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dimanche 21 avril 2013

Jean I GEORGES dit HORDAL, professeur en droit civil et canon dans l’université de Pont-à-Mousson

D’après Dom CALMET, p 508 :
"Professeur en droit civil et canon dans l’université de Pont-à-Mousson. Il descendoit de Pierre d’ARC, troisième frère de Jeanne d’ARC, dit vulgairement, la Pucelle d’Orléans. Cette origine lui étoit commune avec Charles DULIS, conseiller et avocat du roi à la Cour des Aides de Paris. HORDAL nous apprend que Charles VII, roi de France, voulut que les frères de Jeanne d’ARC, changeassent leur nom en celui DULIS. Il rapporte les lettres de noblesse, données par le prince à toute la famille de la Pucelle d’Orléans, qui sont du 14 janvier 1429, et les armes qui sont d’azur à une épée d’argent, la pointe en haut fichée dans une couronne royale, entre deux fleurs de lis. A la sollicitation de toute la famille, et en particulier de Charles DULIS, il composa l’histoire de cette fille fameuse. En voici le titre, Heroina nobilissima Joanna d’Arc Lotharinga vulgo Aurelianensis Puella, historia ex variis gravissima atque incorruptissima fidei scriboribus excerpta. Ejusdem Mavortia virginis innocentia à calumniis vindicata, Autore Joanne Hordal, etc, Ponti-Mussi, apud Bernardum, 1612, in-4°. Ce livre est assez bien écrit, mais ce n’est à proprement parler qu’un recueil de tout ce que les auteurs jusqu’à HORDAL ont dit de la Pucelle d’Orléans".

L’information suivante est inscrite sur le portrait : « Obiit 10 Augusti 1618, aetatis 66 », ce qui situe la naissance de Jean I HORDAL aux environs de 1552. 
(source : Le culte de Jeanne d'arc à Domrémy, son origine et son développement. Marot P., 1956)

Jean I HORDAL s’appelle Jean GEORGE dit HORDAL comme le démontre sa nomination en tant que lecteur ordinaire de l’université de Pont-à-Mousson (Archives Départementales de Meurthe-et-Moselle. D 54, copie B 56 f° 228, 2 Mi 537) :
« GEORGE dit HORDAL (Jean), avocat au parlement de Toulouse, nommé docteur et lecteur ordinaire à la faculté de droit civil et canonique de l’Université de Pont-à-Mousson (7 octobre 1587).
Estat de docteur et lecteur en l'université du Pont a Mousson ez faculté des loix et droict canon et civil pour monsieur HORDAL.
Charles par la grace de Dieu, duc de Calabre, Lorraine, Bar … marquis du Pont a Mousson, comte de Provence, Vaudémont, Blamont, Zutphen.
A tous ceux qui ces presentes verront salut. Comme pour la décoration de nostre université dudit PontaMousson et l’advancement ez bonnes lettres des estudians de diverses natures y estans et affluans de jour à autre, spécialement en la faculté des loix et droit canon et civil, nous ayan advisé et trouvé expedient et nécessaire de commettre et establir quelque personnage docte capable et suffisant pour lecteur ordinaire en nostre dite université et faculté des loix, outre le nombre qui ja et par nous y est estably et ordonné. Scavoir faisons que pour le bon rapport de relation qui nous a esté faict des … discretion litterature, habileté suffisante et autres vertus … estans en la personne de notre bienaimé messire Jan GEORGE dit HORDAL, docteur ez droicts et advocat au parlement de Thoulouse et au siege de notre justice de ce lieu, avons iceluy pour ces causes et autres bons aspects, nous  … prins, choisy et retenu, prenons, choisissons et retenons a ceste estat de docteur et lecteur ordinaire de nostre dite université et facultez susdite des loix et droictz canon et civil, pour desmaintenant et a l’advenir l’exercer fidellement, deuement et diligemment jusque …, aux droitz, honneurs, faveurs, franchises libertés, prééminentes prérogatives, immunités et emolumens, y appartenans et dépendans, tels et semblables dont autres nos docteurs et lecteurs de pareille retenue ont accoustumé joyr et joyront … et aux gages que cy après nous établirons et ordonnerons … Sy donnons en mandement à notre cher et féal conseiller le sieur de LENONCOURT, bailly de Saint Mihiel, conservateur demeurant en nostre université, ensemble a nostre cher et féal le sieur GREGOIRE, doyen de ladite faculté, et tous autres nos officiers, justiciers, hommes et subjects qu’il appartiendra que prises et receu par ledit conservateur, le serment dudit HORDAL en tel cas deu et requis, il le mecte et institue en professeur, et … dudit estat de docteur et lecteur, et d’icelluy le facent … et laissent joyr et user pleinement et paisiblement, ensemble des droicts, honneurs, faveurs, franchises, libertés, prééminentes prérogatives, immunités et émolumens susdits, sans luy mectre ou donner, ny  … estre faict, mis ou donné aucun trouble, … ou empeschement au contraire. Car ainsy noous plaist. En tesmoing de quoy nous avons a cesdites présentes signées de nostre main, faict mettre … nostre grand seel. Données en nostre ville de Nancy le septieme jour d’octobre mil cenq cens quatre vingt et sept. Signé Charles. Et sur le reply est escript parmonseigneur le duc … président des comptes de Lorraine et Barrois, maistre des requestes ordinaires. Présentes contresignée C. GUERIN … ».


