssuz et descenduz du parenté et ligne foeminine de lad. Pucelle. Comme de ce, ensemble des choses par luy cy-dessus depposées en est le commun bruict, fame et renommée, tellement qu’il n’y a personne audict Vaucouleur et lieux circonvoisins de l’aage dudit depposant qui ne les scache, tant sont les choses cy-dessus tennables et notoires au pays. Et aultre chose n’en a dict.

Discrette personne, messire Nicolas Volland, prebstre, doyen en l’église Nostre-Dame de Vaucouleur, aagé d’environ soixante-dix-huict ans, comme il a dict après serment par luy faict : In verbo sacerdotis, de dire vérité, oy et examiné sur les faictz contenuz en la commission a nous addressante :

A dict et depposé qu’il a bonne et vray congnoissance de Jehan Royer suppliant, lequel est filz naturel et légitime de Médard Royer, mayeur pour le Roy au lieu de Chalaines, et de Mongeotte Voyseul, femme dud. Médard, et desquelz a aussy bonne congnoissance dès et depuis trente ans que led. Médard et Mongeotte sa femme sont conjoinctz par mariage audict Chalaines lez ledict Vaucouleur, pour les avoir depuis ledict temps plusieurs foys hantez, veus, hantez et fréquentez, qui faict qu’il scayt que ledict suppliant a dez son jeune aage hanté et fréquenté les estudes et mesmes audict Vaucouleur, jusques en l’aage d’environ seize ou dix-sept ans, qu’il s’en seroit allé à la guerre au service du Roy soubz la charge du conte Raingrave, au camp de Boulongne où il auroit esté deux ans. Et ce faict, alla en demourance àParis, ou encores de présent faict sa résidance, suyvant la praticque au Chastellet. N’est et ne fut ledict suppliant jamais maryé, qu’il depposant ayt sceu ou entendu, n’a et ne possedde aulcungs biens qu’il depposant scache. A encores ses père et mère vivans, et partant n’a jamais veu, sceu ou entendu que ledict supplyant ait payé tailles ou subcydes au Roy nostre seigneur. Scait bien toutesfoys que ledict suppliant est aagé de vingt-quatre ans seullement et ainsy le peult l’on juger à la face dudict suppliant. Et pareillement scayt aussy ledict depposant que ledict Médard, père audict suppliant, est mayeur audict Chalaines, vivant de son labeur sans aultrement se mesler de marchandise, synon qu’il faict proffict des grains et aultres fruictz provenans de ses terres et heritages, disant au surplus luy qui deppose que, à cause qu’il a tousjours demouré continuellement audict Vaucouleur, dont il est natif, a eu bonne congnoissance des parens de Jehanne la Pucelle, à cause qu’elle estoit natifve des environs dudict Vaucouleur, duquel parentage est yssu et descendu Jehan Royer suppliant. Le scayt luy qui deppose pour avoir eu bonne congnoissance d’ung nommé le vieulx Vauseul et de Ydotte sa femme, en leurs vivans demeurans à Burey en Vaulx, distant dudict Vaucouleur d’une demye lieue. Et du temps dudictz le vieulx Voyseul, luy qui deppose faisoit sa résidence audict Burey, y estant retiré avec ses feuz père et mère, cinquante-huict ans peult avoir, àcause d’une peste lors régnant audict Vaucouleur : et lors comme auparavant et depuis, ledictz vieulx Voyseul se disoit estre cousin germain de ladicte Pucelle. Et tel aussy les tenoyent et repputoyent les anciens dudict Burey en Vaulx et mesmes le père de luy depposant, qui disoyt avoir veu ladicte Pucelle