lundi 16 septembre 2013

Le baron Charles-Louis de RAVINEL, député des Vosges de 1871 à 1876

Né à Nancy, le 29 octobre 1839, petit-fils de François-Dieudonné et fils de Louis-Félix-Dieudonné de RAVINEL, il entra dans l'administration centrale des finances en 1862, fut reçu adjoint à l'inspection générale des finances en avril 1865.

Portrait de Charles de Ravinel

A la mort de son père, il se présenta pour le remplacer à la dépulation, dans la 9ème circonscription des Vosges, comme candidat indépendant, en 1868 ; mais il fut contraint de donner sa démission d'inspecteur des finances. Il ne fut d'ailleurs pas élu ; c'est Geliot qui l'emporta.

Il réussit toutefois à succéder à son père comme maire de Nossoncourt, et comme conseiller général des Vosges pour le canton de Rambervillers, qu'il représenta jusqu'en 1870, puis de 1873 à 1877.

Il se représenta de nouveau dans la 3e circonscription des Vosges, les 23-24 mai 1860, et n'obtint que 14,972 voix contre 16,295 à Geliot. Le 2 janvier 1870, il devint chef de cabinet du Ministre des finances, M. Buffet, et suivit celui-ci dans sa retraite en avril 1870.

Aux élections générales du 12 février 1871, il fut élu député des Vosges à l'Assemblée nationale, le 2e sur 8, par 32,527 voix ; il vota pour la paix et se fit surtout remarquer par la persistance qu'il mit à priver Paris de son titre de capitale. Mais il échoua au Conseil général, en octobre 1871, et ne fut réélu qu'à une élection partielle en 1873 pour échouer de nouveau en 1877 et en 1883 contre M. Léon Pernet.



Le 20 février 1876 il échoua à la députation dans l'arrondissement d'Epinal, avec 8,514 voix contre 12,809 à Eugène Jeanmaire. Il ne fut pas plus heureux, l'année suivante, dans l'arrondissement de Saint-Dié, le 14 octobre 1877, où il n'obtint que 8,686 voix contre 13,208 à M. Jules Ferry. Le 8 janvier 1882, il échoua au Sénat, avec 173 voix contre 428 à N. Claude. Enfin, le 4 octobre 1885, il échoua encore, le 2e de la liste monarchique, avec 34,088 voix.

Son frère, Maurice-Dieudonné de RAVINEL, né à Nancy, le 25 décembre 1843, est entré dans l'administration préfectorale ; il a été sous-préfet de Bernay (Eure) ; secrétaire général de la Seine-Inférieure; préfet des Deux-Sèvres; préfet de la Meuse.

Portrait de Maurice de Ravinel


M. Charles DE RAVINEL
Né le 31/10/1839 à NANCY (MEURTHE - FRANCE)
Décédé le 27/10/1905 à NOSSONCOURT (VOSGES - FRANCE)
Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés
08/02/1871 - 07/03/1876 : Vosges - Centre droit


Représentant en 1871, né à Nossoncourt (Vosges) le 31 octobre 1839, entra dans l'administration des finances et fut nommé inspecteur en 1865. Il fut révoqué en 1867, pour avoir posé sa candidature d'opposition au Corps législatif dans la 3° circonscription des Vosges, en remplacement de son père décédé, et bien qu'il eût échoué, le 9 novembre, avec 13,190 VOIX contre 13,735 à l'élu, M. Gélyot. Il ne fut pas plus heureux, le 24 mai 1869, avec 14,983 voix contre 16,296 à l'élu, M. Gélyot, député sortant. Maire de Nossoncourt et ancien conseiller général des Vosges sous l'Empire, il fut élu représentant de ce département à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, le 8e et dernier, par 32,476 voix (58,175 votants, 119,746 inscrits). Il prit place au centre droit, s'abstint sur la paix, et vota pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques, pour le service de trois ans, pour la démission de Thiers, pour le septennat, pour le ministère de Broglie, contre l'amendement Wallon, contre les lois constitutionnelles. L'un des premiers, il demanda la validation de l'élection des princes, soutint le pouvoir constituant de l'Assemblée, combattit le retour à Paris, et, à cette occasion, proposa de transférer à Versailles les administrations et les services publics. Cette proposition, qui donna lieu à un vif débat, ne fut pas adoptée. M. de Ravinel ne reparut pas dans les assemblées parlementaires : il échoua en effet, le 20 février 1876, dans l'arrondissement d'Epinal, avec 8,514 voix contre 12,809 à l'élu, M. Jeanmaire, républicain; le 14 octobre 1877, dans l'arrondissement de Saint-Dié, avec 8,729 voix contre 13,230 à l'élu, M. Jules Ferry; comme candidat au Sénat dans les Vosges, le 8 janvier 1882, avec 173 voix sur 605 votants; et, porté sur la liste conservatrice de ce département aux élections législatives du 4 octobre 1885, il échoua encore avec 34,088 voix sur 87,635 votants.

Sources :  
- Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (A. Robert et G. Cougny)
- Le département de Vosges: description, histoire, statistique (Volume 4), par Léon Louis, 1889

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