D’après Charles du LYS, contemporain de Jean I HORDAL, qui écrit dans son opuscule : « mais de Valtrin HORDAL, est descendu, par Nicole HORDAL, maistre Jean HORDAL, vivant aujourd’huy, docteur ès-droicts et professeur ordinaire », Jean I GEORGE dit HORDAL est le fils de Nicole HORDAL. Son père serait donc un certain X. GEORGE, probablement roturier, d’où le besoin d’anoblissement de Jean I HORDAL en 1596.

L’enquête préliminaire d’anoblissement est menée par Balthazar CROCK qui établit la note suivante : 
"Extrait de l'Information de la Noblesse de M. le docteur HORDAL, 1596.
(Tiré des papiers de Charles du Lys)
Ce jourd’hui septiesme jour de juin mil cinq cent no­nante six, je Balthazar Crock, poursuivant d'armes de S. A. au titre de Vaudémont, en vertu de la commission par escrit à moy adressée par Monseigneur le comte de Salin, maréchal de Lorraine, gouverneur de Nancy, etc, en date dudit jour 7ème du présent mois, en suivant les or­dres et renvois à lui faicts par Monseigneur le marquis lieutenant-général de S. A. en ces pays, pendant son ab­sence, me suis, à requête de Maître Jehan HORDAL, docteur en droit, l’un des quatre professeurs de l’Université du Pont-à-Mousson transporté exprès de Nancy à Toul au logis et domicile où pend pour enseigne l'image de saint Martin pour illec recepvoir toutes les preuves tant vocales que littérales que le dit Sieur HORDAL, vouldra exhiber et produire pour vérification de sa noblesse et extraction d’un des frères de la Pucelle. Selon ce qu’il a donné à entendre dans la requeste par lui présentée à sadite Altesse.
Parmi les témoins entendus figurent :
- Dame Isabeau Alber, veuve et relicte de feu Antoin Dailly, vivant sieur de Gibomel, à présent aagée de 51 ans, a dit qu’elle avoit entendu souvent ouy dire au défunct que le doyen de Toul estoit issu et descendu de la Pucelle de Domremy.
- Damoiselle Françoise DAILLY, veuve de noble homme Jehan de BONNAIRE, bourgeois de Vaucouleurs, soeur du sieur DAILLY, aagée de 60 ans, a dit que les HORDAL estaient qualifiés de parents par son frère qui estoit chef de la famille de la maison de la Pucelle.
- Damoiselle Barbe DAILLY, veuve et relicte de feu Mangin HIEROSME, dict la FEUILLE, résidante à Domremy, aagée de 50 ans, et soeur du sieur DAILLY, dit que le grand doyen, .... avoit fait empreindre les armoiries de la dite Jehanne en l’Eglise de Toul, que les HORDAL ont été par deux fois en son logis du temps de Blaise VINCENT son premier mary et qu’ils ont esté reçus en parents.
- Vénérable et discrète personne messire Estienne HOR­DAL, doyen et chanoine de Toul et chef du chapitre de cette église, agé de 66 ans ..., dit qu’il a tousjours ouy dire de ses prédécesseurs et signamment de feu Jean HORDAL, son père et d’Alix sa mère, et de feu mes. Claude HORDAL, son oncle paternel et son prédécesseur au doyenné et de Comtesse HORDAL, femme de Mansuy BOULENGER, soeur germaine des dits Claude et Jean HORDAL, qu’ils estoient descendants d’un nommé Estienne HORDAL et d’une nommée HAWY, sa femme, qui estoit fille de Pierre DAY, fils de Jacques DAY et d'Isabeau, sa femme, père et mère de Jehanne la Pucelle lesquels, oultre ladite Jehanne et Pierre auroient encore deux autres enfans, sçavoir Jacquemin et Jehan qui sont ceux, ainsy qui le déposant a entendu de mess. Claude HORDAL, son oncle, cy dessus mentionné, lesquels poursuivirent la justification d’icelle Jehanne après sa mort. Et que oultre lesdits mess. Claude, Jehan et Comtesse les HORDALS, seroient issus dudit Etienne HOR­DAL et de ladite Hawy un nommé Vautrin HORDAL ayeul dudit Maître Jehan HORDAL lequel mourut du temps que le marquis de Brandebourg amena des troupes en son pays, entre les bras de luy déposant, au lieu de Nancy, où il faisoit lors sa résidence en une maison joignant les Cor­deliers. Tellement que les enfants issus desdits Estienne HORDAL et Hawy, sont du nombre de quatre : sçavoir les dits Messire Claude, Jehan, Vautrin et Comtesse HORDAL. En raison de quoy seroit ledit sieur Maître Jehan HORDAL, sup­pliant, cousin au déposant, fils dudit Jehan HORDAL.
Ajoute qu’il a vu les armes de la Pucelle mises sur une verrière dans la salle de sa maison, que ces mêmes armes ont toujours été usitées sur leurs cachets. Qu'un cachet en or, portant ces mêmes armes, a été donné par Hawy elle même au grand doyen et qu’enfin ces ar­mes figurent sur la tombe dudit grand doyen, au portail de Barisey et à la cathédrale de Toul.
- Edeline, veuve de feu Claudin ROLLIN, demeurant à Barisey, agée de 75 ans, dit ..., que la nommée Hawy es­toit parente à la Pucelle de Domremy, à ce qu’elle a entendu souventes fois dire à son père, nommé Simonin HORDAL, fils d’Estienne HORDAL et d’une nommée Jehanne, sa pre­mière femme ; son mary fut au festin de ses nopces, ayant pour lors espousé ledit Estienne HORDAL, duquel elle a eu quatre enfants sçavoir Me Claude HORDAL, qui fut archi­diacre de Port et depuis grand doyen de Toul, Jehan HORDAL, père de Maître Estienne HORDAL, à présent grand doyen, Vautrin HORDAL, marié à Nancy et Comtesse HOR­DAL, mariée à Mansuy BOULENGER vivant à Barisey.
- Jean PERRIN dit de CREZILLES, citain de Toul, espousa, il y a 35 ans, Mansuette BOULENGER, fille de Mansuy BOULENGER et de Comtesse HORDAL, soeur du grand doyen Claude, laquelle Comtesse se disoit descendre d'un nommé Estienne HORDAL et de Hawy venue de Burey, que le dit Estienne estoit venu de race noble des frontières de France et s’estoit marié avec la dite Hawy, fille d’un nommé Pierre, frère de Jehanne la Pucelle.
Mansuette, sa femme agée de 50 ans, dit de même ..... 
(Archives de M. de Maleissye)"


