Purée ! J'ai la patate moi ! Hips !

Je suis tombé dernièrement sur un article concernant un de mes ancêtres, Joseph-Louis-Gabriel NOEL, promoteur de la culture de la pomme de terre ... à des fins alcooliques ... Sans commentaires ...

"M. Joseph-Louis-Gabriel NOEL, demeurant à Sommerviller, département de la Meurthe, n'a porté sa culture de pommes de terre à un grand accroissement, que pour en soumettre les tubercules à la distillation.

Il est prouvé, dit ce propriétaire, que 5 hectolitres de pommes de terre donnent facilement 45 litres d'eau-de-vie à 19 degrés. Ainsi, ayant récolté 3000 hectolitres de pommes de terre, sur six hectares ensemencés , il eût obtenu 270 hectolitres d'eau-de-vie qui, à raison de 120 francs, prix ordinaire à cette époque, eût formé une recette brute de 32400 francs. En défalquant le quart pour les frais de manipulation et de combustibles, la récolte des 6 hectares aurait produit net une somme de plus de 24000 francs ; à quoi il faut ajouter que les résidus auraient servi et suffi à engraisser, pendant cinq mois, vingt bœufs, dont la chair aurait augmenté d'autant la quantité de subsistance, et dont les fumiers auraient ajouté aux engrais, et par conséquent rendu les terres plus productives.

On peut, il est vrai, objecter que, si la distillation eût été en pleine activité, le prix de l'eau-de-vie eût été moins élevé ; mais, outre que dans l'évaluation on s'est donné de la latitude, il n'en aurait pas été moins vrai que 5 hectolitres de pommes de terre rendent 45 litres d'eau-de-vie, et qu'ainsi il y aura toujours un bénéfice réel à distiller. C'est dans cette persuasion que M. Noël se propose d'augmenter cette année sa culture en pommes de terre. Ces calculs et ces raisonnemens sont d'accord avec les notes de M. Mathieu d'Ombasle, arrondissement de Nanci, qui ont pour but de prouver que la consommation appelle la reproduction."

Source : mémoires de l'académie d'agriculture de France, 1818, p 156