et ses père et mère, et que ledict Jehan Voyseul estoit yssu et descenduz de la soeur de la mère de lad. Pucelle. Et autant en disaient tous les anciens dud. Burey en presence de luy deposant et de plusieurs aultres. Et plus specifficquement n'en a sceu parler, mais scayt à la verité et est souvenant que, trente-cinq ans peult avoir, ung nommé Thiebault Lassoys filz de une nommée Jehanne Voyseul soeur germaine dud. vieulx Voiseul eust quelque procés contre les habitans de Sauvoy, lieu de sa residence, pour ce que ils l’avoyent imposé aux tailles du Roy. Et fut le procés intenté par devant le Bailly de Chaulmont ou son lieutenant, où tant auroit esté proceddé que led. Thiebault, par sentence deffinitive dud. Bailly ou son lieutenant, seroit esté declaré estre yssu et descendu de l’apparenté et linaige de lad. Pucelle, et par ce moyen declairé noble et jouyssant des previlèges donnez et octroyés à lad. Pucelle et à son parenté. Dez et depuis lequel temps, comme auparavant, led. Thiebault auroit tousjours joy desd. previleges de noblesse jusques à son decez. Et comme encore font de present ses en fans et pour raison desd. droitz fut dès lors surnommé Thiebault le noble. Comme encores de present sont ses enfans. Quoy que soyt, scayt luy qui deppose que dud. Voyseul, frère de lad. Jehanne, mère dud. Thiebault seroyent yssuz en legitime mariage plusieurs enfans, et entre aultres ung nommé Jehan le Voyseul, duquel luy qui deppose a eu bonne congnoissance, pour la frequentation et habitude qu’il avoit avec lui, pendant laquelle, et mesmes tant et si longtemps que led. Jehan a vescu, l’a tousjours oy tenir et repputer estre cousin remué de germain de lad. Pucelle et son parent au troisiesme degré. Faisoyt sa residence en son vivant au lieu de Saulvigny, auquel lieu estoit led. Jehan Royer tenu et repputé estre parent de lad. Pucelle on degré cy-dessus cotté, et à ce moyen repputté noble, scans payer tailles ou aultres subcydes au Roy nostre Sire. Et aussy à la verité n’est led. Saulvigny au Roy, ains à l’evesque de Toul et de sa terre de Brixey. Et fut led. Jehan Voyseul marié aud. Saulvigny avec une nommée Mongeotte que luy depposant a veu et congneu. Et en ce faisant scayt bien qu’ilz estoient solempnellement conjoinctz par mariage, et que dud. mariage seroit legitimement esté yssuz lad. Mongeotte mère dud. suppliant et cousine remuée de germain à lad. Pucelle. Laquelle Mongeotte seroit esté mariée, trente ans peult avoir, comme il depposant auroit veu, aud. Medard Royer, et duquel mariage led. suppliant seroit yssu, nay et procrée, comme est chose notoire dans le lieu de Chalaines et Vaucouleurs, attenant l’ung l’aultre, et pour ces causes, scayt luy qui deppose que led. suppliant et ses prédecesseurs sont veritablement venuz, yssuz et descenduz du parenté et linage feminin de lad. Pucelle, comme estans sortyz et procréez d’une sœur de la mère de lad. Pucelle, pour les raisons par luy cy-devant dictes, desquelles ensemble ce qu’il a cy-dessus dict, en est chose tout comune et voix publicque. Et n’y a celluy ou celle aud. Vaucouleur et lieux circonvoisins, de son ange, qui n’en dist aultant, tant est le linaige et parenté dud. suppliant à lad. Pucelle notoire partout led. pays de Vaucouleur et es environ. Et plus n’en a dict.