Suite à cette enquête, Jean I HORDAL est anobli le 10 juillet 1696 avec les lettres patentes suivantes :
"Lettres de noblesse des sieurs Hordal Dulis, avec leur enthérinement, octroiées par le grand Duc Charles troisième en l’an 1596, à feu Maître Jean Hordal, vivant l’un de ses con­seillers d’État et Vice-Doyen des Professeurs de jurisprudence au Pont-à-Mousson.
Charles, par la Grâce de Dieu, duc de Calabre, Lor­raine, Bar, Gueldre, Marchis ; marquis du Pont à Mousson, comte de Provence, Vaudemont, Blamont, Zutphen, etc. A tous présents et advenir salut :
Lexcellance des princes, naturellement sesjouissant a exalter et authoriser ceulx qui, par leurs vertus, sçavoir et actes vertueux, se sont adonnéz à choses louables et di­gnes de recommandation et exercé en icelles, dont ils ont meritez, et à justes tiltres, méritent de prééminer pardes­sus les autres et d’estre libres, francs, et exempz et non sujets aux lois de basse et vile servitudes et, par conséquent, sont dignes et capables d’impêtrer et obtenir les bénéfices et gratifications des dits princes, qui à ses fins, facilement les leurs consédent et octroient, tant pour la recognoissance et rémunération de leurs venus cogneues et aprouvées de longues mains, que pour mouvoir et accroistre le courage d’autres de séforcer et de tendre, par tels moyens, à mé­riter de parvenir de conditions inférieures à tiltres plus hauts, nobles et supérieurs, au grand bien, proffit et utilité de toute la République.
A cest effect, nostre bien aimé et féal maître Jehan Hordal, docteur ez droits, jadis avocat au parlement de Toulouse et au siège de ce lieu et à présent l’un de nos quatre professeurs ordinaires en la faculté des droits civils et canons de nostre bien aymée fille université du Pont-à-Mousson, nous aiants remontré que par priviléges et bénéfices de feu d’heureuse mémoire Charles septiesme du nom, Roy de France, tiltres et qua­litéz de noblesse auroit esté accordé à la vertueuse Jehanne la Pucelle de Domremy ditte d’Orléans, à ses frères et à tout le paranté et lignée et à la postérité née et à naître tant en ligne masculine que foeminine du dit paranté et lignée de laditte Jehanne La Pucelle, pour ses magnanimes, martiaulx et héroïques exploits et pour les bons et agréa­bles services quel auroit divinement faicts à la couronne du royaulme de France et ainsi quest contenus aux pri­vileges de noblesse de laditte Pucelle et paranté d’icelle octroiée à Mung sur Yeure, au mois de décembre mil quatre cents vinct neuf, qui en copie attestée et soubscripte de Pierre Chevelle, notaire apostolicque nous à esté exi­bée en nostre conseil, et d’autant que par les preuves et thémoings administrés de la part dudit Hordal pour vé­rification de sa généalogie à la ditte Pucelle, suivant l’arbre qu’il en auroit dressé et représenté en nostre dit conseil avec les anquestes sur ce, diligeance de sa part et reçeue par Baltazar Croq, poursuivant d’armes à ce com­mis et député, il y a apparance vray semblable quil est issu de la paranté de la dite Pucelle.
Il nous auroit fait suplier que pour se ressantir du privilège à elle et à ceulx de son dit paranté, ainsi que dit est, concédé, luy voulus­sions octroyer de nostre grâce, declaration à luy et à ses an fans naiz et à naistre en léal mariage, et d’abondante grâce luy permettre et à sesdits anfans de porter les ar­moiries quon dit avoir esté de ladicte Pucelle ; concideré son estat et profession qu’il exerce depuis neuf ans en nous faisant service et au publique et sévertuan journel­lement dy continuer de bien en mieux : pour ces causes, et autres justes concidérations à ce nous mouvantes et pour l’expériance des vertus, prudomie, intégrité, fidélité, suffisance et diligeance qui sont en la personne du dict Hordal, mesme en contemplation de ses services passéz, respects des présents, et pour l’espérance des futurs, nous de nostre certaine sciance, grâce spéciale, plaine puissance et aulthoritéz souveraine : avons iceluy Hordal déclaré et déclarons noble et du tiltre de noblesse décoré et déco­rons par ses présantes, voulons et nous plaict, quil, ses anfans nez et à naistre, malles ou femelles, dessendans en loyal mariage, leurs postérité et lignées soient à toujours maintenues, traitez et réputez pour nobles en jugement et dehors, jouissent et usent librement de tout honneurs et