samedi 8 novembre 2014

Pierre-Marie-Joseph CHARMEIL, professeur à l'hôpital de Metz au 19ème siècle



CHARMEIL (Pierre-Marie-Joseph), médecin français, né à Mont-Dauphin, le 6 août 1781, mort à Charenton, en 1830. Fils d'un chirurgien en chef de l'hopital militaire de Metz, il commença de bonne heure ses études médicales, et fit à seize ans sa première amputation. Il joignit peu après l'armée des Grisons, comme aide-major, revint à Metz en cette qualité, et devint chirurgien-major des lanciers de la garde impériale.

En 1814, il fût replacé chirurgien adjoint à Metz et professeur de troisième classe. En 1820, il fut l'un des fondateurs de l'Académie des sciences médicales de la Moselle. Un vif chagrin s'était emparé de Charmeil lorsqu'il avait vu sa carrière brisée par le retour des Bourbons. Pour se consoler, il se livra avec emportement à l'étude ; mais ses facultés l'abandonnèrent, et sa famille se vit forcée de le faire admettre à Charenton, où il mourut.

On a de Charmeil : Essai sur la convalescence; Paris, Didot jeune, 1812, in-4°; Recherches sur les métastases, suivies de nouvelles expériences sur la regeneration des os ; Metz, 1821, in-8°, avec atlas in-4°. Charmeil a laissé en manuscrit 8 vol. in-4° sur la médecine du coeur et de l'esprit, et plus de trois mille observations sur les affections syphilitiques.

Source : Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus recules jusqu'à nos jours (Volume 9), Hoefer, Jean Chrétien Ferdinand, 1857


CHARMEIL (PIERRE-MARIE-JOSEPH), médecin militaire, né a Mont-Dauphin, vers 1770, était fils d'un chirurgien en chef de l'hôpital militaire de Metz. Lancé de bonne heure dans la carrière médicale, il avait à peine seize ans lorsqu'il fit avec un imperturbable sang-froid, en présence de ses condisciples et de son pére, l'amputation d'un membre. ll partit peu après pour l'armée des Grisons, fit plusieurs campagnes, revint en qualité de chirurgien aide-major à l'hôpital de Metz, d'où il fut appelé de nouveau à l'activité de la vie régimentaire.

Devenu chirurgien-major des lanciers de la garde, décoré de l'ordre de Ia Légion d'honneur, il fut nommé en 1814 chirurgien-adjoint, troisième professeur, dans l'hospice témoin de ses premières études. Les exigences d'un enseignement public demandèrent à Charmeil des travaux inaccoutumés qui fatiguèrent son esprit, déjà froissé par sa position secondaire ; mais, loin de perdre courage, son zèle s'en accrut, et on le vit étudier à la fois le latin, le grec, l'allemand, rédiger des leçons sur un plan nouveau, tenter une infinité d'expériences thérapeutiques, et jeter les bases de plusieurs ouvrages qui n'ont pas vu le jour.

Il a été l'un des membres fondateurs de la société, des sciences médicales du département de la Moselle, établie en 1820, et à laquelle il fit part de diverses observations intéressantes ayant pour objet les maladies syphilitiques ou Ia médecine morale.

A la même époque, il publia un écrit qui fut critiqué avec amertume, quoiqu'il péchât plus par les formes que par le fond. Cet ouvrage, remarquable par la bizarrerie prétentieuse du style, avait pour titre : Recherches sur les métastases, suivies de nouvelles expériences sur la régénération des os, Metz, 1821, in-8° de xix , 387 et vii pages, avec 2 planches lithographiées. Charmeil avait rassemblé 8 volumes in-4° de notes sur la médecine du coeur et de l'esprit, et plus de 5,000 observations sur les affections syphilitiques, qu'il rangeait par familles, lorsque l'exaltation de son esprit s'étant accrue, il devint fou et fut conduit à Charenton, où il mourut en 1830.

Source : dictionnaire de biographie universelle ancienne et moderne - tome 7, Louis-Gabriel Michaud, 1843

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