Honnorable homme Didier Vaultrin marchant, demeurant à Vaucouleur, aagé d’environ soixante-cinq ans, tesmoing produit, oy et examiné sur les aitz contenuz en la commission de nosdictz seigneurs de Comptes, après serment par luy faict :

A dict et depposé qu’il est natif dud. Vaucouleur, où il a tousjours faict sa continuelle residance, ledict lieu contigu et joingnant le lieu de Chalaines, estantz lesdictz deux lieux une mesme paroisse, et qu'il a bonne congnoissance dudict Jehan Royer, qui est filz naturel et légitime de Médard Royer mayeur pour le Roy audict Chalaines et de Mongeotte Voyseul sa femme, desquelz aussy il a bonne congnoissance. Et scayt bien à la vérité que ledict Jehan Royer n’est et n’a esté marié, et est seulement aagé de vingt-quatre ou vingt-cinq ans, ne possedde aulcungs biens, car sesdites père et mère sont encores vivans, ne paye aulcunes tailles ou subcydes au Roy nostre Sire, ny aultre qu’il depposant ayt sceu ou entendu ; a dès son jeune aage suivy les lettres et depuis se seroit adonné aux armes au service du Roy soubz la charge du conte Raingrave au camp Boulongne, et depuis s’est transporté à Paris où il faict encore sa résidence, suyvant la praticque au Chastellet. Lequel Jehan Royer suppliant, ledict depposant a tousjours oy dire estre venu et yssu du parenté et linage de Jehanne la Pucelle, parce que ladicte Mongeotte Voyseul sa mère est fille d’ung nommé Jehan le Voyscul, en son vivant de mourant à Saulvigny, qui estoit prochain parent de ladicte Pucelle et son cousin remué de germain. Et pareillement a veu et congneu ung nommé le vieulx Voyseul, père dudict Jehan Voyseul, demeurant en son vivant àBurey en Vaulx, et lequel vieulx Voyseul estoit tenu, censé et repputé film d’une nommée Aveline, soeur germaine de la mère de ladicte Pucelle, et ainsy l’a tousjours oy ledict depposant, oy et entendu par les anciens dudict Vaucouleur, Burey et aultres lieux circonvoisins, et mesme luy souvient que ung nommé Thiébault Lassois, en son vivant demeurant à Sauvoy, se disoit estre de l’apparenté de ladicte Pucelle, à cause que sa mère estoit fille de ladicte Aveline, soeur de la mère de ladicte Pucelle, et à ce moyen exempt de subcydes et tailles du Roy. Et pour ce qu’il luy en auroit esté imposé seroit esté meu procès au lieu de Chaulmont, où tant seroit esté proceddé que par sentence senoit esté dict qu’il joyroit du droict de noblesse comme issu du parenté de ladicte Pucelle, et comme estant sorty et ses pédecesseurs de la soeur de la mère de ladicte Pucelle. Suyvant quoy ledict Thiébault auroit tousjours joy dudict droict de noblesse octroyé à lad. Pucelle, jusques à son décez, comme font encore à présent ses enfans, et mesmement d’une nommée Nicole Lassois dicte la Noble. Et dict ledict depposant que les choses cy-dessus sont toutes notoires, clères et manifestes ausdictz Vaucouleur, Burey, Chalaines, Dompremy et aultres lieux circonvoisins et n’y a personne au pays et ez environs dudict Vaucouleur, de son aage, qui n’en scache et dist aultant ou plus. Et plus n’en a dict.

Signé de Gondrecourt, Bonnot, Dominiques Barrois, Faulcot et de Rapière.

Nous Lieutenant particulier après avoir communiqué la présente information ausdictz maitre Anselme Bonnot advocat pour le Roy nostre Seigneur, Guillaume de Ravière et Dominiques Barrois sommes unanimement tumbez d’accordz et esté d’advis, ayans veu la présente information, qu’il appert suffisamment ledict Jehan estre du linage et parentelle de ladicte Jehanne la Pucelle. Et néantmoings pour ordonner sur la franchise et droict de noblesse par luy requis, avons le tout renvoyéz à nosditcz Seigneurs, pour en ordonner ainsy qu’il leur plaira.
Faict ce sixiesme jour d’octobre mil cinq cens cinquante cinq. Signé de Gondrecourt, Bonnot, Dominiques Barrois, Faulcot, de Rapière.

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