libertéz, franchises, droits, priviléges et prérogatives dont jouissent et ont accoustumé jouir et user tous autres nobles, qu’ils puissent prandre et recevoir ordre de che­valerie, acquester chateaux, forteresses, seigneuries, han­tes justices, moyennes et basses et tous aultres fiefs et arrières-fiefs et nobles tenements et pocessions de quelles authorité et dignité quel soit, pour par luy, ses anfants, postérité et lignée, les tenir et posséder noblement et en jouyr plainement, paisiblement et perpétuellement, tous ainsy quautres nobles de nos païs peuvent de droits et ont accoustumé de faire, et comme si d’ancienneté ils étaient naiz et extraits de lignée noble sans qu’ils soient tenus ny puissent estre contraints de les vendre, laisser aliéner ny mettre hors de leurs mains en quelle manière que ce soit, sans aussi qu’ils soient tenus de nous en paier, ny de la déclaration présente, aucunes finances à Nous pour ce deues. Laquelle de grâce spéciale et pour le res­pect des choses susdites leur avons donné et octroié et en signe de la ditte noblesse et pour icelle décorer, avons à iceluy Hordal, à sesdits anfans et à leurs posterité et li­gnée tant naiee quà naistre dessendans deux en léal ma­riage comme dit est, octroié et octroious aux considéra­tions avant dites, les armoiries telles qu’on tient, la ditte Pucelle, ses frères et ceux de leur paranté, avoir porté et portent et qu'elles sont cy dessous anpraintes avec plaine puissance et authorité de les porter, qui sont : Dazur à l'espée d’argent émanchée et corronée d’or mis en pal accom­pagnée de deux fleurs de lis de mesme, timbré d’une Pu­celle au naturel couronnée d’or, aiant les cheveux épar­pillés, yssante d’un torty, le tout porté d’un armet monté couver d’un lambrequin aux métaux et couleur de l’escu ; vou­lons et nous plaict que ledit Hordal, ensemble sa postérité et lignée puissent porter les dits armoiries et en user do­rénavant en tous lieux comme tous autres nobles usent et ont accoustumé jouyr et user des leurs.
Si donnons en mandement à nos marréchaulx, sénéchaulx, baillis, pré­sidents et gens de nos comptes de Lorraine et Barrois, prévosts, procureurs généraulx, officiers ou leurs lieu te­nants et substituts et à chacun deux, si comme à luy ap­partiendra, que le dit Hordal, ses anfans, posteritez et lignée néez et à naistre en léal mariage, ils fassent, souf­frent et laissent jouyr plainement et paisiblement de nos présantes grâces, dons, et octrois d’anoblissement et de tout le contenu cy dessus, sans en ce leur faire mettre ou donner, ny souffrir estre faict, mis ou ordonné, ors ny pour l’avenir aucuns troubles destourbiers ou empêche­ments au contraire, nonobstant quelconques, loix, sta­t uts, uz et coustumes de nos peïs, ordonnances ou def­fences à ce contraire. Car tel est nostre vouloir. Prions en oultre et requerons tous roys, princes, comtes et barrons et autres seigneurs nos amis, alliéz et bienveillants que de l’honneur et privilèges de noblesses, ensemble de nos dites presantes graces, dons et octroys, ils fassent, sou­frent et laissent le dit Hordal, ses anfans et leur posté­rité, comme dit est, jouyr et user entiérement et paisi­blement comme autres nobles ont accoustuméz faire, sans permettre qu’ils y soient aucunement troublés ny empê­chéz, au contraire, comme en tel cas voudrions faire pour les leurs si requis en estions par eux. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons à ces dites presantes signées de nostre main, fait mettre et apan­dre nostre grand seel. Donné en nostre ville de Nancy, le dixième juillet mil cinq cent quatre vinct et seize, signé Charles.
In capite desquelles lettres sont painctes les armes de son Altesse et au bas à costé, celles énoncée cy dessus et sur le reply : par Monseigneur le duc, etc., etc., les sieurs comte de Salms, maréchal de Lorraine et gou­verneur de Nancy, de Maillehanne, baillif de l’évêché de Metz ; de Mondreville, de Neufvelotte, baillif d’Apremont ; Mainbourg, maistre des requestes ordinaire, Remy, pro­cureur général de Lorraine ; Bardin, aussi maistre des re­questes ordinaire et de Malvoisin, trésorier général, présent. Signé de Laruelle, Registrata J. Remy, avec paraphes et scellés du grand séel de sa dîne Altesse sur cire verte, contre scellée de son scel secret en cire vermeille porté de deux queues pendantes de soie entremellée ; etc".

