samedi 14 mai 2011

Charles ANCILLON, un jurisconsulte protestant de la fin du 17ème siècle


Né à Metz le 29 juillet 1659, il est le fils du célèbre ministre protestant David Ancillon. Il commença ses études dans sa patrie, put les continuer à Hanau et s'appliqua ensuite à la jurisprudence à Marbourg, à Genève et à Paris. Il prit, dans cette dernière ville, le titre d'avocat.

Armoiries de Charles Ancillon

Revenu dans sa patrie en 1679, il suivit le barreau et se rendit bientôt célèbre. Après la révocation de l'édit de Nantes, les réformés de Metz le députèrent à la cour, pour y plaider leur cause et les soustraire, autant que possible, aux tristes effets de cette injuste mesure; mais tout ce qu'il obtint fut qu'on les traiterait avec plus de douceur.

Il suivit, avec son épouse et ses enfants, son père à Berlin, où l'électeur de Brandebourg l'établit juge et directeur des Français qui étaient dans cette ville. Ce prince lui donna, en 1695, de nouvelles marques de confiance, en l'envoyant en Suisse négocier quelques affaires importantes. Le marquis de Bade-Dourlach, alors à Bâle, ayant eu occasion de le voir, conçut tant d'estime pour lui, qu'il le choisit pour son conseiller, et pria l'électeur de Brandebourg de le lui laisser pendant quelque temps.

Ancillon ne revint à Berlin que sur la fin de l'année 1699, et fut nommé conseiller d'ambassade et inspecteur de tous les tribunaux de justice que les Français avaient en Prusse. L'électeur, qui venait d'être couronné roi de Prusse, le fit aussi son historiographe, et lui confia la surintendance de l'école française établie à Berlin. Il mourut dans cette ville le 5 juillet 1715, à l'âge de 56 ans.


Portraits de Charles Ancillon

Le graveur W. de Broen a fait son portrait , et Oelven lui a composé cette inscription qu'on lit au bas: 

Aspice qui frontis décor est vultusque serenus
Judicis aequanimi proditor ipse sui !
Candorem et plenam doctrinae robore mentem
Conspicienda tibi muta vel ora dabunt,
Ast Ancillonium non exbibet aerea totum
Linea. Pars melior per sua scripta palet.

Source : Biographie de la Moselle, Volume 1, par Émile Auguste Nicolas Jules Bégin.

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