Jean I HORDAL épousa Sybille ESTIENNE (décédée entre 1650 et 1654), fille de Didier ESTIENNE et de Perette MAHUSSON, dont il eut :

1. Jean II           
Naissance    1590
Mariage avec Jeannon MAULJEAN    < 1619
Décès    1631 à Bruxelles (BEL)
2. X.           
Naissance    1592
Décès    20.08.1609 à Pont-à-Mousson
3. Nicole           
Naissance    1600
Mariage avec Bernard MAULJEAN    < 1636
Décès    < 1636
4. Pierre           
Naissance    1602
Décès    14/11/1688 à Katzenthal "âgé d’environ 88 ans"
5. François           
Naissance    1602-1604
Décès    < 1656
6. une fille X.           
Décès    28.07.1609 à Pont-à-Mousson
7. Christophe           
Naissance    12.1609
8. Charles           
Mariage avec Marie RICHARD le 15.12.1633 à Pont-à-Mousson
 
Jean I HORDAL décéda le 09/08/1618. Il fut inhumé à Pont-à-Mousson (Claristes) le 10 du même mois.

Le raisonnement qui m’a permis d’aboutir à l'établissement de ces 8 enfants (sur les 12 procréés au minimum) est le suivant :

1/ 1609, le 19 juillet : Lettre n°1 de Jean I Hordal à Charles du Lys

« Monsieur, je vous envoye et à Monsieur vostre fils, qui a parachevé ses estudes en philosophie comme j’ay entendu, deux copies des thèses que mon fils aisné a dédiées à Monsieur nostre Evesque, son parrain, et qu’il soustint publiquement avant-hier à son honneur et au contentement de ceux qui l’ont ouy, en une très belle assemblée, dont je loue Dieu. Je desire d’en faire un jurisconsulte, mais il a plus d’inclination à la théologie ou à la médecine. Je tascheray, Dieu aydant, de le rendre capable, et trois frères qu’il a, de vous faire service et à tous les vostres ».

Conclusion : A cette date, on sait donc que Jean I HORDAL a un fils aîné qui a soutenu des thèses le 17/07/1609 (on ne sait quelles thèses et pour quelle occasion) et 3 autres fils.

2/ 1610, le 25 mars : Lettre n°2 de Jean I Hordal à Charles du Lys

« L'extrémité de plusieurs afflictions, angoisses, infortunes et pertes qui m’ont couru sus depuis la fin de juillet dernier [1609] … Et pour vous en escrire clairement, seurement et en parent et amy ; j’ay esté en 14 jours privé de trois enfants, que j’aymois autant et plus que moy mesme et desquels avois autant d’espérance pour leurs bonnes qualitez qu’eusse sceu desirer. Le 28 de juillet [1609], ma petite fille, qui estoit les délices de ma mayson, estant morte ayant esté malade 15 jours, mon fils ayné, aagé de 20 ans [en 1610 donc né en 1590], non-seulement versé aux lettres, ayns prest à tout faire, le 2 d’aoust [1609], estant party de ma mayson contre mon gré et sans mon consentement pour se faire jésuiste et entrer au noviciat de Nancy, un jour après m’avoir desclaré sa volonté, laquelle n’estimais estre telle, et de faict n’y avoit aucune apparence, pour plusieurs considérations qu’aymerois mieux vous desduire de bouche que par escrit. Et mon second fils, aagé de 18 ans [au moment de son décès en 1609, donc né en 1591], martial, courageux et qui promettoit beaucoup, après avoir l’espace de 19 jours resisté virilement acutissimo morbo, estoit allé de vie à trespas le 20 d’aoust [1609] … Pour mon regard, je tascheray d’y mettre ordre, eu esgard qu’ay encore, par la grâce de Dieu, trois petits fils : le premier desquels n’a que huict ans [né en 1602], le second six [né en 1604], et le troisième trois mois [né en 12/1609], avec une fille de 9 ans et demy [née en 1600], reste d’unze enfans, auxquels le bien de leur frère appartiendra, puisqu’il ne pourra les assister, comme il devroit et pourroit s’il fût demeuré au monde».

Conclusion :

A cette date, on sait donc que, sur 11 enfants procréés, il ne reste à Jean I HORDAL que 5 enfants vivants, 4 fils et 1 fille :

  • Un fils aîné, X. HORDAL, né en 1590, entré chez les Jésuites le 02/08/1609.
  • Une fille, X. HORDAL, née en 1600.
  • Un fils, X. HORDAL, né en 1602.
  • Un fils, X. HORDAL, né en 1604.
  • Un fils, X. HORDAL, né en décembre 1609.

Six enfants, sur les 11, sont nés et décédés avant le 25/03/1610 :

  • Son second fils, X. HORDAL, né en 1591 et décédé le 20/08/1609.
  • Une fille, X. HORDAL, décédée le 28/07/1609.
  • 4 autres enfants dont on ne connaît pas les dates de naissance et de décès.

Concernant Jean II HORDAL, le futur professeur de l’université du Pont-à-Mousson, il ne peut être que l’un des 4 fils vivants.

3/ 1609, le 2 août : entrée de Jean II HORDAL chez les jésuites de Nancy

Dans « Catalogi sociorum et officiorum provinciae Campaniae Societatis Jesu etc. » (volume 1, Louis Carrez, p131), il est indiqué, dans la liste des « Novitii Scholastici » de la "Domus probationis nanceiana" : « Joannes HORDAL, 4 aug. 1609 ».

4/ 1611-1612 : Jean II HORDAL, professeur au collège jésuite de Reims

Dans « Catalogi sociorum et officiorum provinciae Campaniae Societatis Jesu etc. » (volume 1, Louis Carrez, p141), il est indiqué, dans la liste 1611-1612 des « Magistri » du « Collegium Remense » : « M. Joannes HORDAL, Mag. 5 cl. ».

5/ 1612 : Jean II HORDAL quitte les jésuites

Dans « Catalogi sociorum et officiorum provinciae Campaniae Societatis Jesu etc. » (volume 1, Louis Carrez, p166-167), il est indiqué : « HORDAL, Joannes ; Patria : Pont-à-Mousson (Mussip.) ; Ortus : 1590Defunctus : Bruxellis ; Dies Obitus : 1631 ; Dim. 1612 ».

Conclusion : Jean II est bien le fils aîné de Jean I HORDAL. Il s'engagea, sans le consentement de ses parents, pendant quelques années chez les jésuites mais il les quitta en 1612.

6/ 1613, 15 juillet : baccalauréat de droit pour Jean II HORDAL

"Nobilis et ingenuus adolescens Joannes Hordal Mussipontanus, insignitus fuit gradu baccalaureatus per D. Joannem Hordal vicedecanum, Patrem suum. Cujus litteris post verba : Omnibus commendetur, adjunctum est : psertim cum publicè disputando theses de Adoptionibus et Juridictione egregie sustinucrit pntis D. D. Joanne Hotomano Parisiensi et Nobili Bernado Mauljean Mussipontano, testibus ad praemissa vocatis atque expressè rogatis".

7/ 1614, le 10 novembre : licence de droit pour Jean II HORDAL

"Nobilis et ingenuus adolescens Joannes Hordal, insignitus fuit gradu licentiatus in U. J. per D. Joannem Hordal, Patrem suum, vicedecanum ..."

8/ 1617, le 27 décembre : Jean II HORDAL est reçu professeur ordinaire

"Die Vigesima Septima Decemb., an 1617, idem jusjurandum emisit Dominus Joannes Hordal Junior in manibus Domini Vicedecani Joannis Hordal et in praesentia Dominorum Claudii Christophorini et Nicolai Guinetii Collegarum, et in numero Professorum Ordinariorum fuit receptus, sub conditionibus appositis in ipsius registro et exhibitis in albo registro. In cujus registris subscripsimus. Hordal, Cl. Christophorini, N. Guinetii"

9/ 1618, le 9 août : décès de Jean I HORDAL. A cette date, Jean II HORDAL est docteur en droit et professeur

« 1618. Die 9e Augusti. Occubuit Dominus Joannes HORDAL, vice decanus et eodem Die jusus serenissimi Ducis Lotharingiae per Dominum Joannem HORDAL juniorem Doctorem utriusque juris et professorem fuerunt tradita sigilla universitatis et eodem die ornamenta ejusdem. D. Claudio Christophorino praesidi tanquam vice decano ».

10/ 1618, le 17 août : entérinement de la nomination de lecteur de Jean II HORDAL

Journal de Gabriel Le Marlorat, auditeur en la Chambre du conseil et des comptes de Barrois (1605 à 1632), p 90 :

« Pont-à-Mousson. - Ce vendredy, 17ème aoust 1618, ont esté entérinées les lettres patentes de S. A. octroiées à Jean Hordal, fils de feu Jean Hordal, lecteur en droit canon et civil au Pont à Mousson, dud. estat de lecteur, aux gaiges de mils frans, comme son père avoit, à charge que les 300 fr. que led. fils avoit de pension seront supprimés, dattées du 15 aoust 1618, signées de la Ruelle, registrata Fournier, et au dos desd. lettres le serment a esté pris dud. Hordal fils par..., recteur de l’u¬niversité. Plus a esté entériné le décret de S. A. octroié à Jean Jacquesse, datté dud. jour 10ème aoust, signé : Jénin, par lequel S.A. veult qu’oultre les 200 fr. que led. Jacquesse avoit pour enseigner les institutes aud. Pont, par forme de gaige et pour terminer les diférens d’entre luy et led. Hordal, que les mils fr. de gaige dud. Hordal et les 300 fr. de pension qu’il avoit auparavant, et les 200 fr. de gaige dud. Jacquesse institutaire, faisant 1500 fr. en tout, se partageront par moitié entre led. Hordal et Jacquesse, attendant la première vacquante qui demeurera supprimee, et se paieront par le gruyer du Pont à Mousson, et ce pour satisfaire à la promesse que S. A. avoit fait dud. Jacquesse de luy donner la première place vacquante de lecteur ès droits, ce qu’il n’auroit fait ains aud. Hordal fils. Daurillot, Bournont, Zauborel, Maillet, A. de Léglise, Lescamousier, G. Marlorat, Coliquet, Oriot et G. Maillet, présens ».

11/ 1628 : publication du discours panégyrique « Mella apum Romanarum » de Jean II HORDAL

Jean II HORDAL a composé un discours panégyrique, prononcé en l’assemblée de la bourgeoisie du Pont-à-Mousson, pour l’élection des magistrats. Pont-à-Mousson. 1627.

Portrait de Jean II HORDAL en 1627 dans l’ouvrage « « Mella apum Romanarum. Ponti-Mussi apud Joannem Appier Hanzelet 1628. in-12.

Il est indiqué, sur le portrait de Jean II HORDAL : « Aetatis   37 1627 », d’où une naissance de Jean II HORDAL vers 1590.

12/ 1630, le 26 avril : Jean II HORDAL est encore vivant

ADMM, H 2526 : Acquêt de maison sur Sibille ESTIENNE, veuve de noble Jean HORDAL, vice-doyen et professeur en la faculté de jurisprudence de l’Université de Pont-à-Mousson.

« Furent presens … Noble le sieur Jean HORDAL, docteur et professeur en ladite faculté de jusrisprudence en ladite université, aussy conseiller d’estat de ladite altesse, juré en la justice et conseiller en la ville dudit Pont … ».

13/ 1631 : décès de Jean II HORDAL à Bruxelles

Dans « Catalogi sociorum et officiorum provinciae Campaniae Societatis Jesu etc. » (volume 1, Louis Carrez, p166-167), il est indiqué : « HORDAL, Joannes ; Patria : Pont-à-Mousson (Mussip.) ; Ortus : 1590Defunctus : Bruxellis ; Dies Obitus : 1631 ».

14/ 1632, le 19 avril : Jean II HORDAL n’est plus vivant

Journal de Gabriel Le Marlorat, auditeur en la Chambre du conseil et des comptes de Barrois (1605 à 1632), p 228.

« Pont-à-Mousson. Ce lundy, 19 avril 1632, ont esté entérinées les lettres patentes de S. A., octroiées à [Anthoine] RICHARD, conservateur de l’Université du Pont à Mousson, pour la pension de mil frans qu'il luy accorde pour enseigner en civil, par la vacance de feu Jean HORDAL, professeur en droit, qui n’avoit que sept cens frans. Plus, ont esté entérinées les lettres patentes de Sad. A., oc¬troiées à [François Le] MOLEUR, faites comme les autres cy devant accordées aux conseillers et auditeurs de nostre Chambre pour la faculté de résigner après leur mort, aux gages de 460 fr. sur le gruyer et receveur du domaine. J. Maillet, président ; Mousia, Lescamousier, G. Marlorat, Le Grand, Camus, G. Maillet, F. Goliquet, N. Marlorat et Clément, présens ».

Passons maintenant aux frères et sœurs de Jean II HORDAL :

1629, le 5 janvier : Acquêt de maison sur Sibille Estienne, veuve de noble Jean Hordal, vice-doyen et professeur en la faculté de jurisprudence de l’Université de Pont-à-Mousson.

« … Damoiselle Sibile ESTIENNE, veusve et relicte de defunt Noble le sieur Jean HORDAL, vivant docteur, vice doien et professeur en la faculté de jusrisprudence en l’université dudit Pont et conseiller d’estat de Son Altesse, sienne dame et maistresse … elle a dict pour la moitié du présent vendage. Et encore ladite damoiselle pour un sixieme en lautre moitié comme acquesteresse et aian le droit de Noble le sieur Pierre HORDAL son fils, Noble le sieur Jean HORDAL, docteur et professeur en ladite faculté de jusrisprudence en ladite université, aussy Conseiller d’estat de ladite altesse, juré en la justice et conseiller en la ville dudit Pont pour un autre sixieme, Noble le sieur Bernard MAULJEAN, licencié es droitz, aussy Conseiller audit Pont, et damoiselle Nicole HORDAL sa femme de luy licenciée et authorisée pour ce qui s’ensuit … et passée … d’elle pour un autre sixieme, Noble le sieur François HORDAL, aussy licencié es droitz, advocat au parlement de Saint-Mihiel, demeurant audit Pont pour un autre sixieme, et encore ladite damoiselle Sibille Estienne comme tutrice de aian la garde noble de Cristophe et Charles les HORDAL ses enfans et dudit sieur defunt son mari pour les deux autres sixiemes en laultre moitié du present vendage, et par lesquels elle a promis faire ratifier, confirmer et aggréer le contenu cy après lors que requise en … soubs lobligation de tous ses biens meubles et immeubles presents et advenir par tous … ».

Ce document est très intéressant car il nous permet de connaître la liste des enfants de Jean I HORDAL et Sybille ESTIENNE encore vivants en 1629 (6 au total). Il nous apprend donc que le couple a eu un fils supplémentaire après le 25/03/1610. Leurs deux derniers fils, Christophe et Charles, sont mineurs en 1629.

Conclusion générale :

Les 8 enfants connus de Jean I HORDAL (sur les 12 procréés au minimum) sont :

  • Un fils aîné, Jean HORDAL, né en 1590, décédé en 1631 à Bruxelles, docteur et professeur en ladite faculté de jusrisprudence en l’université du Pont-à-Mousson.
  • Un fils, X. HORDAL, né en 1591, décédé le 20/08/1609.
  • Une fille, Nicole HORDAL, née en 1600, épouse de noble Bernard MAULJEAN, licencié en droit, conseiller audit Pont.
  • Un fils, Pierre HORDAL, né en 1602. Il prit par la suite le nom de Pierre du LYS. Il fut chanoine du Chapitre de Saint-Dié, puis prieur du prieuré Notre-Dame des Trois-Epis. Il cumula jusqu’en 1680 les charges de curé de Labaroche et de Brisach. De 1662 à 1674, il administra la Reichsvogyei de Kaysersberg. En 1675, il fut reçu au Conseil d’Alsace. Il décéda le 14/11/1688 à Katzenthal âgé d’environ 88 ans. Je possède plusieurs documents d’archives le concernant. Vous pouvez aussi trouver un article sur internet, dans la « Revue Catholique de l’Alsace », 1890, p 33, « Pierre DULYS et le prieuré de Notre –Dame des Trois-Epis ».
  • Un fils, François HORDAL, né en 1604, décédé avant le 20/09/1656, licencié en droit, avocat au parlement de Saint-Mihiel, puis procureur général de la terre de Preny. Je possède un document d’archive le concernant.
  • Une fille, X. HORDAL, décédée le 28/07/1609.
  • Un fils, Christophe HORDAL, né en décembre 1609. Il prit par la suite le nom de Christophe d’HORDAL. Il fut pourvu abbé commendataire de l’abbaye Saint Remy de Luneville par bulle du 20/07/1662. Je possède un document d’archive le concernant.
  • Un fils, Charles HORDAL, né après le 25/03/1610, écuyer, conseiller d’Etat. Il prit par la suite le nom de Charles du LYS. Il épousa, par contrat du 15 décembre 1633, Marie RICHARD.

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